Chekri Ganem
Chekri Ganem ((ar)Šukrī ibn Ibrāhīm Ġānim, 1861-1929) est un écrivain, dramaturge, poète et journaliste libanais d'expression française.
Biographie
Né le à Beyrouth, dans l'Empire ottoman, il y fonde la revue littéraire Al Mostaqbal et publie des recueils de poésie, dont Ronces et Fleurs en 1896.
Devenu un fervent défenseur de l'indépendance du Liban vis-à-vis des Turcs, Chekri Ganem voyage en Égypte, puis en Tunisie, avant de se fixer à Paris. Il y cofonde et dirige avec Georges Samné (1877-1938), la revue économique, politique et littéraire Correspondance d'Orient à partir d'[1]. Il devient vice-président des délégués syriens du premier Congrès général arabe qui se déroule dans la capitale française du 17 au , visant à demander aux autorités ottomanes plus d'autonomie[2]. En , il refuse l'enrôlement dans l'armée impériale. Il est désormais interdit de séjour à Beyrouth, où de nombreux anciens délégués du congrès sont pendus.
Cette même année, il publie un premier roman, Da'ad, puis des pièces de théâtre, dont Antar, créée en 1910 au théâtre de l'Odéon. Cette dernière pièce a été transformée en opéra par Gabriel Dupont, et saluée par la critique lors de sa création en 1921 au Théâtre national de l'Opéra. Une autre de ses pièces, La Giaour (l'Infidèle), a été mise en musique par Marc Delmas en 1914.
En , il est nommé commandeur de la Légion d'honneur[3].
Ganem meurt à Antibes, à la villa « La Libanaise », le , le lendemain de sa réception au grade de commandeur.
Notes et références
- Correspondance d'Orient, notice bibliographique de la BNF.
- David Pryce-Jones, « La diplomatie française, les Juifs et les Arabes », in: Revue Commentaire, 2005-4, p. 838 — (en ligne sur Cairn).
- « Cote LH/1067/53 », base Léonore, ministère français de la Culture.
Bibliographie
- Écrits littéraires : poésie, roman et théâtre de Chekri Ganem, texte établi par Georges T. Labaki, Beyrouth, Éditions Dar an-nahar, 1994.