Chevanceaux
Chevanceaux est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Chevanceaux | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Jonzac | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de la Haute Saintonge | ||||
Maire Mandat |
Emmanuel Festal 2020-2026 |
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Code postal | 17210 | ||||
Code commune | 17104 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Chevancelais | ||||
Population municipale |
1 090 hab. (2019 ) | ||||
Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 18′ 15″ nord, 0° 13′ 58″ ouest | ||||
Altitude | Min. 63 m Max. 154 m |
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Superficie | 21,77 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton des Trois Monts | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Chevancelais et les Chevancelaises[1].
C'est à l'est du bourg de Chevanceaux que se trouve le point culminant de la Double saintongeaise, au site du coteau de Boismorand qui culmine à 154 mètres de hauteur.
Géographie
Cette commune limitrophe du département de la Charente est située dans la partie septentrionale du canton des Trois Monts.
C'est dans cette commune que se situe le point culminant de tout le sud de la Charente-Maritime avec 154 mètres d'altitude[Note 1]. Il s'agit du coteau de Boismorand, à l'est du bourg et près de la limite administrative du département voisin de la Charente.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Chevanceaux est une commune rurale[Note 2],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,5 %), terres arables (22,7 %), forêts (21,4 %), prairies (11,9 %), cultures permanentes (3,3 %), mines, décharges et chantiers (2,1 %), zones urbanisées (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
À l'époque gallo-romaine, Avvierna et ses deux fils font don de cinq quartiers de vigne - in villa Calvincianum - (possession de Calvinus ou Calvinius). Beaucoup de domaines gallo-romains ont été construits dans la région et sont à l'origine de toponymes.
D’après des travaux anciens du Docteur Charles Vigen, il semblerait que le cartulaire de Saint Étienne de Baignes évoquait la paroisse de Chevanceaux sous la dénomination de Parochia de Santi Petri de Calvenciaro. Elle fut donnée vers 1086 à l’abbaye de Baignes, par Renaud évêque de Saintes.
En 1121, avec l’évolution linguistique elle devient Ecclisia Santi Petri de Chauvenzas.
Entre 1133 et 1141, Itier est appelé prêtre de Calvencas.
Ramnulfe Aicius donne un domaine dont la moitié est Auchai et l’autre est Achavenças, tenue par Texier.
En 1460, la paroisse se nomme Chouvenceaux. Enfin, beaucoup plus tard nous arrivons à Chevanceau et enfin à l’orthographe actuelle : Chevanceaux.
L’ouvrage de J.M Cassagne et S. Seguin propose une origine légèrement différente. L’appellation serait héritée de l’ancien français chevance, mot qui désignait au Moyen-Âge un bien foncier. Pour d’autres étymologistes Chevanceaux serait une ancienne capanna (hutte, en bas latin).
La localité a changé de nom à la fin du XVIIIe siècle : elle s’appelait autrefois Saint-Pierre-de-Chaux (du nom de son château) devenu Chaux par décision de la Convention en 1794[8].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[9].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].
En 2019, la commune comptait 1 090 habitants[Note 3], en augmentation de 10,55 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,5 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 535 hommes pour 538 femmes, soit un taux de 50,14 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
La commune a donné son nom à une variété de châtaignes, le marron de Chevanceaux[16].
Lieux et monuments
- La Butte à Maurin : tumulus d'époque indéterminée (néolithique ou motte castrale) en partie creusé en son centre ; selon une légende locale il aurait été créé par les sabots des chevaux de Charlemagne lors de son retour d'Espagne en 778[17].
- Le château de Chaux, centre de l'ancienne châtellenie formant au XVIe siècle l'enclave du Petit Angoumois avec Montausier[18], date du XVIIe siècle. Il est inscrit monument historique depuis 1969[19].
- Le moulin.
- L'église paroissiale.
Personnalités liées à la commune
- Émile Mayade, (1853- 1898), pilote automobile français y décéda en percutant une charrette dans une côte.
- Maurice Utrillo (1883 - 1955) a peint en 1937 l'hôtel de l'Union à Chevanceaux[20]
- Docteur Louis Joanne (1924 - 2005), docteur en médecine, maire de Chevanceaux de 1965 à 1996 ; conseiller général de la Charente-Maritime de 1965 à 1998 ; député de la Charente-Maritime de 1968 à 1978.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Le point culminant de la Charente-Maritime est de 173 mètres et il est situé au nord, près des Deux-Sèvres
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Les gentilés de Charente-Maritime
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Site de la commune de CHEVANCEAUX - Histoire - Patrimoine », sur www.chevanceaux.fr (consulté le )
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 9 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chevanceaux (17104) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
- François Julien-Labruyère, Paysans charentais: histoire des campagnes d'Aunis, Saintonge et bas Angoumois, vol. 1, Rupella, (lire en ligne), p. 457
- Jean-Sébastien Pourtaud et Yves Olivet, Dolmens, menhirs, tumulus et pierres de légendes de Charente-Maritime, Rioux-Martin, Le Croît Vif, , 231 p. (ISBN 9782361995294), p. 187
- Christian Hervé, « Les châtellenies du duché d'Angoulême et de ses entours au XVIIe siècle », sur www.histoirepassion.eu, (consulté le )
- « Château de Chaux », notice no PA00104652, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Nationale 10 la route Paris-Biarritz, de Laurent Carré et Thierry Dubois, page 136
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