Charles Grignion (1754-1804)
Charles Grignion (Londres, 1754 - Livourne, 1804), dit « le jeune » pour le distinguer de son oncle le graveur Charles Grignion, est un dessinateur et peintre britannique, spécialisé dans le portrait.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Grignon.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activité | |
Parentèle |
Charles Grignion (oncle) |
Biographie
Charles Grignion appartient à une famille d'horlogers huguenots français installée en Angleterre depuis la fin du XVIIe siècle. Son oncle, Charles Grignion (1717-1810), dit parfois « l'aîné », est un graveur londonien réputé et prolifique, qui travaille entre autres aux côtés de William Hogarth[1].
Spécialisé dans l'illustration médicale, Grignion l'aîné forme sans doute son neveu au dessin et à l'art de la gravure. On retrouve le jeune Charles en 1768 reçu à la Society of Arts qui lui délivre des prix d'encouragement pour ses dessins. À cette époque, il côtoie Andrew Van Rymsdyk (1753/4-1786), également primé, qui est le fils de Jan van Rymsdyk (en) : les deux familles semblent liées, du moins sur le plan professionnel[1],[2].
Son maître en peinture est l'artiste italien Giovanni Battista Cipriani, installé dans la capitale anglaise.
Grignion le jeune est surtout réputé pour une série de portraits, des huiles sur toile représentant des personnalités du royaume. En 1776, Charles obtient une médaille d'or au concours de peinture d'histoire de la Royal Academy of Arts. En 1782, il part donc pour Rome, pensionné par l'institution. Il aurait servi là-bas entre autres d'agent auprès de marchands d'art britanniques et de collectionneurs de peintures italiennes. Quelques dessins romains de Grignion ont été traduits en gravures.
Au moment de l'invasion française, il se réfugie loin de Rome. Il meurt à Livourne en où il était tombé malade de la fièvre. Il est enterré dans l'ancien cimetière des Anglais.
Principaux portraits
- Thomas Haines, 61 × 50 cm, 1775-1780, Londres, Dulwich Picture Gallery.
- George Farmer, 91,4 × 69,2 cm, 1778, Londres, National Portrait Gallery.
- Captain Sir Richard Pearson, 91,5 × 71,1 cm, 1780, Londres, National Maritime Museum[3].
- The Honourable Charlotte Clive, 134,5 × 101,5 cm, 1787, National Trust, Powis Castle[4].
Références
- (en) Nick Pearce (direction), William Hunter's World: The Art and Science of Eighteenth-Century, Oxford, Ashgate Book, 2015 — extrait en ligne.
- (en) [PDF] John L. Thornton et Carole Reeves, Medical Book Illustrations: A Short History, Cambridge (Mass.), The Orlander Press, 1983, p. 86.
- Captain Sir Richard Pearson, notice du tableau, sur Art UK.
- The Honourable Charlotte Clive, notice du tableau, sur Art UK.
Annexes
Bibliographie
- (en) Edward Edwards et Horace Walpole, Anecdotes of Painters, who Have Resided Or Been Born in England: With Critical Remarks on Their Productions, Londres, Leigh and Sotheby, 1808, pp. 288-289 — extrait en ligne .
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Bridgeman Art Library
- Royal Academy of Arts
- (en) Art UK
- (en) Bénézit
- (en) British Museum
- (en) Grove Art Online
- (da + en) Kunstindeks Danmark
- (en) MutualArt
- (en) National Portrait Gallery
- (nl + en) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- Portail de la peinture
- Portail du Royaume-Uni
- Portail du XVIIIe siècle