Chartreuse Saint-Michel de Mayence

La chartreuse de l'Archange-Saint-Michel, (Mont-Saint-Michel ou Sankt Michaelsberg bei Mainz), 1308-1781, près de Mayence au diocèse de ce nom, Électorat de Mayence (Allemagne), fut primitivement fondée dans un ancien monastère, par Pierre d'Aspelt, archevêque de Mayence, puis rebâtie sur une montagne peu éloignée de la ville, en 1320.

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Saint-Michel de Mayence

Chartreuse du Mont-Saint-Michel

Identité du monastère
Nom local Die Kartause auf dem Michelsberg
Type Monastère d'hommes
Armoiries du monastère
Blasonnement «Écartelé : au I et IV, de gueules à une roue d'argent de 8 rais; au II et III, de gueules à deux vires d'argent[1]
Présentation du monastère
Fondateur Pierre d'Aspelt
Culte Catholique
Ordre Ordre des Chartreux
Province cartusienne Rhin (1440)
Patronage Saint-Michel
Armes du fondateur
Historique
Date de la fondation 1308
Personnes liées Ludolphe de Saxe
Essaimage Chartreuse de Litomyšl (1378)
Fermeture 1781
Architecture
Localisation
Pays Allemagne
Land Rhénanie-Palatinat
Ville-arrondissement Mayence
Commune Kiedrich (1308-1324)
Mayence (1324-1781)
Coordonnées 49° 59′ 19″ nord, 8° 17′ 11″ est
La Chartreuse Saint-Michel devant Mayence dans une gravure à gauche, Paris, 1756.
Trèves Cathédrale Stalles.
Chartreuse Saint-Michel sur la rive gauche du Rhin.

Histoire, construction, styles

Cette chartreuse est fondée vers 1308 sous le nom de Val-Saint-Pierre d’abord au village de Kiedrich par l’archevêque de Mayence, Pierre d'Aspelt, mais la charte de fondation n'est établie qu'en 1320[2].

En 1324, des difficultés de voisinage la font transférer sous les murs de Mayence, où elle prend le nom de Mont-Saint-Michel. L’église est consacrée en 1350.

Ludolphe de Saxe y vécut. Dominique de Prusse y est maître des novices en 1434-1435. Son histoire est marquée de destructions et de reconstructions (voir: Histoire de Mayence). Elle eut beaucoup à souffrir des ravages des luthériens, et enfin fut entièrement détruite par l'Électeur, dans le courant du XVIIe siècle. Le bâtiment a été gravement endommagé pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg et restauré en 1692. L'église gothique et les bâtiments monastiques ont été transformés en monastère baroque et ont été achevés en 1701.

De 1712 à 1753, le prieur Michael Welken (1676-1753), qui était connaisseur d'art, est chargé de l'administration spirituelle et matérielle de la chartreuse. Il fait réaménager l'intérieur de l'église du monastère. La partie des stalles est commencée en 1723 et achevée en 1726. Les stalles, ornées de marqueterie, ont été installées en 1781 à la Cathédrale Saint-Pierre de Trèves. Elles sont l'œuvre de J.-J. Schacht de Hambourg, et de ses vingt-et-un compagnons[3].

Sécularisation

À plus de 450 ans d'existence, le , la chartreuse et deux autres monastères (celui de l'Ordre des Clarisses et la Vieille Munster) sont victimes de la sécularisation menée par le prince électeur Frédéric-Charles Joseph d'Erthal, avec le consentement du pape Pie VI et de l'empereur romain germanique Léopold II d'Autriche. Elle ferme ses portes et les moines se dispersent. Sa bibliothèque vient alors enrichir les fonds de l'Université de Mayence.

La chartreuse est entièrement démolie y compris l'église et les cloîtres entre 1790 et 1792. À l'occasion du 700e anniversaire de la fondation, le musée épiscopal de la cathédrale et du diocèse de Mayence présente une exposition interinstitutionnelle avec catalogue et programme scientifique d'accompagnement intitulée “Die unvergleichliche kostbare Carthaus” (L'incomparable et précieux Chartreuse)[4].

Notes et références

  1. Armorial historique des maisons de l'ordre des Chartreux
  2. « Le réseau monastique et l´implantation de l´ordre des chartreux en Franconie », sur tu-dresden.de (consulté le )
  3. Les monuments romains de Trêves et de Mayence, Congrès archéologique de France, Session tenue en Rhénanie en 1922 par la Société française d'archéologie
  4. L'incomparable et précieux Chartreuse

Bibliographie

  • Anonyme, Maisons de l'Ordre des Chartreux : Vues et notices, t. 4, Parminster, Sussex, Chartreuse de Saint-Hugues, , 318 p. (lire en ligne), p. 61-63.
  • Heinrich Schreiber, Die Bibliothek der ehemaligen Mainzer Kartause. Die Handschriften und ihre Geschichte. Leipzig 1927.
  • École Pratique des Hautes Études, Le sermonnaire augustinien de Mayence; sur Revue bénédictine, Paris, 1996, vol. 106, no1-2, p. 5-52 ISSN 0035-0893 (Bibliothèque municipale de Mayence I 9)
  • Philippe Dupont, Sermons capitulaires de la chartreuse de Mayence du début du XVe siècle, Analecta Cartusiana ; 46, Salzbourg : Inst. f. Engl. Sprache u. Lit., 1978, p. 193

Liens externes

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