Charles Flory
Louis Charles Flory, né le à Lure[1] et mort le dans le 14e arrondissement de Paris[1], était un sénateur français sous la IVe République, membre fondateur du Mouvement républicain populaire (MRP), frère de l'abbé Jean Flory et gendre du philosophe Maurice Blondel.
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Sénateur de la Quatrième République | |
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Président Semaines sociales de France | |
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Président Association catholique de la jeunesse française | |
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Naissance | |
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Décès |
(à 90 ans) 14e arrondissement de Paris |
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Louis Charles Flory |
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Biographie
Nommé en mars 1914 sous-lieutenant de réserve au 60e régiment d'infanterie[2], Charles Flory est jeté avec ce régiment dans les premières batailles d' à Mulhouse et à Dornach, puis sur la Somme, avant d'être grièvement blessé le lors de la bataille de la Marne. L'épaule fracassée par une balle à l'entrée d'Acy-en-Multien, il reste 36 heures étendu sur le champ de bataille avant d'être secouru[3].
Promu lieutenant de réserve le [4], il accompagne, avec le sergent Dobelle, Eugène Duthoit fin 1917 dans une mission organisée par le Quai d'Orsay au Canada, dans un but de propagande en faveur du soutien militaire à la France. La forte connotation catholique de la mission lui vaut d'être bien reçue au Québec, alors même qu'en pleine crise de la conscription l'opinion y est majoritairement défavorable à l'effort de guerre[5]. Duthoit et Flory sont reçus par le Pape au mois de juillet suivant[6] et font ensuite partie d'une nouvelle mission en Amérique, chargée cette fois de représenter les catholiques français au jubilé du cardinal Gibbons[7].
Charles Flory prend, de 1921 à 1926, la présidence de l'Association catholique de la jeunesse française (dont une autre future grande figure du MRP, Georges Bidault, est au même moment vice-président) et crée en 1927 la revue Politique où se diffusent les idées du Parti démocrate populaire.
Pendant l'Occupation, il contribue activement, toujours avec G. Bidault, à l'organisation de la Résistance dans les milieux démocrates chrétiens[8]. Arrêté en 1943, il est libéré au bout de quatre mois[9].
À la Libération, le souhait du général de Gaulle de ne pas faire pour le nonce apostolique d'exception au principe de remplacement des ambassadeurs qui s'étaient trop montrés à Vichy, conjugué au souhait de nombre de résistants catholiques, Bidault le premier, de voir remplacés un grand nombre d'évêques compromis, était de nature à créer une certaine tension avec le Vatican. Charles Flory fut envoyé par le Gouvernement provisoire[10], à l'automne 1944, en mission à Rome pour rétablir les relations diplomatiques et obtint rapidement la reconnaissance par le Saint-Siège du Gouvernement provisoire. Un nouveau nonce, Mgr Roncalli[11], fut nommé le , à temps pour qu'il pût présenter les premiers vœux du corps diplomatique dans Paris libéré. La nomination de Charles Flory comme nouvel ambassadeur au Vatican paraissait alors, à beaucoup, acquise mais l'agrément n'arrivant pas, le général de Gaulle demanda qu'on lui proposât un autre nom. Charles Flory avança lui-même le nom de Jacques Maritain[9].
Il participe à la création du Mouvement républicain populaire (MRP)[12] puis est élu sénateur (du groupe MRP) en 1948[13].
Il est président des Semaines sociales de France de 1945 à 1960.
Il avait épousé, le à Quincy-le-Vicomte, Élisabeth Blondel, fille du philosophe Maurice Blondel[1].
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur[14].
- Commandeur de l'ordre de Saint-Grégoire-le-Grand[15],[16]. L'éventualité de cette nomination n'avait pas manqué, début 1927 de susciter l'ironie de L'Action française : « Sera-t-il commandeur ? (...) Dans les milieux sillonards de la Vie catholique ce grave souci prime momentanément le souci d'exterminer l'Action française (...) »[17].
Notes et références
- Acte de naissance no 39 du
- « Réserve : nominations », Journal officiel de la République française, , p. 2981 (lire en ligne)
- Historique du 60e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918, Berger-Levrault (lire en ligne), p. 17
- Fiche matricule no 1405, archives de la Haute-Saône.
- Carl Pépin, Les relations franco-québécoises pendant la Grande guerre (thèse présentée à l'université Laval pour l'obtention du grade de philosophiae doctor), (lire en ligne [PDF])
- « Nouvelles religieuses », La Croix, no 10853, , p. 2 (lire en ligne)
- « Le jubilé du cardinal Gibbons », La Croix, no 10920, , p. 1 (lire en ligne)
- Bernard Comte, L'honneur et la conscience : catholiques français en résistance (1940-1944), Éditions de l'Atelier, , 303 p. (présentation en ligne), p. 132
- Pierre de Boisdeffre, Contre le vent majeur, Grasset, , 600 p. (présentation en ligne)
- Bernard Lecomte, Les derniers secrets du Vatican, EDI8, , 291 p. (présentation en ligne)
- Gérard Bardy, Charles le Catholique : De Gaulle et l’Église, Plon, , 408 p. (présentation en ligne)
- Robert Bichet, « La création du MRP », sur Amicale du M.R.P., (consulté le )
- « Flory Charles », sur Sénat (consulté le )
- « Le Conseil fédéral de l'A.C.J.F. », La Croix, no 12537, , p. 1 (lire en ligne)
- « Distinctions pontificales », L'Ouest-Éclair, no 9277, , p. 2 (lire en ligne)
- « M. Charles Flory reçoit les insignes du grade de commandeur de Saint-Grégoire le Grand », La Croix, no 13559, , p. 1 (lire en ligne)
- « Échos », L'Action française, no 45, , p. 1 (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Ressources relatives à la vie publique :
- « Amicale du M.R.P. » (consulté le )
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