Charles-Alexandre de Hénin-Liétard d'Alsace

Charles Alexandre Marc Marcelin de Hénin-Liétard d'Alsace (1744–1794), prince de Hénin et comte de Beaumont, était un prince du Saint Empire romain qui prit la nationalité française. Pendant la Révolution française, il fut guillotiné pour complot contre-révolutionnaire.

Charles-Alexandre de Hénin-Liétard d'Alsace
Biographie
Naissance
Décès
(à 50 ans)
Paris
Activité
Famille
Père
Alexandre-Gabriel-Joseph de Hénin-Liétard d'Alsace (d)
Mère
Gabrielle Françoise de Beauvau, Princesse de Beauvau-Craon (d)
Fratrie
Marie Anne de Hénin-Liétard (d)
Philippe Gabriel de Hénin-Liétard (d)
Autres informations
Grade militaire
Lieu de détention
Blason

Biographie

Famille

Né à Bruxelles le 17 juin 1744[1] fils d'Alexandre Gabriel Joseph de Hénin-Liétard (ru), prince de Chimay et du Saint-Empire, marquis de La Verre, comte de Boussu et de Beaumont, et de Gabrielle Françoise de Beauvau-Craon, il a été baptisé à Saint Jacques-sur-Coudenberg[2]. Petit-fils de Marc de Beauvau-Craon, l'archevêque de Malines, le cardinal d'Alsace, était son oncle.

Le 29 septembre 1766, il épousa en France Adélaïde Félicité Étiennette de Monconseil, fille d'Étienne Guinot, marquis de Monconseil (1750–1823) et de Cécile Thérèse Rioult de Curzay. Adélaïde devint une dame de la maison de la reine Marie-Antoinette[3]. Elle fut présentée à la reine à Versailles par sa belle-sœur, la princesse de Chimay[4].

Vie

Hénin devient capitaine d'une compagnie de gardes du corps rattachée au comte d'Artois, futur Charles X de France.

Sa relation avec la chanteuse d'opéra Sophie Arnould, alors que sa femme avait une liaison avec le chevalier de Coigny[5] fit scandale dans la haute société française[6],[7]. Il fut surnommé le prince des nains en référence à sa stature intellectuelle[8].

Décès

Pendant la Révolution, il fut incarcéré dans l'ancien palais du Luxembourg, alors utilisé comme prison. Le 7 juillet 1794, dans les derniers jours de la Terreur, il fut l'un des 59 suspects jugés sommairement par le Tribunal révolutionnaire et exécutés comme conspirateurs contre-révolutionnaires[7],[9]. La princesse douairière survécut à la Révolution, mourant sans héritiers en 1823[4].

Succession

Comme Hénin était né sujet des Habsbourg autrichiens et mourut en laissant un testament dont l'unique bénéficiaire était déjà décédé, le règlement de sa succession - qui ne put avoir lieu qu'après 1814 - devint un cas test du droit successoral (qui avait subi de nombreux changements entretemps)[10],[11].

Notes et références

  1. Dictionnaire de la Noblesse, vol. 1, 3ème édition (Paris, 1863), col. 388. Google Books.
  2. P.-J. Niebes, Inventaire des archives de la Maison de Chimay. Château de Beaumont, search.arch.be (Archives d'Etat de Belgique).
  3. La Noblesse de Saintonge et d'Aunis convoquée pour les États-Généraux de 1789 (Paris, 1861), p. 74. (Google Books)
  4. Hénin (Adélaïde-Félicité-Étiennette de Guinot de Monconseil, princesse d'), public database of the Centre de recherche du château de Versailles. Accessed 5 June 2017.
  5. Guillaume Imbert de Boudeaux, Recueil de lettres secrètes: année 1783, éitées par Paule Adamy (Genève, 1997), p. 70 n°68. (Google Books)
  6. Marquis de Bombelles, Journal, vol. 1 (Genève, 1977), p. 62.
  7. Mémoires de Mademoiselle Sophie Arnoult, éditées par Étienne-Léon de Lamothe-Langon (Paris, 1837), p. 104.
  8. Henry de Kock, Histoire des courtisanes célèbres (Paris ,1869), p. 247.
  9. Réimpression de l'Ancien Moniteur depuis la réunion des États-Généraux jusqu'au Consulat, Mai 1789 - Novembre 1799, vol. 20 (Paris, 1841), p. 192. (Google Books.)
  10. Recueil général des lois et des arrêts (Paris, 1842), p. 67.
  11. Désiré Dalloz, Jurisprudence du XIXe siècle, vol. 12 (Brussels, 1830), pp. 138-141.

Liens externes

 

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