Cheval en Serbie
Le cheval en Serbie (serbe : konj) est dans une situation de transition entre l'utilisation au travail et le développement d'un marché du sport et des loisirs.
Cheval en Serbie | |
Cheval de travail avec son propriétaire | |
Espèce | Cheval |
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Statut | natif |
Races élevées | Lipizzan, cheval de montagne des Balkans |
Objectifs d'élevage | Traction hippomobile, viande |
Histoire
La Serbie reçoit l'influence de races de chevaux asiatiques et du sud de la Russie[1]. Le cheval de montagnes local y est décrit comme descendant de croisements avec l'Arabe[2]. A. Ogrizek et F. Hrasnica estiment, en 1952, qu'il descend d'un cheval autochtone des Balkans influencé par des chevaux venus du Sud de la Russie avec les migrations slaves[3].
L'apogée des usages du cheval en Serbie remonte au XIXe siècle et au début du XXe siècle[4]. C'est à cette époque qu'est construit l'hippodrome de Belgrade, en 1914, qui organise des courses tous les dimanches[4].
Pratiques et usages
Le cheptel chevalin serbe n'est pas identifié, ce qui a donné lieu à des recherches de mise en conformité avec les règles d'identification des animaux domestiques en vigueur dans l'Union européenne[5].
Les usages des chevaux en Serbie relèvent à la fois des sports équestres et des loisirs, principalement avec des chevaux identifiés et importés par des amateurs aisés ; de chevaux de travail et de viande surtout dans le sud du pays, un cheptel non-identifié ; et de chevaux sauvages qui vivent en liberté dans les montagnes du pays[5]. Les usages du cheval sont dans une phase de transition entre le travail et les sports-loisirs[6]. Les animaux trop âgés pour travailler sont généralement vendus à un abattoir[6].
La maltraitance animale est un problème commun à toute la Serbie et aux Balkans, car « il n'est pas rare de voir des chevaux affamés ou battus, tirant des carrioles le long des routes »[6]. En 2021, il n'existe qu'un refuge pour chevaux maltraités ou retraités dans toute la Serbie[6].
Élevage
À priori, la Serbie a peu de chevaux, mais ses effectifs exacts, en croissance, restent inconnus faute d'identification[5].
La Serbie héberge un cheptel de domaći brdski konj (« cheval domestique de montagne »)[2],[1]. Ces chevaux sont très bien adaptés à leur environnement de montagnes, et aux conditions climatiques extrêmes de ce biotope[2]. Ils sont élevés de manière sédentaire, avec des apports de fourrage si le pâturage ne suffit pas[2].
Le pays possède d'importants haras, les plus importants étant ceux de Zobnatica, Karađorđevo, Kelebija et Ljubičevo[4]. Le haras de Karađorđevo (serbe en écriture cyrillique : Карађорђево), un haras de Lipizzans fondé en 1884 sous la monarchie de Habsbourg près de Bačka Palanka, est devenu progressivement l'un des plus importants haras d'Europe centrale[7].
Notes et références
- Porter et al. 2016, p. 446.
- DAD-IS - Serbie.
- (hr) A. Ogrizek et F. Hrasnica, Specijalno stočarstvo, prvi dio. Uzgoj konja., Zagreb, Poljoprivredni nakladni zavod, .
- « Équitation | Organisation du Tourisme de Serbie », sur cn.serbia.travel (consulté le ).
- Juliette Diligent, « L'IFCE sollicité par la Serbie », sur www.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation, (consulté le ).
- « Remède de cheval: en Serbie, le sauveur improbable des destriers », sur LExpress.fr, (consulté le ).
- « Karađorđevo - Guide de voyage & touristique à KARAĐORĐEVO (КАРАЂОРЂЕВО) - Serbie - Petit Futé », sur www.petitfute.com (consulté le ).
Annexes
Liens externes
- (en) « Domestic-Mountain Pony / Serbie (Cheval) », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS)
Bibliographie
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J.G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453)
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