Charles Hyon Song-mun
Charles Hyon Song-mun ou Charles Hyŏn Sŏng-mun (en coréen 현석문 가롤로) est un laïc chrétien coréen, martyr et saint catholique, né en 1799 à Séoul en Corée, mort décapité le à côté de Séoul.
Pour les articles homonymes, voir saint Charles et Hyon (homonymie).
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
현석문 가롤로 |
Fratrie |
Religion | |
---|---|
Étape de canonisation | |
Fête |
Reconnu martyr et béatifié en 1968 par le pape Paul VI, il est solennellement canonisé à Séoul par Jean-Paul II le avec 102 autres martyrs de Corée.
Saint Charles Hyon Song-mun est fêté le 19 septembre et le 20 septembre.
Biographie
Charles Hyon Song-mun naît à Séoul en Corée, en 1799[1]. Il est d'un famille de martyrs catholiques. Il a deux ans lorsque son père est martyrisé en 1801 ; sa sœur Bénédicte Hyon Kyong-nyon sera aussi martyre[2].
Fervent catholique et désireux que son pays puisse bénéficier d'évêques et de prêtres, il y introduit Laurent Imbert, le premier évêque en Corée. Il aide aussi le père Chastan dans ses visites des différents postes missionnaires[2].
Charles Hyon consacre sa vie à aider les missionnaires et les fidèles. Il est réputé pour son activité, comme pour sa personnalité chaleureuse, douce et simple[2]. Lors des persécutions, en 1838, il veut se livrer aux autorités pour témoigner de sa foi, mais les missionnaires l'en dissuadent, pour qu'il puisse continuer à aider les autres catholiques. Quand le vicaire épiscopal Mgr Imbert est arrêté, il confie l'Église coréenne à Charles Hyon[2].
Après cette vague de persécutions, il écrit le récit des martyres (journal Kihae) et le distribue aux catholiques. Il envoie souvent des messagers à Pékin pour contacter des missionnaires, et accompagne le père André Kim Taegon en bateau à Shanghai. Revenu à Séoul, il met la maison du père Kim à son nom malgré les risques. Lorsque André Kim est arrêté, Charles Hyon transfère les biens de l'église dans une nouvelle maison qu'il achète[2].
Sur dénonciation d'un déménageur, il est arrêté le dans sa nouvelle maison. Thérèse Kim Im-i, Agathe Yi Kan-nan, Catherine Chŏng, Suzanne U et plusieurs autres femmes sont arrêtées en même temps. Dans la prison, Charles Hyon encourage les autres prisonniers[2].
Il n'est pas sûr qu'il ait été torturé, les sources et les témoignages divergent sur ce point[2] ; mais il est condamné à mort. Charles Hyon Song-mun meurt décapité à Séoul le [1],[2].
Canonisation
Charles Hyon Song-mun est reconnu martyr par décret du Saint-Siège le et ainsi proclamé vénérable. Il est béatifié (proclamé bienheureux) le suivant par le pape Paul VI[1].
Il est canonisé (proclamé saint) par le pape Jean-Paul II le à Séoul en même temps que 102 autres martyrs de Corée[1].
Saint Charles Hyon Song-mun est fêté le 17 février, jour anniversaire de sa mort, et le 20 septembre, qui est la date commune de célébration des martyrs de Corée[1].
Notes et références
- (en) « Saint Carolus Hyon Song-Mun », sur catholicsaints.info, (consulté le ).
- (en) « 103 Korean Martyr Saints : 현석문 가롤로 Carolus Hyon Song-mun / Hyon Song-mun Charles (1799-1846) », sur cbck.or.kr, (consulté le ).