Charles-Théodore de Bavière (électeur)
Charles-Théodore de Bavière, né le à Drogenbos et mort le à Munich, membre de la maison de Palatinat-Soulzbach, est comte palatin du Rhin de 1742 à 1799 et électeur de Bavière de 1777 à 1799.
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Charles-Théodore de Bavière | |
Portrait de Karl Theodor von der Pfalz par Johann Georg Ziesenis. | |
Titre | |
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Électeur palatin puis comte palatin du Rhin | |
– (56 ans, 1 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Charles III |
Successeur | Maximilien II |
Électeur de Bavière | |
– (21 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Prédécesseur | Maximilien III |
Successeur | Maximilien IV |
Marquis de Berg-op-Zoom | |
– (61 ans, 5 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Marie-Henriette de La Tour d'Auvergne |
Successeur | Annexé par la République batave |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Nom de naissance | Karl Theodor |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Drogenbos (Brabant) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Résidence de Munich (Bavière) |
Sépulture | Église des Théatins |
Père | Jean-Christian de Palatinat-Soulzbach |
Mère | Marie-Henriette de La Tour d'Auvergne |
Conjoint | Élisabeth-Auguste de Palatinat-Soulzbach Marie-Léopoldine de Modène |
Investi des duchés de Juliers et de Berg en 1742, à la mort de son oncle et beau-père Joseph-Charles, il prit parti pour l'électeur de Bavière dans la guerre de Succession d'Autriche avant d'hériter du trône de Bavière en 1776.
Biographie
Fils de Jean-Christian de Palatinat-Soulzbach et de Marie-Henriette de La Tour d'Auvergne, marquise de Berg-op-Zoom, une descendante des ducs de Bouillon, petite-fille de Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne, comte d'Auvergne. En 1728, sa mère meurt en mettant au monde une fille qui meurt à la naissance. Charles-Théodore hérite alors du marquisat de Beg-op-Zoom. Son père meurt en 1733 et Carles-Théodore, qui a 9 ans, devient duc de Palatinat-Soulzbach. En 1742, il succède à son lointain cousin et grand-père Charles III Philippe du Palatinat et devient Electeur de Palatinat avant de succéder en 1776 à l'Electeur de Bavière, réunissant sous son nom la quasi-totalité des possessions de la Maison de Wittelsbach à l'exception du Duché de Deux-Ponts.
Mariage et descendance
En 1741, il épousa Élisabeth-Auguste de Palatinat-Neubourg (1721 – 1793), petite-fille et seule héritière de l'électeur Charles III Philippe dont il n'eut qu'un fils, né et mort en 1761. Les deux époux vécurent séparément dans l'adultère. L'électeur eut durant cette période un certain nombre d'enfants illégitimes.
Veuf, il se remaria en 1795, malgré l'opposition de l'intéressée et de sa mère, à l'archiduchesse Marie-Léopoldine de Modène (1776 – 1848), de 52 ans sa cadette. La jeune épouse refusa tout contact physique avec lui et prit ouvertement des amants, notamment Maximilien, duc de Deux-Ponts, lointain cousin et successeur de son mari, ainsi que le comte de Montgelas, son principal ministre, en faveur desquels elle prit ouvertement parti contre son mari.
Un monarque bienfaisant
La mort prématurée de son oncle (1729), de son grand-père (1732), puis de son père (1733), le font comte de Soulzbach.
Il succède en 1742 à son cousin et beau-père Charles III Philippe du Palatinat et devient électeur palatin. Il aurait soutenu son cousin, l'électeur Charles-Albert de Bavière, pendant la guerre de Succession d'Autriche.
Au rétablissement de la paix en 1748, il ne s'occupa que du bien-être de ses sujets. Il fonda en 1757 à Mannheim une académie de dessin et de sculpture, puis en 1763 une académie des sciences et un cabinet d'antiquités, institutions qui attirent à elles de nombreux artistes, dont Joseph Fratrel[1].
La guerre de Succession de Bavière
À la mort de l'électeur de Bavière Maximilien III Joseph, sans héritier, Charles-Théodore fut appelé comme chef de la branche cadette de la maison palatine à régner sur les États de Bavière, et fut accueilli à Munich en 1777.
Désirant échanger avec l'empereur Joseph II la Bavière contre les Pays-Bas autrichiens, plus proches de ses États patrimoniaux, il en fut empêché par ses héritiers de la branche de Deux-Ponts, soutenus par le roi de Prusse Frédéric II qui en prit prétexte pour s'opposer à la maison d'Autriche, et qui déclencha la guerre de Succession de Bavière dite « guerre des pommes de terre » (Kartoffelnkrieg, 1778 – 1779). La guerre finie et pour dédommager son allié, Charles-Théodore céda une minuscule partie de la Bavière à l'Autriche par le traité de Teschen (1779).
Une seconde tentative d'échange en 1785 ne réussit pas davantage.
Un prince catholique
Charles-Théodore a longtemps appartenu à la maçonnerie, avant de s'en éloigner sur les injonctions de son confesseur[2].
Le , il approuva l'édit ordonnant la dissolution des Illuminés de Bavière[3].
Une mort sans descendance
Veuf sans enfants légitimes en 1793, malgré son remariage avec l'archiduchesse Marie-Léopoldine de Modène (1776 – 1848), l'électeur Charles-Théodore mourut sans postérité en 1799, et ses États échurent à la maison de Deux-Ponts.
Notes et références
- Dictionnaire de biographie française, publié sous la direction de M. Prévot, Roman d'Amat, H. Tribout de Morambert, Paris, Letouzey (lettres A-H parues de 1928 à 1989), tome XIV, pp. 1128-1129 — reproduit sur Art lorrain.
- Arnaud de la Croix, Les Illuminati. La réalité derrière le mythe, Éd. Racine, Bruxelles, 2014, p. 68-69.
- Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche, article « Illuminaten », p. 417-419.
Liens externes
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