Charles de Bourbon-Condé (1700-1760)
Charles de Bourbon, comte de Charolais, né à Versailles le , mort à Paris le , est un prince du sang français du XVIIIe siècle.
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Biographie
Fils de Louis de Bourbon, prince du sang, duc de Bourbon et prince de Condé et de Louise-Françoise de Bourbon, fille légitimée du roi Louis XIV de France, il est fait gouverneur de Touraine en 1720. Il est surnommé « Courtcollet » en raison de son embonpoint, de sa petite taille et de ses grands cheveux blonds longs qui lui raccourcissait davantage le cou[1].
Il participe en Hongrie à la guerre contre les Turcs et se distingue à la Bataille de Belgrade.
À la mort de son frère en 1740, il est nommé gouverneur de son neveu, Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé.
Il aurait épousé secrètement Jeanne de Valois-Saint-Rémy, descendante d’Henri II par une branche bâtarde, issue de Thomas de Valois[2]. Ils auraient eu comme enfant Louis-Thomas (1718-1799), non reconnu par le roi et exilé en Angleterre, par son père. Il se serait occupé de toute la branche industrielle de la maison des Condé y compris la fabrication de la porcelaine.[réf. nécessaire]
Il a des enfants naturels de Marguerite Caron de Rancurel :
- Marie Marguerite de Bourbon (1752-1830), légitimée par lettres patentes du roi données en enregistrées le même mois par le parlement et la Chambre des Comptes, épouse en décembre Louis Nicolas, comte de Puget, lieutenant-colonel des Grenadiers royaux de France[3].
- Charlotte Marguerite Élisabeth de Bourbon (1754-1839), légitimée par lettres patentes du roi données en enregistrées le même mois par le parlement et la Chambre des Comptes, épouse François Xavier Joseph, comte de Lowendal.
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Le régent Philippe d'Orléans, véritablement indigné par ce crime, le convoqua et lui signifia qu'il ne pouvait le châtier eu égard à son rang, mais qu'il pardonnerait bien volontiers à quiconque lui rendrait la pareille[5].
Une autre anecdote relate qu'ivre d'une fureur non contrôlée, il agressa et blessa sérieusement le malheureux cocher de l'ambassadeur d'Espagne qui avait eu l'étourderie (ou peut-être ignorait-il ce règlement concernant le stationnement) de garer sa calèche dans une allée en bordure du Louvre habituellement réservée aux voitures des princes du sang[réf. nécessaire].
À sa mort, le comté de Charolais revient au roi qui le rachète à Élisabeth-Alexandrine de Bourbon-Condé qui en avait hérité, le fils de Bourbon-Condé-Charolais n'ayant pas été reconnu par le roi.
Titulature et décoration
Titulature
- - : Son Altesse Sérénissime Charles de Bourbon, comte de Charolais, prince du sang de France
Décoration dynastique française
Chevalier des ordres du Roi () |
Ascendance
Notes et références
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue maison par maison, t. 3, p. 142 lire en ligne sur Gallica
- Afficherait un lointain cousinage avec la comtesse de la Motte-Valois, célèbre dans l'affaire du collier de la reine. Cependant Jeanne de Valois n'apparaît pas dans sa descendance. Elle est citée sur des sites qui ne sourcent pas leurs informations.
- Joseph Louis Ripault-Desormeaux, Histoire de la Maison de Bourbon, tome premier, p. 82, Imprimerie royale, Paris, 1772
- « Lot n° 417 : lettre autographe de Marie-Thérèse de Bourbon au cardinal de Fleury (9 octobre 1723) », Gazette Drouot, no 15,
- Rose Bertin, Mémoires sur la reine Marie-Antoinette, p. 6, Imprimerie Guiraudet et Jouaust, Paris, 1824
Bibliographie
- Éric Thiou, Le comte de Charolais. La légende noire d’un prince du sang, 16 x 24, 170 p., cahier couleur hors texte, Éditions Mémoire et Documents, 2013.
- Jean-Claude Hauc, Sade amoureux précédé de Un grand seigneur méchant homme, le Comte de Charolais, Paris, Les Editions de Paris, 2015.
Liens externes
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