Charles-Gabriel Potier
Charles-Gabriel Potier, né le à Paris, mort le à Fontenay-sous-Bois, est un acteur français.
Pour les articles homonymes, voir Potier et Famille Potier.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 63 ans) Fontenay-sous-Bois |
Sépulture | |
Nationalité | |
Activité | |
Famille |
Il est le fils de Pierre-Constant Potier des Cailletères, greffier au Parlement de Paris de Jeanne-Claire de Fuentes de Toledo y del Castillo.
Biographie
Potier appartenait, à ce que l’on croit, à la famille de robe des Potier de Novion, dont un membre, président au Parlement en 1645, remplaça Patru à l’Académie française.
Potier, est d’abord militaire, métier pour lequel il n’a cependant que peu de goût. Reprenant des études de mathématiques à Paris en 1796-1797, il est attiré par la comédie et joue en secret sur la scène du Délassements-Comiques, qu’il quitte en 1798 pour celle du Théâtre des Victoires-Nationales de la rue du Bac.
Après avoir joué quelque temps en province, il parut pour la première fois, en mai 1809, aux Variétés, que dirigeait alors Brunet. Dans les premiers jours, il eut peu de succès ; mais bientôt quelques rôles, principalement celui du père Fumeron dans l’Intrigue de carrefour, lui permirent de montrer le naturel et l’originalité qui caractérisèrent son talent dans l'emploi des comiques de vaudeville. Le ci-devant jeune homme le mit en pleine renommée (1812). En 1818, il quitta les Variétés pour la Porte-Saint-Martin, et retourna aux Variétés en 1826.
En 1823 il se porta acquéreur de l'immeuble du 26 rue de Richelieu dont dépend le Passage Potier auparavant Passage Beauvilliers du nom du célèbre restaurateur, c'est Charles Gabriel Potier au faîte de sa gloire qui débaptisa ce passage privé[1]. pour l'appeler de son nom.
Sa santé l’obligea de se retirer le , et il ne reparut plus qu’à des intervalles irréguliers sur diverses scènes.
Potier a créé d’une façon originale un grand nombre de rôles, entre autres : le Bourgmestre de Saardam, le Tailleur de Jean-Jacques, Riquet à la Houpe, le père Sournois des Petites Danaïdes, l’Homme de soixante ans, le Centenaire, le Bénéficiaire, etc.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (4e division)[2].
Œuvres
- Potériana; ou, Recueil de cancans de ville et de coulisses, de calembourgs, bon-mots, naïvetés, couplets pointus, anecdotes, monologues, bêtises et réparties spituelles, 1814 (attribuée).
- Trois Messéniennes, 1824
Théâtre
- Monsieur Asinard ou Le volcan de Montmartre, 1809
- Le Mai d'amour ou Le rival complaisant, 1810
- Monsieur Grégoire ou Courte et bonne, 1810
- La Petite Cendrillon ou La chatte merveilleuse, 1810
- Les Rentes viagères ou La maison de santé, 1810
- Une Soirée de Carnaval, 1810
- La Comète, 1811
- L'Intrigue hussarde, 1811
- L'Ogresse ou La belle au bois dormant, 1811
- Le Ci-devant jeune homme, 1812
- Jean de Passy, 1812
- La Matrimoniomanie, 1812
- Le Petit corsaire ou Le retour, 1812
- Les Deux magots de la Chine, 1813
- Les Intrigues de la Rapée, 1813
- Monsieur Croquemitaine ou Le Don Quichotte de Noisy-Le-Sec, 1813
- La Princesse de Tarare ou Les contes de ma Mère l'Oie, 1816
- Le Café des Variétés, 1817
- Le Bourgmestre de Saardam ou Les deux Pierre, 1818
- Les Petites Danaïdes ou Quatre-vingt-dix-neuf victimes, 1819
- Le Docteur Quinquina ou Le poirier ensorcelé, 1820
- Pique-assiette, 1820
- Les Blouses ou La soirée à la mode, 1822
Source
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1640.
Notes et références
- Registre Foncier Dq8-223_ POTIER SUCCESSION FFolio-26-27_003_ Archives de Paris
- Nicolas Brazier, Histoire des petits théâtres de Paris depuis leur origine, t. 2, (lire en ligne), p. 36-37
Liens externes
- Portail du théâtre
- Portail du cinéma français