Chartreuse de Troyes
Le monastère de Notre-Dame-de-La-Prée-lès-Troyes, puis de Notre-Dame-de-Largentière était un monastère de l'ordre des chartreux, fondée en 1326.
Ne doit pas être confondu avec Abbaye de La Prée.
Notre-Dame-de-La-Prée-lès-Troyes Notre-Dame-de-Largentière | |
Identité du monastère | |
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Type | Monastère de chartreux |
Diocèse | Diocèse de Troyes |
Province ecclésiastique | Ancienne province ecclésiastique de Sens |
Armoiries du monastère | |
Présentation du monastère | |
Fondateur | Pierre de Mussy Jean Garner de Surare |
Culte | Culte catholique |
Ordre | Ordre des chartreux |
Province cartusienne | France-sur-Seine |
Armes du fondateur | |
Historique | |
Date de la fondation | 1326 |
Fermeture | 1791 |
État de conservation | Bâtiments vendus aux enchères puis l'église est démolie |
Affectation ultérieure | Récupération de matériaux de construction |
Architecture | |
Localisation | |
Pays | France |
Région | Grand-Est |
Ancienne province | Champagne |
Département | Aube |
Commune | Villiers-le-Bois (1326-1332) Rosières (1332-1621) Troyes (1621-1791) |
Historique
Cette maison est fondée en 1326 par Pierre de Mussy, qui donne à cet effet un domaine sur la paroisse d’Isles, sur le territoire de Villiers-le-Bois, maison appelée la chartreuse d'Isles, mais il meurt avant l’affermissement de l’œuvre. La fondation est reprise par Jean Garner de Surare, chanoine de Saint-Étienne de Troyes, qui en 1332, établit les religieux dans le château à La Prée, sur le territoire de Rosières. Jean d'Aubigny, évêque de Troyes, autorise l'union, à la nouvelle maison de Notre-Dame-de-La-Prée, des biens de la chartreuse d'Isles. Le lieu est insalubre et dès 1428, on évoque au chapitre général de l'ordre la question d’un transfert.
En 1626, Marie le Mairat, veuve de Nicolas Largentier (†1610), baron de Chapelaines, conseiller et secrétaire du roi, de concert avec ses deux fils, Louis et Charles, abbé commendataire de Notre-Dame de l'Absie-en-Gâtine, et avec l'approbation de Bruno d'Affringues, général de l'Ordre et de l'évêque René Breslay, donne aux chartreux, à l'extrémité du faubourg Croncels, la maison de l'Echerelle, avec les terres, prés, droits de justice et autres prérogatives qui appartenaient à la famille Largentier. La maison prend le nom de Notre-Dame-de-Largentière. Marie le Mairat met à la place à La Prée des religieuses de l'Ordre de Saint-Benoît, qui devient le prieuré Sainte-Scholastique[1].
La maison demeure toujours chétive, les constructions se faisant peu à peu.
Le , l'assemblée constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. Les religieux essayent cependant de la faire reconnaître comme maison de réunion pour abriter leurs confrères de Châlons-sur-Saône et Chatillon-sur-Seine et Dijon, expulsés de leur maison. Le directoire du département refuse et ils doivent se séparer au début de 1792. En août 1792, les bâtiments sont vendus aux enchères. L’église des Chartreux est vendue à un troyen qui la démolit et emploie les matériaux pour reconstruire une maison dans la rue du Palais de Justice.
Elle laisse son nom à tout un quartier de Troyes, Les Chartreux.
Prieurs
Le prieur est le supérieur d'une chartreuse, élu par ses comprofès ou désigné par les supérieurs majeurs.
Prieurs de la Prée-les-Troyes
- ...
- ~1560 : François Jarry
- ...
Prieurs de Largentière
- 1629-1632 : Jean Pégon, recteur , puis prieur de Troyes, du Val-Saint-Pierre (1631), de Dijon, visiteur des provinces de France et de Picardie, prieur général de l'ordre (1649-1675).
Patrimoine foncier
En 1389, Blanche de Navarre fonde un anniversaire à la chartreuse de Notre-Dame de la Prée, et lui donne, à cet effet, sa maison du Blanc-Fossé, près de la chartreuse.
Bibliographie
- Lefebvre, F.A., Saint Bruno et l’Ordre des chartreux, t. 2, Paris, Librairie catholique internationale, , 682 p. (lire en ligne), p. 284.
- Charles Lalore, Le prieuré de Sainte-Scholastique, s.l. (Troyes), 1875.
- Abbé Chauvet, « La famille Largentier », Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, vol. tome 49, no tome 22, troisième série, , p. 243 (lire en ligne, consulté le ).
- Jean Blaise, « La chartreuse de Troyes. », Vie en Champagne, 20, 1972, no 210, p. 14-20.
Articles connexes
Liens externes
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