Charles Gaspard Élisabeth Joseph de Bailly

Charles Gaspard Elisabeth Joseph de Bailly, marquis de Bailly, né le au Bourgneuf-la-Forêt et mort le au château de Fresnay, est un militaire français.

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Charles Gaspard Elisabeth Joseph de Bailly
Fonctions
Député français
Pair de France
Biographie
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Mayenne
Nationalité
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Conflit
Distinction

Biographie

Fils de Jean-Baptiste Joseph de Bailly (1732-1811), député de la noblesse aux États généraux de 1789, et d’Edmée (ou Aimée) Anne Charlotte de Lescalopier, fille de Gaspard-César-Charles de Lescalopier, intendant de la généralité de Tours, il entra comme sous-lieutenant au régiment d'infanterie du roi, en 1780, et se trouva, le , à l'affaire de Nancy (il fut l'un des 16 officiers qui y défendirent le général Malseigne contre ses soldats mutinés), où il fut blessé.

Attaché au parti de l'émigration, il commanda le régiment des hussards de Salm, à l'armée de Condé, et était sur les rangs avec Charles Eugène Gabriel de Sombreuil[1], qui lui fut préféré, pour commander la 2e division de l'armée du Débarquement des émigrés à Quiberon.

Soit qu'un mariage projeté et publié en avec Anne-Marie d'Allonville, fille d'Armand Jean d'Allonville, n'ait pas eu lieu, ou que la mort l'ait rompu, M. de Bailly épousa en 1800, à Altona, Mlle de Pardaillan, émigrée comme lui, passa avec elle au Portugal où il prit du service en tant qu'officier supérieur, avec le grade de brigadier, et où il resta jusqu'en à la mort de son père (1811), qui motiva son retour en France.

Réfractaire à toutes les avances de l'Empereur, il fut au retour des Bourbons, le serviteur le plus dévoué et le plus intègre du trône, comme président du Conseil général de la Mayenne, comme maréchal de camp (nommé le ) et inspecteur des Gardes nationales du département, comme député, soit en 1815, soit en 1824, quand son nom fut mis en avant pour la présidence.

Royaliste fervent, il fut, le , élu député à la Chambre introuvable par le collège du département de la Mayenne ; il y fit partie de la majorité. Plus tard, réélu aux élections du , il continua à soutenir le gouvernement ; toutefois, il appuya la proposition de Jan Kowitz[Qui ?], qui avait pour objet de rendre exclusive de l'éligibilité la qualité de salarié du gouvernement.

Il fut compris, le , dans la liste des 76 nouveaux pairs destinés « à briser la majorité « nationale » de la Chambre haute[2] ».

Son désintéressement le tint toujours éloigné de la cour, et lui fit même refuser la pension de 19 000 fr. à laquelle il avait droit comme pair de France. Le roi lui-même ne pouvait obtenir de cette conscience inflexible les concessions de la politique, et finissait par lui dire : « Mon ami, vous avez raison ».

Sa carrière publique fut brisée en 1830, mais son activité, toujours intacte, trouva à s'exercer encore pendant 20 ans dans les services rendus à l'agriculture et dans la pratique des bonnes œuvres.

Commandeur de Saint-Louis le , il mourut au château de Fresnay, le . Tous les partis rendirent justice à cet homme de caractère et de convictions.

À ce jour, la famille de Bailly se compose de Dominique de Bailly (comtesse de Fresnay) de son conjoint Nicolas Portier actuellement officier chez les sapeurs pompiers de Nice, ayant eu à ce titre les descendants légitime au titre : Emma de Bailly-Portier (actuelle vi-comtesse de Fresnay), et son frère Lucas de Bailly-Portier

Notes et références

  1. Voir : Charles François de Virot de Sombreuil.
  2. « Bailly (Charles Gaspard Elisabeth Joseph, marquis de Fresnay) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]

Source

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