Charles Errard l'Ancien

Charles Errard l'Ancien est le fils d'Hector Errard (vers 1538-1611) et Claudon Mouzin (ou Mangin). Il est le neveu de Jean Errard de Bar-le-Duc.

Charles Errard s'est formé à la peinture auprès de François Bunel.

Il s'est fixé à Nantes après la soumission du duc de Mercœur, en 1598.

Charles Errard s'est marié avec Jeanne Cremé dont il a eu Charles Errard (Nantes, 1606-Rome, 1689), peintre, un des douze anciens de l'Académie royale de peinture et de sculpture, en 1648, de Paul Errard et d'Anne Errard qui a été mariée à Jérôme Bachot.

En 1614, il est présenté à Louis XIII alors de passage à Nantes. Cependant, étant calviniste, il ne peut accéder à un emploi public. Il abjura peu après le protestantisme et a reçu du roi le 1^er mars 1615 ses lettres le nommant architecte des fortifications et réparations des villes de Bretagne, en remplacement de Jean Guilbaud et aux gages de 500 livres par an. Il s'est démis de ses fonctions en 1621 au profit de son gendre, Jérôme Bachot, et a été nommé peintre ordinaire du roi.

Il s'est rendu à Paris où il a gagné la confiance du cardinal de Richelieu et a été nommé architecte ordinaire du roi.

D'après Frédéric Villot, cité par Auguste Jal, Claude Lorrain se rendant à Rome aurait rencontré Charles Errard avec son père et son frère Paul à Marseille, en 1627. Ils sont arrivés à Rome le jour de la Saint-Luc, le 18 octobre 1627[1]. On ne sait pas à quelle date il est revenu en France, mais dans un acte du 28 janvier 1630, Jeanne Cremé est dite sa veuve, marraine de sa petite-fille Charlotte.

Pratiquement aucune œuvre de Charles Errard l'Ancien ne subsiste. Des peintures sont connues par des marchés :

• Portrait équestre de Louis XIII pour être placé dans le bureau de la Chambre des comptes de Nantes, qui lui est payé 200 livres ;
• Portrait d'Hercule de Rohan, duc de Montbazon, gouverneur de Bretagne, pour la grande salle de l'hôtel de ville ;
• quelques portraits des maires de Nantes ;
• des peintures pour l'abside romane de la cathédrale de Nantes et représentant, notamment, la Transfiguration, en 1620.

Un seul tableau est conservé : Notre Seigneur remettant les clefs à saint Pierre dont le marché a été passé en 1618[2]. Il a été déposé dans la cathédrale de Nantes.