Charles Auguste Machart

Charles Auguste Machart, né le à Amiens (Somme) et mort le à Vesdun (Cher), est un ingénieur des Ponts et Chaussées.

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Charles Auguste Machart
Biographie
Naissance
Décès
(à 87 ans)
Cher
Nationalité
Activité

D’après son dossier individuel conservé aux Archives nationales, son prénom usuel est Auguste. Fils d’Edme Firmin Auguste Machart et de Marie Thérèse Victoire Grandin, tous deux natifs d’Amiens, Charles Auguste Machart appartenait à une vieille famille de notables picards. Son père fut avocat en la cour d’appel d’Amiens, et son grand-père, Charles Jean Baptiste Edme Machart, avocat et doyen des avoués du tribunal de première instance de cette même ville.

L’ingénieur des chemins de fer du Nord

En , Auguste Machart entre à l’École polytechnique et, deux ans plus tard, à l’École des ponts et chaussées. Le il occupe son premier poste à Saint-Amand-Montrond (Cher), au canal de Berry, mais il retrouve rapidement son département natal comme ingénieur d’arrondissement, d’abord à Péronne (1833-1835), puis à Amiens (1835-1842). De 1842 à 1847, il est affecté à la construction de la ligne de chemin de fer de Paris à Lille dans la traversée du département de la Somme. Après un bref passage au service du canal latéral à la Loire avec résidence à Nevers, Auguste Machart est attaché au service du canal de Berry le , à la résidence de Bourges, par suite d’une permutation avec son collègue Paul Mutrécy-Maréchal.

Le constructeur du canal de la Sauldre

Le , tout en conservant ses fonctions au canal de Berry, Auguste Machart est, par décision ministérielle, « chargé, en qualité d’ingénieur faisant fonction d’ingénieur en chef, de la haute direction du canal de la Sauldre » dont les travaux doivent commencer incessamment, situation régularisée le de la même année, par une promotion au grade d’ingénieur en chef. Le , également sur décision ministérielle, il cesse de s’occuper du canal de Berry pour se consacrer entièrement à celui de la Sauldre. La fermeture des Ateliers de la Sauldre étant désormais programmée par le ministère, Auguste Machart est, dans cette perspective, remplacé par Pierre-Dominique Bazaine (1809-1893), et « chargé du service spécial des irrigations, dessèchements et usines dans le département du Cher et des études et travaux d’assainissement dans les parties de la Sologne comprises dans le département de Loir-et-Cher et du Loiret », à compter du , avec résidence à Bourges. Bazaine ayant été rappelé à Paris fin , Auguste Machart est chargé à partir du 1er août de l’achèvement de la liquidation du service des Ateliers de la Sauldre. Auguste Machart est nommé le au Service hydraulique du Loiret, avec résidence à Orléans, tout en conservant ses fonctions relatives aux « études de la Sologne », et il abandonne le 1er août suivant le « Service hydraulique du Cher ». Le , conformément au vœu du préfet du Loiret, un décret ministériel réorganise le Service de la Sologne créé en 1848, et le constitue définitivement sous le nom de « Service spécial de la Sologne » comprenant le service hydraulique des parties des départements du Cher, du Loiret et de Loir-et-Cher relatives à la Sologne. Auguste Machart est placé à la tête de ce service, toujours avec résidence à Orléans. La reprise des études et des travaux du canal de la Sauldre ayant été votée le , il lui revient désormais de mener à bien cette entreprise, qui ne s’achèvera qu’en 1868.

L’inspecteur général des Ponts et Chaussées

Les travaux du canal de la Sauldre achevés, Auguste Machart est nommé inspecteur général par décret impérial en date du , avec effet au . Il réside alors à Paris, boulevard Saint-Michel. Il est remplacé à la tête du Service spécial de la Sologne par Delacroix, son ancien adjoint dans ce service pendant de longues années, alors en poste à Coulommiers (Seine-et-Marne), et qui décédera peu après avoir pris ses nouvelles fonctions.

Charles Auguste Machart fut membre de plusieurs sociétés savantes locales (Académie des Sciences, des Lettres et des Arts du département de la Somme, à Amiens, puis Société d’Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d’Orléans). Il appartint également au Comité central agricole de la Sologne, de la fondation de cet organisme en 1859, jusqu’à son décès. Ses publications se limitent à deux brochures, uniquement dans le cadre d’une polémique ouverte par Gabriel Baguenault de Viéville, un de ses collègues de la Société d’Agriculture d’Orléans qui contestait l’utilité d’un canal destiné au marnage de la Sologne que l’ingénieur en chef chargé des études se devait de défendre. Auguste Machart fut un ingénieur de terrain aux « connaissances pratiques pour l’étude et la conduite des grands travaux » note un inspecteur général. Auguste Machart avait épousé, le , Cécile Amélie Yel (dite encore Yel de la Cour). Six enfants naquirent de ce mariage. À sa retraite, Auguste Machart se retira dans la propriété de sa femme, le château de la Cour, à Vesdun (Cher), où il mourut le .

Sa sœur Pauline Machart avait épousé Eugène-Joseph de Gayffier (d) (°1/9/1806 Roffiac ou Allozier, Cantal - 4/10/1871 Paris, 9e au 6 rue Condorcet, déclaré le 5/10/1871, veuf, cérémonie religieuse à Saint-Vincent de Paul, inhumé à Amiens), X 1826, ingénieur en chef des P&C, concepteur de réseaux ferrés en Espagne et au Portugal, directeur de la Compagnie parisienne du gaz, chevalier de la L.H le 26/4/1844 et de Notre-Dame de la Conception du Portugal

Sources

Presque toutes les informations relatives à la carrière de Charles Auguste Machart proviennent de son dossier individuel administratif (administration des Ponts et Chaussées : Charles Auguste Machart, 24-11-1808 ; Archives nationales, F/14/2272/2). Ce dossier contient également des renseignements d’ordre familial qui ont été ignorés ici. La collection de l’Almanach du Loiret (années 1851 à 1870) apporte quelques informations sur le Service spécial de la Sologne.

Sources complémentaires ponctuelles :

  • Ambroise Fourcy, Histoire de l’Ecole polytechnique, p. 475 (Promotion 1827).
  • Édouard de Laage de Meux, M. de Saint-Venant et le Service spécial des ingénieurs des Ponts et Chaussées en Sologne, Orléans, Michau, 1892, p. 23.
  • Almanach national, 1852, p. 172 « Sologne. Etudes d’assainissement et d’irrigation de la Sologne ».
  • Annales du Comité central agricole de la Sologne (années 1859 à 1897).
  • Annuaire historique universel, 1847, p. 64, § Ordre Royal de la Légion d’honneur (Nomination au grade de chevalier de la Légion d’honneur le ).
  • Mémoires de la Société d’Agriculture, Sciences, Belles-Lettres et Arts d’Orléans, t. XXIX, 1er et 2e trim. 1889, p. 11.
  • Semaine religieuse du diocèse de Bourges, , p. 896-897- Nécrologie : M. Machart.

Bibliographie

  • Christian Poitou, "Les ingénieurs du canal de la Sauldre (1848-1869)", dans Le premier canal de la Sauldre, Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne, La Sologne et son passé, 43, t. 31, n° 2, avril-, p. 55-64.
  • Christian Poitou, "Les Ateliers de la Sauldre (-)", dans Le premier canal de la Sauldre, Bulletin du Groupe de Recherches Archéologiques et Historiques de Sologne, La Sologne et son passé, 43, t. 31, n° 2, avril-, p. 1-54.
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