Charles-Jean Bonvoust

Charles-Jean Bonvoust, né le à Alençon où il est mort le , est un prêtre français, inspirateur présumé du camembert.

Charles-Jean Bonvoust
Fonction
Prieur
Biographie
Naissance
Décès
(à 51 ans)
Alençon
Nationalité
Formation
Activité
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Ordre religieux
Membre de

Biographie

Né le matin du mardi 6 juin 1747, chez son père René-Charles-Antoine Bonvoust, marchand, rue des Poteries à Alençon, Bonvoust a été baptisé, le soir même, sur la demande de sa mère et par les soins de son père, par J. Boissière, vicaire à Notre-Dame, dans la chapelle des capucins[1].

Après avoir terminé ses classes primaires, Bonvoust a intégré, le , l’abbaye Saint-Martin de Sées où il a été reçu profès, le , âgé de 17 ans à peine[2]. Continuant ses études, il a reçu, quelques années plus tard, le sacerdoce dans cette sainte maison, qu’il habitera jusqu’à la Révolution. Le , il a obtenu en cour de Rome des lettres de provision per obitum du prieuré simple de Saint-Pierre-de-Rouville, sis en la paroisse de Périers-en-Auge[3].

Prêtre réfractaire, il est resté, au plus fort de la Terreur, dans le pays, se cachant et remplissant son ministère là où on le demandait. Les actes qu’il a signés montrent qu’il a été caché à Camembert de à [4]. S’il a conseillé Marie Harel, c’est à cette période, alors que celle-ci travaillait au manoir de Beaumoncel, où il était caché.

Arrêté, le , dans le cimetière d’Almenêches, il a été écroué à la maison d'arrêt de sa ville natale, le . Condamné, le , à la déportation vers l’île de Ré, son état de santé ne lui permettant pas d’y être transféré, il a été laissé en prison, où il est mort, l’année suivante, le 19 germinal an VII ()[5].

Notes et références

  1. Devenue par la suite, le magasin d’habillement de la caserne Bonnet. Son parrain était Jean Colombet ; sa marraine, Geneviève Le Camusat.
  2. Henri-Marie Legros, « Un bénédictin confesseur de la Foi sous le Directoire : Charles-Jean Bonvoust, mort à la maison d’arrêt d’Alençon le 8 avril 1799 », Annales Fléchoises, , p. 169-182 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Léopold-Ferdinand-Désiré Riel, Inventaire historique des actes transcrits aux insinuations ecclésiastiques de l’ancien diocèse de Lisieux : ou documents officiels analyses pour servir à l’histoire du personnel de l’évêché, de la cathédrale, etc., ainsi que de toutes les familles notables de ce diocèse (1692-1790), t. 5, Lisieux, E. Lerebour, , 968 p. (lire en ligne), p. 342.
  4. Pierre Boisard, Le Camembert, mythe français, Paris, Odile Jacob, , 300 p. (ISBN 978-2-7381-1988-9, lire en ligne), p. 48.
  5. Louis Pierre Hommey, Histoire générale ecclésiastique et civile du diocèse de Séez : ancien et nouveau, et du territoire qui forme aujourd’hui le Département de l’Orne, t. 5, Alençon, E. Renaut-De Broise, , 514 p., 5 t. ; 8 vol. (OCLC 559717912, lire en ligne), p. 261

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