Cheikh El Hasnaoui
Cheikh El Hasnaoui (Ccix Lḥasnawi) de son vrai nom Mohamed Khelouat (Muhend Xelwat), né le à Taâzibt - Ihesnawen, commune de Tizi Ouzou, Kabylie (Algérie) et mort le à Saint Pierre de la Réunion en France, est un chanteur, musicien et auteur-compositeur-interprète kabyle.
Pour les articles homonymes, voir Hasnaoui.
Naissance | |
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Décès |
(à 91 ans) Saint-Pierre |
Nom dans la langue maternelle |
Ccix Lḥasnawi, Muhend Xelwat |
Nom de naissance |
Muhend Xelwat, Mohammed Khelouat |
Nationalité |
Algérienne |
Activités | |
Appartenance ethno-culturelle |
Kabyle |
Son nom d'emprunt se réfère à sa région natale de l'Âarch des Ihesnawen (Iḥesnawen de la commune de Tizi Ouzou) où il naît. Avec l'Hadj El Anka, et Slimane Azem, il est l'un des piliers qui influencera la chanson kabyle, et notamment Matoub Lounes ou Ait Menguellet.
Biographie
Cheikh El Hasnaoui naît le dans le village de Taâzibt - Ihesnawen relevant de la commune de Tizi-ouzou, dans la région de Kabylie[1].
Orphelin de mère à deux ans, Mohamed Khelouat est élevé par sa famille. L'enfant grandit dans le climat de la culture des Zaouias où il fréquente le Timaâmrin. Il quitte son village natal vers 1930 pour la capitale Alger où il est embauché dans un travail de nuit sur les quais. Il habite alors rue Mogador à la Casbah d'Alger et fait même partie de l'orchestre de Hadj M'hamed El Anka.
Sa première chanson A Yemma yemma, une complainte de déracinés, est chantée et découverte à Alger en 1936. En vérité, la chanson a été composée en 1928, soit 10 ans après la fin de la Première Guerre mondiale selon la mémoire populaire et de ses contemporains, qui auraient entendu cette chanson avant son départ définitif à Alger. Pas surprenant d'ailleurs qu'à l'époque, le refrain de cette chanson qui prenait à témoin sa mère, frappait de stupeur plus d'un de ses auditeurs quand on sait qu'il a perdu la sienne à l'âge de deux ans.[Interprétation personnelle ?]
En 1937, à l'orée de la Seconde Guerre mondiale, El Hasnaoui quitte le pays pour la France, où il s’installera à Paris, dans le 15e arrondissement. De 1939 jusqu'au début des années 1950, avant le déclenchement de la Guerre d'Algérie, il produit l'essentiel de son répertoire composé de 29 chansons kabyles et de 17 en arabe algérien. En 1968, il enregistre ses dernières chansons : Cheïkh Amokrane, Haïla hop, Mrebḥa, Ya Noudjoum Ellil et Rod Balek.
Il quitte définitivement la scène artistique après ces enregistrements. Il est considéré comme une figure de proue de son genre musical.
Il souvent associé à un titre majeur intitulé La Maison Blanche, s’illustre dès les années 1930 en créant son propre style, reconnaissable à sa cascade de voix grave, aux sonorités lancinantes du banjo et à ses textes qui évoquent la douleur sentimentale. Douleur pour laquelle Cheikh El Hasnaoui s’exile en France. Le thème de l'exil deviendra par ailleurs le leitmotiv d'une grande partie de son œuvre.[Interprétation personnelle ?]
Il passe les douze dernières années de sa vie à Saint-Pierre (La Réunion) où il est enterré[2], au cimetière paysager (CP 08) aux côtés de son épouse (Denise Khelouat, née Denis). Sa tombe se trouve derrière le columbarium, entre la rue Luc Lorion et la rue Caumont, à côté du cimetière musulman.
De Lounès Matoub à Lounis Ait Menguellet ou plus tard Kamel Messaoudi et bien d'autres s'inspirent ou évoquent l'œuvre musicale de Cheikh El Hasnaoui, pour sa musique ou sa thématique récurrente de l'exil comme source d'inspiration.[Interprétation personnelle ?]
Discographie
En kabyle :
- La maison blanche
- A tiqbayliyin
- Ma tebghiḍ-iyi (Fadhma)
- A m-ddḥuḥ
- Sani, sani
- Bu-utabani
- Ma tbghiḍ ad nruḥ
- Rwaḥ, rwaḥ
- A lkas n lkas
- Ay at wakal aberkan
- Ad ruḥegh
- A yemma yemma
- Bu-le'yun tiberkanin
- Aqlagh nesbek
- Truḥeḍ tegiḍ-iyi
- Ruḥ ay aḥbib-iw
- Int'as m'ad d-yas
- Acu-t wagi
- Tenghiḍ-iyi
- Lgherba tuɛer
- A Rebbi lmeɛbud
- Agad Rebbi
- Chikh ameqran
- Am wassa ad tekfu lgherba
- Ayen ur d-yusi
- Ma d medden akk usan-d
- Mrebḥa
En arabe :
- Ya Njoum Ellil
- Ana El Mamhoun
- Ya Mah'la Ellil Wenjoum
- A'tini 'echqa
- choufou choufou
- Madjinitiche Wa'lache
- Zahia
- Rud balek
- Adjini
- Sahran Ellil
- Bnat Sohba
- Heila Hop
- Habib Kalbi N'karni
- L'Mamhoun
- Ya Mahla Ellil
Notes et références
- Saliha Ibri, « Le chanteur kabyle El Hasnaoui exil et immigration », Études et Documents Berbères, 2015/1 (nN° 34), p. 199-210 [lire en ligne]
- OK, « Saint-Pierre : Cheikh El-Hasnaoui, l'émigrant berbère », sur Clicanoo.re (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Mehenna Mahfoufi, Cheikh El-Hasnaoui. Chanteur algérien moraliste et libertaire, Paris, Ibis Press, 2008 (ISBN 978-2-910728-88-5)
- Ajgu Abelqas, Lḥesnawi d Ccix (El-Hasnaoui, le Maître), Algérie, Compte d'auteur, 2009 (ISBN 978-9947-0-2641-0)
- Ajgu Abelqas, Lḥesnawi d Ccix (El-Hasnaoui, le Maître), France, Éditions Edilivre, 2010 (ISBN 978-2-8121-3248-3)
Liens externes
- Site web - portail consacré à Cheikh El Hasnaoui
- Blog de Ajgu Abelqas, journaliste ayant écrit un livre sur Cheikh El Hasnaoui
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