Charles-Étienne-François Ruty
Charles-Étienne-François, comte Ruty, né le à Besançon[1] (Doubs) et mort le à Paris, est un général et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir Ruty.
Charles-Étienne-François Ruty | ||
Le général Ruty. | ||
Naissance | Besançon |
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Décès | Paris |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
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Arme | Artillerie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1791 – 1819 | |
Distinctions | Comte de l'Empire Grand officier de la Légion d'honneur Commandeur de Saint-Louis |
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Hommages | nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile, 22e colonne. | |
Autres fonctions | Pair de France (1819-1828) Conseiller d'État |
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Biographie
Charles Ruty est le fils de Denis François Ruty, procureur au Parlement de Besançon, et de Marguerite Guyot. Lorsqu'il eut terminé ses études, il entre à l’école d’artillerie de Châlons et en sort avec le grade de sous-lieutenant le . Admis comme lieutenant en second dans le 2e régiment d’artillerie à l’armée du Nord, Ruty est blessé à Comines le , d’un éclat d’obus à la jambe, dans un combat qu’il soutient pendant plusieurs heures contre une batterie de l’ennemi. Il passe ensuite à l’armée de Rhin-et-Moselle, où il obtient le grade de capitaine le .
Au siège de Kehl d' au , dans une attaque de vive force faite par les Autrichiens contre un ouvrage avancé du camp retranché, il tient avec quelques canonniers de sa compagnie dans le saillant de cet ouvrage, est atteint d’une balle qui lui traverse la mâchoire, et terrassé par la violence du coup, il ne doit la vie qu’à la bravoure d’un de ses sergents, qui l’emporte sur ses épaules et reçoit un brevet d’honneur pour cette action. Ruty suit le général Napoléon Bonaparte en Égypte, et partage la gloire de ses compagnons d’armes. Nommé le chef de bataillon d’artillerie par le général en chef à la journée des Pyramides, il commande l’artillerie de l’armée à Aboukir le , et reçoit un sabre d’honneur pour sa conduite distinguée dans le combat du , contre les Turcs, débarqués près de l’embouchure du Nil par la branche de Damiette.
Devenu chef de brigade commandant le 4e régiment d’artillerie à pied le , il est investi le des fonctions de directeur d’artillerie à Perpignan. En récompense de ses services, le chef de brigade Ruty obtient la décoration de chevalier de la Légion d'honneur le , et celle d’officier de l’ordre le .
Le il reçoit l’ordre d’aller prendre la direction du parc d’artillerie du corps d’armée de Ney. Il commande aussi le celui du 6e corps de la grande armée, et est envoyé à Wesel le . Un mois après son arrivée à cette destination, il rend compte au ministre de la guerre de toutes les dispositions qu’il a prises pour l’armement de cette place. Le ministre lui en témoigne toute sa satisfaction. Promu général de brigade le , il obtient le commandement de l’École de Toulouse en 1808, et il reçoit la croix de commandeur de la Légion d'honneur le . Il commande l’artillerie du 7e corps d’armée en Espagne, dirige l’artillerie au siège de Ciudad Rodrigo du au , et contribue en grande partie, par ses habiles manœuvres, à la prise de cette ville. Il se signale aussi vers le même temps, aux combats de Santa Marta et de Villalba. Pendant cette même expédition d’Espagne, le général Ruty donne l’idée d’un nouveau genre d’obusiers que l’on emploie avec beaucoup de succès dans la guerre des montagnes, et qui a été désigné depuis sous le nom d’obusiers Ruty.
L’importance des services qu’il a rendus lui mérite le grade de général de division le , le titre de 1er comte de Ruty et de l'Empire le , (il était déjà baron de l'Empire depuis le ) et le fait appeler au commandement en chef de l’artillerie de la grande armée le suivant.
Au mois d’, il adhère aux actes du Sénat conservateur, est créé chevalier de Saint-Louis, comte, puis grand officier de la Légion d'honneur le de la même année. Au retour de l’île d’Elbe, il fait sa soumission à l’Empereur, qui le prend avec lui à l’armée du Nord en tant que commandant de l'artillerie. Il est admis à la Chambre des pairs le .
Le général Ruty est mort le à Paris. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (division 38)[2].
Marié à Lucile Lecocq, fille de Louis Joseph Lecocq, secrétaire au Conseil du roi, administrateur de la Compagnie des Indes, et de Marie Claude Darcq, ainsi que belle-sœur du général Compans, il est le père d'Anatole-Marie-Théodore Ruty.
Hommages
- Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud, 21e et 22e colonnes.
- Le "Grand quartier d'artillerie" de sa ville natale de Besançon, situé au centre-ville, a été rebaptisé caserne Ruty.
Armoiries
Figure | Blasonnement |
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Armes du comte Ruty et de l'Empire, 1813
Écartelé : au I, du quartier des comtes militaires ; aux II et III, d'azur à un palmier sur une terrasse isolée d'or ; au IV, de gueules à une étoile d'or, surmontée d'un chef du même.[3] |
Notes et références
- Son acte de baptême : http://memoirevive.besancon.fr/ark:/48565/a011283941600GARQn9/1/176
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne), p. 171
- Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, t. 4, Paris, Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, , 420 p. (lire en ligne), p. 191
Sources
- Dossier de Légion d'honneur du général Ruty.
- « Charles-Étienne-François Ruty », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition] ;
- « Charles-Étienne-François Ruty », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition].
- Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud, Gérard Tissot, Les Comtois de Napoléon - Cent destins au service de l'Empire, préface de S.A.R. le prince Joachim Murat, Yens-sur-Morges (Suisse), Cabedita, 2006. (ISBN 2-88295-478-6)
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 565.
- Fiche de Charles Ruty sur geneweb roglo.eu ;
- Les Comtois de la Chambre des pairs héréditaires de la Restauration (1815-1830) : revue 139 de "Regards sur le Haut-Doubs"..
- Jean-Marie Thiébaud, "Les Comtois de Napoléon" (en collaboration avec Thierry Choffat et Gérard Tissot-Robbe), préface de S.A.R. le prince Joachim Murat, Yens-sur-Morges (Suisse), Cabedita, 2006.
Article connexe
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