Cheikh Maqsoud
Cheikh Maqsoud (en arabe : الشيخ مقصود ; en kurde : Şêxmeqsûd, شێخ مەقسوود ; en anglais : Sheikh Maqsood), parfois orthographié al-Cheikh Maqsoud, Maqsud ou Maksud, est un quartier de la ville d’Alep, en Syrie[1],[2]. Il est peuplé principalement de Kurdes syriens et est sous le contrôle des Unités de protection du peuple kurde (YPG). Le quartier fut fortement affecté par les combats de la bataille d'Alep durant la guerre civile Syrienne.
Histoire
Pré-Guerre
La ville d'Alep est une des plus anciennes villes habitées au monde déjà habitée à l'époque paléo-babylonienne (2004-1595 av. J.-C.).
Guerre Civile Syrienne
Les miliciens kurdes du YPG prirent le contrôle du quartier. au début de la guerre civile syrienne[3]. Isolé des enclaves habitées par les Kurdes, Cheikh Maqsood était très vulnérable aux assauts du Front Al-Nusra et des autres groupes rebelles islamistes[4],[5] qui assiégeaient le district par le nord et l'est jusqu’à ce qu’ils soient repoussés par les forces pro-gouvernementales en juin et novembre 2016.
Durant le conflit, Sheikh Maqsood fut bombardé à plusieurs reprises par les groupes rebelles islamiques, causant la destruction de larges parts du quartier ainsi que la mort de nombreux civils[6],[7],[8],[9].
Entre février et avril 2016, plus de 83 civils ont été tués lors des attaques.
En mai 2016, le directeur régional d'Amnesty International déclara que les attaques contre Sheikh Maqsood constituaient des crimes de guerre.
À la mi-juin 2016, la Russie accusa les milices rebelles d'avoir causée la mort de plus de 40 civils au cours du mois. Un porte-parole des forces démocratiques syriennes accusa les rebelles d'avoir causé 1 000 morts et blessés parmi les civils, dans les bombardements du quartier[10].
Un rapport des Nations Unies de février 2017 conclut que:
« Même si pendant le siège d'Alep Est, les attaques contre Sheikh Maqsoud ont diminué, les groupes rebelles islamistes affiliés au Fatah Halab, après avoir promis de se venger des Kurdes à Sheikh Maqsoud, ont délibérément attaqué des quartiers habités par des civils dans l'enclave kurde, tuant et mutilant des dizaines de civils. Ces actes d'attaques dirigées contre une population civile constituent un crime de guerre. » [11],[12]
Références
- Alep - Gouvernance , Caerus Associates sur le First Mile Geo
- Cartographie du conflit à Alep, en Syrie , Caerus Associates avec le soutien de l'American Security Project, février 2014
- Nisman, « Have Syria's Kurds Had a Change of Heart? », Huffington Post, (consulté le ) : « Reports indicate that YPG militiamen and Syrian rebels have agreed to share control of the strategic Sheikh Maqsood District of northern Aleppo »
- « Syria: nearly half rebel fighters are jihadists or hardline Islamists, says IHS Jane's report », The Telegraph, (consulté le )
- « Guide to the Syrian rebels », BBC, (consulté le )
- « Syrian Islamist rebels renew chemical attack on Kurdish district in Aleppo » [archive du ], Ara News, (consulté le )
- « Syrian rebels massacre Kurdish civilians in Aleppo » [archive du ], Ara News, (consulté le )
- « Rebels strike Kurdish neighborhood in Aleppo with chemical gas », Al-Masdar News, (consulté le )
- « About 65 casualties and injuries in shelling and launching explosive cylinders on Sheikh Maqsood neighborhood », SOHR, (consulté le )
- « Russia shows support to Kurdish-led SDF north Syria » [archive du ], ARA News, (consulté le )
- « Report of the Independent International Commission of Inquiry on the Syrian Arab Republic », United Nations, (consulté le )
- « UN says Syrian rebel shelling of Kurds ‘a war crime’ », ARA News, (consulté le )
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