Charles de Birague

Charles de Birague (en italien : Carlo Birago ou Carlo di/da Birago) était le cousin germain de René de Birague. Il était le fils de César de Birague (en italien Cesare da Birago) et de Laure de Turriane et le frère de Ludovic de Birague (en italien, Lodovico ou Luigi da Birago) .

Charles de Birague
Charles de Birague.
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Biographie

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Il était chevalier de Saint-Michel depuis et chevalier de l'ordre du Saint-Esprit le .

Il était gouverneur de Savillan et gentilhomme ordinaire de la chambre du roi quand il a été naturalisé Français avec son frère Ludovic le [1].

Il obtint la charge de lieutenant-général au gouvernement de Piémont, sous le duc de Nevers, par commission le . Il fut nommé maréchal de camp le . En , il lança une expédition contre les Vaudois du marquisat de Saluces.

Conseiller d'État depuis 1572.

En 1574, il est chargé de la cession des places de Pignerol, Savillan, Labbaye, Gevolle et La Pérouse à la Savoie et de la récupération de l'artillerie qui se trouvait dans ces villes. Le duc de Nevers ayant refusé de rester plus longtemps gouverneur de Saluces, Charles de Birague fut nommé gouverneur de Saluces par provisions le .

En 1577, le roi décida de renouveler les cadres provinciaux. Charles de Birague a été alors nommé gouverneur des places en Piémont en , poste qu'espérait le maréchal de Bellegarde.

En Piémont, l'opposition entre Charles de Birague et le maréchal de Bellegarde a amené Charles de Birague à réparer les fortifications des places qu'il commandait. En 1579, Bellegarde n'ayant pas reçu le titre de maréchal de France a pris les armes contre Henri III et a attaqué le le marquisat de Saluces placé sous le gouvernement de Charles de Birague. Bellegarde prit Saluces et conserva la place jusqu'à sa mort en . Le gouvernement de la place de Saluces fut alors confié par le roi à Bernard de La Valette, grâce à l'appui de son frère, Jean-Louis de Nogaret de La Valette. Cela eut pour conséquence que César de Bellegarde prenne les armes pour s'emparer du marquisat de Saluces avec l'appui d'un capitaine originaire d'Avignon, Pierre Fangier d'Anselme. Finalement César de Bellegarde rend le marquisat Saluces au roi en 1581 et Bernard de la Valette en reprend possession.

En , le roi Henri III lui confia la mission avec l'évêque de Langres, Charles Pérusse des Cars, d'accompagner sa sœur Marguerite de Valois auprès de son mari, Henri de Navarre. À cette époque, le roi de Navarre a pour maîtresse la belle Corisande. À l'opposition entre les époux s'ajoutait le conflit entre protestants et catholiques. Henri de Navarre avait pris Mont-de-Marsan le et, en réponse, le maréchal de Matignon avait fait occuper Bazas, Dax, Saint-Sever, Condom et Agen par des troupes catholiques. Il participa avec Pomponne de Bellièvre, en , à des discussions qui durèrent jusqu'en avec Henri de Navarre pour qu'il accepta de recevoir son épouse et qu'un accord soit trouvé pour les villes occupées.

Charles de Birague et sa famille

La famille de Birague[2] était originaire du Milanais et certains de ses membres avaient dû quitter ce pays à cause de leur appui au roi de France et à l'opposition de Ludovic Sforza qui en a résulté.

François Ier accueillit la famille en leur donnant diverses fonctions militaires et administratives en Italie et en France.

Les parents de Cesare da Birago (César de Birague) étaient Pierre de Birague (Giampietro ou Pietrino Birago), seigneur d'Ottabiano, et d'Angela Lampugnani, fille de Princivalle Lampugnani et Caterina Spinola[3]. Les enfants de ce couple étaient :

- Giovanni Andrea da Birago
- Cesare Giambattista da Birago (César de Birague)
- Giangiacomo Galeazzo da Birago (Galéas de Birague)
- Giancarlo da Birago
- Giancomo Antonio da Birago
- Gianlodovico da Birago
- Gianfrancesco da Birago, conseiller de Ludovic Sforza et seigneur d'Ottabiano,

Galeazzo da Birago (Galéas de Birague) qui avait été l'ambassadeur de Ludovic Sforza auprès de Charles-Quint. Galéas de Birague avait combattu pour le roi de France François Ier en prenant la ville de Valence sur le Pô en 1523, puis il avait quitté le parti du roi pour se rapprocher de l'empereur. Il fut alors nommé gouverneur de Pavie que le comte de Saint-Pol lui reprit. Il s'était marié avec Antonietta ou Anna Trivulzio (Antoinette Trivulce), sœur de Jean-Jacques Trivulce, fille de Ranieri Trivulzio, seigneur de Formigara, et de Luchina Visconti.

- Francesco da Birago (François de Birague) qui fut d'abord au service de François Ier pour passer ensuite au service de l'Espagne.
- René de Birague (Renato da Birago), qui fut chancelier de France[4]. Il était marié à Valentine Balbiani (Chiari, 1518 - Paris, 1572).
- Françoise de Birague, mariée au maréchal de Bourdillon, puis avec Jean de Laval-Montmorency, marquis de Nesle, et, en troisièmes noces, avec Jacques II d'Aubijoux, fils de Louis d'Amboise d'Aubijoux.
- Antonio da Birago,
- Pietro da Birago, combattit avec l'armée française.
- Lucrezia da Birago, mariée à Giulio Vimercati,
- Giulia da Birago, mariée à Ottavio Malaspina, marquis de Malgrate,
- Elisabetta da Birago, mariée au noble Stefano Pietrasanta.

Cesare Giambattista da Birago (César de Birague) eut cinq fils avec Laura della Torre (Laure de Turriane) :

- Carlo[5], Charles de Birague, s'était marié en 1558 avec Laure de Saint-Martin né Laura Maddalena Guiscardi San Martino de Candia[6], fille du seur Guglielmo de Candia, conte di Vische, qui lui apporta de nombreux fiefs (Visque, Candie, Carrone, Castiglione...) qu'elle avait hérités de son oncle, Laurent de Saint-Martin. Le couple avait la faveur de Catherine de Médicis. Laure de Birague fait partie des officiers domestiques de la reine mère et en 1580 elle est désignée sous l'appellation Madame Laure de Saint-Martin, dame de Birague dans la liste des dames ordinaires de la reine[7]. Il était le père de :
- Lodovico (Ludovic de Birague), ou Luigi Lorenzo Birago San Martino, à ne pas confondre avec son oncle, hérite de sa mère le titre de comte de Visque et de marquis de Candie qui resta à ses descendants,
- César de Birague, seigneur de Chaumont, général de l'infanterie française, gentilhomme de la chambre du roi,
- Flaminio de Birague, colonel et gentilhomme de la chambre du roi Henri III,
- Gaspard de Birague, abbé de Souvigny, puis abbé de Longpont en 1583
- Laura Birago, mariée à Rodomonte Aiazza, de Verceil
- Grazia Birago, fille naturelle, épouse de Giovanni Antonio Costanzia, seigneur de Costigliole.
- Philippe de Birague, abbé de Souvigny en 1597
- Giacomo Antonio da Birago, abbé commendataire de l'abbaye Saint-Vincent de Prato, à Milan. Il a eu des enfants naturels avec sa maîtresse, Costanza Scarpa :
- Mario da Birago
- Sagramoro da Birago, ou le capitaine Sacremore, il devait être tué à Dijon en par le duc de Mayenne d'un coup de poignard ou d'épée à la suite d'un différend sur une promesse de mariage non tenue avec mademoiselle de Villars-Desprez, la belle-fille du duc[8].
- Giacomo Antonio da Birago
- Orazio da Birago
- Laura da Birago
- Terenzia da Birago
- Girolamo (Jérôme de Birague), capitaine d'infanterie en France (il a eu douze fils),
- François de Birague, marié à Jeanne de la Pommeraie héritière d'Entrammes,
- René de Birague, chevalier, baron d'Entrammes, Montigné et de la Morlaye, marié à Françoise d'Erbrée,
- Renée de Birague (née le )
- Jean Jacques de Birague (-1658), baron d'Entrammes, seigneur de Montigny et Loutagerie, connu sous le nom de marquis de Birague, marié à Julienne de Beaumanoir. Il fut lieutenant de l'artillerie en 1654.
- Jacques Charles de Birague, marquis de Birague ( ? -1723)
- Marie Madeleine de Birague (décédée le )
- Françoise de Birague (décédée le )
- Jeanne de Birague (née le )
- René de Birague (né le )
- François de Birague (1619-1658), seigneur de Loutagerie
- Madeleine de Birague, épouse, en 1609, Jean du Buat de Brassé, seigneur de la Subrardière[9],
- Brandelis de Birague
- André de Birague (1535-1578), colonel de l'infanterie italienne,
- César de Birague,
- Horace de Birague (1540-1601), évêque de Lavaur en 1583,
- Hippolyte de Birague,
- Pierre de Birague, chevalier de l'ordre du roi, écuyer de son écurie
- Louis de Birague, abbé de Flavigny en 1583,
- Charles de Birague,
- Pompée de Birague, abbé de Saint-Vincent dans le diocèse de Milan.
- Biagio,
- Lodovico ou Luigi (Ludovic de Birague) (Milan 1509 - Saluces 1572) qui fut maréchal de camp de l'armée française.

Notes et références

  1. Google Livres : Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français depuis le onzième siècle jusqu'en 1820 Tome second, Paris, 1821
  2. (it) Libro d'Oro de la Nobilità Mediterranea : Birago 1re partie
  3. (it) Libro d'Oro de la Nobilità Mediterranea : Birago 2e partie
  4. Ma Bibliothèque poétique. Quatrième partie : Contemporains et successeurs de Ronsard, Librairie Droz (ISBN 978-2-600-04517-9, lire en ligne), p. 262
  5. (it) Libro d'Oro de la Nobilità Mediterranea : Birago 3e partie
  6. Le livre d'or de la nobilité italienne, Famille Birague, par Comitato Scientifico Scientifico Editoriale, 2003 Italie, http://www.genmarenostrum.com/pagine-lettere/letterab/Birago/BIRAGO3.htm
  7. Flaminio de Birague, Roland Guillot (édition critique) et Michel Clément (édition critique), Les premières œuvres poétiques, t. 3, Genève, Droz, , 562 p. (ISBN 978-2-600-00897-6, lire en ligne).
  8. Nota : On trouve aussi dans la littérature que le capitaine Sacremore s'appelait Charles de Birague et était un bâtard de Ludovic de Birague, frère de Charles de Birague
  9. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire des familles nobles de France, Tome IV, Paris, 1864 (Google Livres).

Voir aussi

  • Portail de la Renaissance
  • Portail de l’histoire militaire
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