Charles Samuel

Charles Samuel, est un sculpteur et médailleur belge, né à Bruxelles (Belgique) le et décédé à Cannes (Alpes-Maritimes) le [1].

Charles Samuel
Naissance
Décès
(à 75 ans)
Cannes
Nationalité
Activités
Maître
Conjoints
Juliette Samuel-Blum (d)
Clotilde Kleeberg (depuis )

Sa formation

La Fortune (1894), Collection Fondation Roi Baudouin.

Après un apprentissage d'orfèvrerie chez un ami de son père, Léopold Wiener, des études de sculpture à l'Académie des Beaux Arts de Bruxelles avec comme professeurs Eugène Simonis, Joseph Jaquet et Charles Van der Stappen puis pour la médaille chez l'orfèvre-sculpteur Philippe Wolfers, il commence sa carrière en tant qu'orfèvre et continue par une brillante carrière de sculpteur-médailleur à partir de 1883.

En 1905, il se fait construire par l'architecte Ernest Van Humbeeck une maison-atelier[2], rue Washington, 36, à Ixelles. Cet atelier ne doit pas être confondu avec un autre atelier d'artiste situé non loin de là au 28 et 30 rue Washington, construit en 1889 par l'architecte Henri Van Dievoet comme maison de rapport pour l'agent de change Félix Rodberg[3]. Cet atelier de rapport fut loué par Félix Rodberg à plusieurs artistes : au peintre Louis Artan de Saint-Martin (1837-1890) vers 1893 et à l’artiste-peintre Hippolyte Wulffaert (de 1897 à 1912).

Charles Samuel créa des œuvres aussi bien en pierre, en marbre et en bronze qu'en bois dur.

Il exposa au Salon des artistes français de Paris.

Il fut l'époux de l'artiste peintre et sculpteur canadienne Juliette Blum[4].

Ses œuvres

Il se fait membre de L'Essor, cercle artistique réaliste à Bruxelles (1876 - 1883), et expose pour la première fois au Salon de Gand en 1883.

On le verra tour à tour exceller dans le portrait en buste, ou dans la création de statues monumentales qui font désormais partie de l'imaginaire de chacun:

  • Monument à Charles De Coster (1894), à la gloire de Till l'Espiègle (Tijl Uilenspiegel) et de l'auteur du livre La Légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandres et ailleurs, aux étangs d'Ixelles, architecte Franz De Vestel.
  • Batetela défendant une femme contre un Arabe (1897), groupe réalisé pour l'Exposition coloniale de 1897 à Tervuren (Belgique).

Il obtint une médaille d'or lors de l’Exposition universelle de 1900 de Paris.

  • Monument à Pierre Van Humbeeck (1901 - 1902), angle des rues Antoine Dansaert et rue Rempart-des-Moines à Bruxelles[5].

En , il participe à Munich à la dixième exposition quatriennale des beaux-arts organisée dans le Palais de Verre de la métropole bavaroise par la Münchener Künstlergenossenschaft et la Münchener Secession ; il fait partie de la délégation d'artistes belges à Munich, dirigée par le sculpteur et peintre Jacques de Lalaing. Une relation en a été publiée par Albert van Dievoet, chroniqueur de l'Expansion Belge.

  • Monument de Smet de Naeyer (1912), place Jean Jacobs à Bruxelles, groupe en marbre blanc en souvenir du naufrage en 1906 du navire-école Comte de Smet de Naeyer.

En 1916, il réalise une paire de médaillons en bronze à l'effigie du roi Albert de Belgique et de la reine Élisabeth, pour le compte du Foyer des Orphelins et vendus à son bénéfice.

  • Monument aux morts (1926), dans le cimetière d'Ixelles.

Bibliographie

  • Albert van Dievoet, La participation des Belges à l'exposition quatriennale à Munich, dans L'Expansion Belge, VII, , p. 485.

Notes et références

  1. Charles Samuel sur Belgian sculptures, Ancient Art & Antiquities
  2. Maison et atelier du sculpteur et médailleur Charles Samuel (1862-1938), architecte Ernest Van Humbeeck, 1905, rue Washington 36, dans : L'Émulation, 1900, planche 45.
  3. Félix Florent Frédéric Rodberg, agent de change, né à Spa le 14 septembre 1866, résident à Ixelles, veuf de Marie Henriette Cloëts, morte à Spa le 2 août 1906, fils de Lambert Charles Léon Rodberg et de Marie Rosalie Josephine Françoise Hanicq, demeurants à Ixelles, épousa à Bruxelles le 26 février 1907 (contrat de mariage près Maître Lepage notaire à Saint-Gilles le 18 février 1907), Inès Todros, née à Rome le 06 juillet 1881 demeurant à Bruxelles rue Juste Lipse, 53 , fille de Gabriel Todros et de Debora Annina Reynach.
  4. Autour de l'art juif: Encyclopédie des peintres, photographes et sculpteurs by Adrian M. Darmon, page 330
  5. Dictionnaire historique de la laïcité en Belgique by Jean-Michel Dufays, Martine Goldberg, page 282
  6. Charles Samuel : Tijl en Nele (1925), marbre de Carrare, à Knokke-Heist

Liens externes

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