Chemin de Lestang

Le chemin de Lestang (en occitan : camin de Lestang) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Elle relie les quartiers Saint-Simon, Bellefontaine et Reynerie, tous dans le secteur 6 - Ouest.

Chemin de Lestang
(oc) Camin de Lestang
Situation
Coordonnées 43° 33′ 48″ nord, 1° 23′ 43″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 6 - Ouest
Quartier(s) Saint-SimonBellefontaineReynerie
Début no 65 route de Seysses
Fin Rue Daniel-Faucher
Morphologie
Type Route
Longueur 3 060 m
Transports
Métro  : Bellefontaine (à proximité)
Bus L4
Histoire
Création avant le XVe siècle
Anciens noms Chemin de Fontaine-Lestang (XVe – XVIIIe siècle)
Lieux d'intérêt XVe siècle
Notice
Archives 315554064014
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

Le chemin de Lestang correspond à une partie de l'ancien chemin vicinal 22, du quartier de Saint-Cyprien au domaine de Fontaine-Lestang (actuelles rues de Cugnaux et Henri-Desbals, partie sud de la rue Nicolas-Louis-Vauquelin et chemin de Lestang)[1].

Voies rencontrées

Le chemin de Lestang rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Route de Seysses
  2. Chemin de Monlong (g)
  3. Rue Pierre-Deldi (g)
  4. Promenade Bernard-Marrot (d)
  5. Chemin du Renard (g)
  6. Chemin de Perpignan (d)
  7. Avenue du Général-Eisenhower
  8. Rue du Recteur-Paul-Dottin (d)
  9. Chemin Louis-Jouvet (g)
  10. Rue Gilbert-Samuel-Teboul (d)
  11. Cheminement Lucien-et-Sacha-Guitry (g)
  12. Rue de la Tourasse (g)
  13. Passage Georges-Duhamel (d)
  14. Passage Louis-Pergaud
  15. Rue Georges-Bernanos (d)
  16. Allée de Bellefontaine
  17. Rue du Doyen-Lefèbvre (g)
  18. Rue Raymond-Lizop (d)
  19. Impasse Henri-Ramet (d)
  20. Rue du Professeur-Gaston-Astre (g)
  21. Rue Léonce-de-Lavergne (g)
  22. Rue Émile-Pelletier (g)
  23. Avenue de Tabar - accès piéton (g)
  24. Impasse du Château-Reynerie (d)
  25. Impasse André-Campra (d)
  26. Rue Daniel-Faucher

Transports

Le chemin de Lestang, dans sa première partie entre la route de Seysses et l'avenue du Général-Eisenhower, n'est pas directement desservi par les transports en commun Tisséo. Il se trouve cependant à proximité, du côté de la route de Seysses, des arrêts de la ligne de bus 58. À partir de l'avenue du Général-Eisenhower, où se trouvent les arrêts des lignes de bus 49505358117, et jusqu'à l'allée de Bellefontaine, le chemin de Lestang est parcouru par la ligne de Linéo L4. Il se trouve alors proche de la station Bellefontaine, sur la ligne   du métro.

Odonymie

Le nom du chemin de Lestang est ancien, puisqu'il se rencontre déjà au XVe siècle. Il est lié à la famille du même nom[2].

Histoire

Moyen Âge et période moderne

Le chemin de Lestang est ancien, puisque les traces les plus anciennes remontent au XVe siècle au moins. C'est alors un chemin rural qui traverse le territoire de l'Ardenne, à l'ouest du gardiage de Toulouse.

Il tient son nom du château et du domaine de Lestang. Au début du XVIIe siècle, le domaine appartient à Antoine de Lestang. Il passe par la suite à la fille de sa sœur Antoinette, Isabeau de Polverel, puis à la fille de cette dernière, Marie de Toulouse, épouse de Guillaume de Cominihan, grand trésorier de France. En 1657, le domaine est vendu à Pierre de Lagorée, marchand et capitoul. En 1746, son fils le vend à son tour à Jean-François de Saint-Laurens, qui le transmet Jean-Pierre de Labat de Mourlens. En 1767, il est acheté par Pierre de Cailleux. En 1789, il est passé à M. de Villeneuve[3].

Époque contemporaine

Le tracé du chemin de Lestang est modifié lors de la création du quartier du Mirail. Entre 1970 et 1972, il est en partie redressé et élargi, tandis que la partie nord du chemin est supprimée[2].

Patrimoine

Châteaux et maisons de plaisance

  • no  25 : château de Monlong.
    En 1571, le président au Parlement Antoine de Malras possède un vaste domaine[4]. Il est acheté à la fin du XVIIIe siècle par Jean Monlong, qui fait probablement construire le château actuel. Il passe au début du XIXe siècle à Alphonse Saurimont, professeur de philosophie, puis, au cours du siècle à la famille Doumenc, à l'abbé R. C. Julien, et enfin à la famille Marrot. En 1920, Bernard Marrot, conseiller général de la Haute-Garonne et maire adjoint de Toulouse, lègue le domaine, vaste d'une quarantaine d'hectares, à l'Institut agricole (actuelle École nationale supérieure agronomique). Il est transformé en ferme modèle pour l'apprentissage des élèves et comprend une laiterie, une beurrerie et une fromagerie, une étable, une porcherie et une basse-cour, mais aussi un potager, des cultures maraîchères, des vignes, des prairies et des vergers[5]. En 1992, le domaine est vendu à la ville, qui y installe des bâtiments municipaux et laisse le reste de la propriété à la promotion immobilière. Entre 2019 et 2020, une dernière opération immobilière, la résidence Château Monlong, a fini de démanteler ce qu'il restait du parc qui entourait le château[6]. C'est désormais une résidence sociale de l'association Espoir qui accueille des personnes rencontrant des difficultés d'accès au logement.
    Le château de Monlong, bâti en brique, est un édifice de style néo-classique du début du XIXe siècle, fortement remanié à la fin du siècle par Bernard Marrot. Le bâtiment principal, de plan rectangulaire, est flanqué de deux tours carrées. Le rez-de-chaussée surélevé est éclairé par des fenêtres segmentaires. La porte principale, dans la travée centrale, est mise en valeur par un porche surélevé, encadré de pilastres à chapiteaux doriques et surmonté d'une marquise supportée par des colonnettes métalliques au décor stylisé. L'étage est couvert d'un toit en ardoise à longs pans brisés et percé de lucarnes en œil-de-bœuf. La travée centrale est ouverte par une haute fenêtre encadrée de pilastres à chapiteaux ioniques et surmontée d'un fronton triangulaire. Les tours sont quant à elles coiffées de flèches couvertes d'ardoise[7].

Jardins et parcs publics

  • jardin et parc de Monlong.
  • jardin du Tintoret.
  • petit bois de Bellefontaine.
  • parc de la Reynerie.

Notes et références

  1. Salies 1989, vol. 1, p. 273.
  2. Salies 1989, vol. 2, p. 104.
  3. Salies 1989, vol. 1, p. 485.
  4. Salies 1989, vol. 2, p. 132.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 181.
  6. Philippe Emery, « Toulouse. Le château de Monlong assiégé par les immeubles », La Dépêche du Midi, 20 juin 2013.
  7. Notice no IA31115844, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, Toulouse, éd. Milan, , 1174 p. (ISBN 978-2-86726-354-5).
  • Louis-Emmanuelle Friquart et Annie Noé-Dufour, Les Quartiers de Toulouse. Le Mirail. Le projet Candilis, coll. « Itinéraires du Patrimoine », no 322, Accord édition, 2006 (ISBN 2-908695-53-7).
  • Stéphane Gruet et Rémi Papillault (dir.), Le Mirail. Mémoire d'une ville, Éditions Poïésis - A.E.R.A., 2006 (ISBN 978-2-917138-02-1).
  • Rémi Papillault (dir.), Laura Girard et Jean-Loup Marfaing, Guide d'architecture du XXe siècle en Midi toulousain, coll. « Architectures », Presses universitaires du Mirail, Toulouse, 2016 (ISBN 978-2-8107-0469-9).

Articles connexes

Liens externes

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