Charles-Paris d'Orléans-Longueville

Charles-Paris d’Orléans (né à Paris le , tué au passage du Rhin près du fort de Tolhuis le ), duc de Longueville et d’Estouteville, souverain de Neufchâtel et de Valangin, comte de Dunois, comte de Saint-Pol, comte de Tancarville, était candidat au trône de Pologne lorsqu'il mourut.

Charles-Paris

Portrait de Charles-Paris d'Orléans-Longueville.
Titre
Prince de Neuchâtel

(9 ans, 1 mois et 1 jour)
Prédécesseur Henri II d'Orléans-Longueville
Successeur Jean-Louis d'Orléans-Longueville
Biographie
Dynastie Maison d'Orléans-Longueville
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès
Lieu de décès Tolhuis
Nature du décès tué au combat
Père Henri II d'Orléans-Longueville
Mère Anne-Geneviève de Bourbon-Condé

Monarques de Neuchâtel

Biographie

Fils d'Henri II d'Orléans, duc de Longueville, prince souverain de Neuchâtel et d' Anne Geneviève de Bourbon-Condé. Il naquit pendant la Fronde où sa mère joua un rôle actif et reçut pour une de ses marraines la ville de Paris qui soutenait les princes du sang contre la reine-régente et son ministre le cardinal Mazarin. Reconnu par le duc de Longueville, il serait en fait né de la liaison adultérine que sa mère entretenait avec François de Marcillac, duc de La Rochefoucauld.

À 12 ans, en 1661, il fut nommé par Louis XIV abbé commendataire de Saint-Étienne de Caen ; alors que le gouvernement de ses prédécesseurs, uniquement intéressés par les revenus qu'ils pouvaient tirer de cette riche abbaye royale, avait été marqué par des conflits avec les frères, le passage de Charles-Paris d’Orléans, assisté par le duc et la duchesse de Longueville, à la tête de l'abbaye caennaise fut marqué par la générosité de cette famille envers les religieux. Il résigna ses fonctions entre les mains de Louis XIV quelques mois plus tard le [1].

En effet, son père était mort en 1663 et son frère aîné Jean-Louis étant reconnu comme inapte à gouverner, il devient prince souverain de Neufchâtel ainsi que duc de Longueville.

À l’âge de dix-huit ans en 1667, il accompagna le roi de France à la campagne de Flandre et prit part à la prise des villes de Tournai, Douai et Lille puis l’année suivante à l’expédition en Franche-Comté. À la fin de 1668, il prit la tête de 100 gentilshommes pour combattre les Turcs au siège de Candie sans parvenir à faire lever le siège.

Il fut de la première campagne de Hollande, et passa le Rhin à la nage avec la cavalerie française. Mais ayant attaqué au sortir de ce fleuve un corps retranché à Tolhuis, il y fut tué le dimanche 12 juin[2], dans le temps que François de Callières travaillait à l'élever sur le trône vacant de Pologne, et qu'il était près de l'emporter sur son compétiteur, Michel Wiśniowiecki. Quoique célibataire, il eut une relation avec Madeleine d'Angennes (1629-1714), maréchale de La Ferté-Senneterre[3], dont il eut un fils naturel, Charles-Louis d'Orléans, qui fut tué au siège de Philippsburg (1688).

Notes et références

Références

  1. Célestin Hippeau, L'Abbaye de Saint-Étienne de Caen, 1066-1790, Caen, A. Hardel, 1855, pp. 255–263
  2. On trouvera le récit de sa mort dans Voltaire, Le Siècle de Louis XIV, Gallimard, (réimpr. 1957), « X. Conquête de la Hollande », p. 167.
  3. Artaud de Montor, Encyclopédie des gens du monde, 1842

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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