Chartreuse Saint-Jacques de Valparaíso

La chartreuse Saint-Jacques de Valparaíso[1], en espagnol : cartuja de San Jaime de Valparaiso[2] et en catalan : cartoixa de Sant Jaume de Vallparadís, ou Saint-Jacques-du-Val-du-Paradis, en espagnol : cartuja de San Jaime del Valle Paraiso[1], est un ancien monastère chartreux, situé à côté du torrent de Vallparadís, à Terrassa  Égara jusqu'au début du XIXe siècle , dans la province de Barcelone en Espagne.

Chartreuse Saint-Jacques de Valparaiso
Vallis Paradisi Terraciæ

Chartreuse de Valparaiso

Identité du monastère
Nom local espagnol : Cartuja de San Jaime del Valle Paraiso
catalan : Cartoixa de Sant Jaume de Vallparadís
Type Chartreuse masculine
Diocèse Barcelone
Armoiries du monastère
Présentation du monastère
Fondateur Blanche de Centellas
Origine de la communauté Chartreuse de Scala Dei
Culte Catholique
Province cartusienne Catalogne
Patronage Saint-Jacques
Armes du fondateur
Historique
Date de la fondation 1345
Essaimage Montalègre (1415)
Fermeture 1415
Architecture
Protection Bien d'intérêt national (BCIN)
Localisation
Pays Espagne
Communauté autonome Catalogne
Province Barcelone
Comarque Vallès Occidental
Commune Terrassa
Coordonnées 41° 33′ 53″ nord, 2° 01′ 09″ est
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
Géolocalisation sur la carte : Espagne

Le castellum du XIIe siècle a subi de nombreuses modifications, d'abord pour l'adapter en chartreuse et plus récemment avec la reconstruction du XXe siècle. Elle est déclarée bien culturel d'intérêt national en 1944.

Histoire

La première mention d'une fortification près du torrent de Vallparadís se trouve dans un document de 1110, lorsque Berenguer de Sala[note 1] et son épouse Ermessendis, achètent un grand alleu à Égara[note 2] au comte de Barcelone, Raimond-Bérenger III, pour y construire un castellum ou forteresse[3].

En 1344, Blanca de Centellas, fille de Bernat de Centellas et Saurina de Terrassa, donne tous ses biens, y compris le château de Vallparadís aux chartreux de Scala Dei et de Saint-Paul-de-la-Mer afin qu'ils puissent fonder une nouvelle communauté. La fondation entre en vigueur l'année suivante, avec des moines venant de Scala Dei. La chartreuse est appelée Saint-Jacques de Valparaiso[note 3],[2]. Les rois d’Aragon accordent des privilèges, mais la maison est très pauvre et les religieux doivent se contenter de camper tant bien que mal dans la forteresse qui n'est pas adaptée aux besoins des chartreux.

En 1415, une bulle de Benoît XIII[note 4] autorise le transfert dans un endroit plus approprié pour remplir les conditions nécessaires pour développer l'activité des deux chartreuses voisines, Valparaiso et Saint-Paul-de-la-Mer. Le prieur de Valparaiso, Dominique de Bonnefoy, achète l'ancien couvent de chanoinesses régulières de Saint Augustin, Notre-Dame de Montalegre, appartenant à l'hôpital de la Sainte-Croix (ca) de Barcelone. La communauté de Valparaiso se transfère à Montalègre en 1415 et s’unit à celle de Saint-Paul-de-la-Mer en 1433[4]. La chartreuse de Valparaiso est vendue en 1432 aux carmélites de l'hôpital de la Sainte-Croix qui y établissent un couvent pendant une très courte durée, car en 1432 ils le quittent, et le vendent à Jofre de Sentmenat. Les Sentmenats sont les seigneurs du bloc[note 5] de Vallparadis jusqu'en 1830, lorsque ce territoire passe sous la juridiction de la commune de Terrassa. L'ancien château, alors une grande ferme, est acquis en 1852 par la famille Maurí. En 1944, Il est déclaré monument historique et, en 1947, les Mauri le cèdent au conseil municipal, qui, après une campagne de restauration et de reconstruction menée par l'architecte Alexandre Ferrant, décide d'y installer le musée consacré à l'histoire de Terrassa en 1959.

Architecture

Galerie du cloître supérieure.

Le château actuel, qui conserve quelques vestiges de l'original, entouré d'un fossé et d'une grande tour centrale, est de plan rectangulaire, avec des murs à créneaux et avec quatre tours carrées aux coins et trois demi-tours au centre des côtés nord, sud et est. Les transformations architecturales pour l'adapter à son rôle de chartreuse sont toujours préservées. Le cloître à deux étages se distingue, celui du bas avec des ouvertures assez irrégulières et celui du haut, plus uniforme, avec des arcs en pointe et des chapiteaux géométriques non décorés ; ainsi que l'ancienne salle capitulaire, couverte d'une voûte en croix. L'ancienne église du monastère est la salle qui est actuellement connue sous le nom de Tinellet, avec un toit plat, soutenu par quatre arcs diaphragmatiques pointus.

Notes et références

Notes

  1. Les Sala ont par la suite changé leur nom de famille par celui de Terrasa.
  2. Municipium Flavium Egara, ancienne municipalité romaine d'Égara.
  3. Il est de coutume chez les Chartreux de donner à leur monastère un nom pieusement poétique : cartuja del Valle del Paraíso[2], ou Vall Paradís en catalan, le nom du canyon.
  4. Au cours du Grand Schisme d'Occident (1391-1410), les chartreux allemands et italiens sont avec le pape de Rome, et ceux de France et d'Espagne suivent le pape d'Avignon.
  5. Un bloc était un territoire avec sa propre juridiction et une maison forte, dirigée par un seigneur avec des droits limités par le pouvoir d'un autre supérieur. Les propriétaires des blocs étaient autrefois, aux XIIe et XIIIe siècles, des seigneurs féodaux de rang supérieur, ils étaient donc considérés comme des chevaliers et jouissaient d'une certaine autonomie.

Références

(ca) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en catalan intitulé « Castell cartoixa de Vallparadís » (voir la liste des auteurs).
  1. Devaux et Van Dijck 2005.
  2. Tormo 1943, p. 222.
  3. Tormo 1943, p. 223.
  4. (ca) Ernesto Zaragoza Pascual, Catàleg dels monestirs catalans, abbaye de Montserrat, , 261 p. (présentation en ligne).

Bibliographie

  • F. A. Lefebvre, Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne [PDF]), p. 301.
  • (la) Charles Le Couteulx, Annales ordinis Cartusiensis, ab anno 1084 ad annum 1429, vol. V-VII, Montreuil-sur-Mer, 1887-1891, vol. V : p. 447, 448 ; vol. VI : p. 370 ; vol. VII : p. 310, 325, 326.
  • (es) Elías Tormo, « El Castillo-cartuja de Egara (Tarrasa) », Boletín de la Real Academia de la Historia, vol. 113-II, , p. 217-226 (lire en ligne, consulté le ).
  • (es) Domingo-María Cardonna, « Las cartujas de Montalegre, Sant Pol de Maresme, Vallparadis, Ara Cœli y Via Cœli », Analecta Cartusiana, Salzbourg, vol. 41, no 2, , 140 p. + 123 ill.
  • Augustin Devaux et Gabriel Van Dijck, Nouvelle Bibliographie Cartusienne : Cartusiana, Grande Chartreuse, Maisons de l'Ordre, , 785 p. 

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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