Chevrotain aquatique
Hyemoschus aquaticus
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | Artiodactyla |
Famille | Tragulidae |
Répartition géographique
LC : Préoccupation mineure
Statut CITES
Le chevrotain aquatique ou biche-cochon (Hyemoschus aquaticus) désigne une espèce de la famille des chevrotains (Tragulidae) que l'on rencontre en Afrique et seule représentante du genre Hyemoschus.
Description générale[1],[2]
D'une taille à l'âge adulte de 60 à 110 cm de longueur totale (dont une queue très courte dépassant rarement 15 cm de long). Le poids varie entre 6 et 17 kg, avec des individus mâles généralement plus légers (dimorphisme sexuel). En effet, ils font en moyenne une dizaine de kg contre douze pour les femelles. La hauteur au garrot est de 30 à 40 cm.
Le corps est compact, porté par des pattes fines et élancées. L'encolure est courte, la tête petite et étroite et les yeux grands. L'animal possède un nez caoutchouteux, avec des narines fendues. Le menton, la gorge et la poitrine sont couverts de poils rudes et marqué d’un « V » inversé blanc. Si aucun des deux sexes n'a de bois, les canines forment des défenses, assez peu visibles chez les femelles, mais pouvant dépasser des lèvres chez les mâles. Les pieds rappellent des pieds de cochon. Ses pattes, non palmées mais avec des doigts vraiment développés, lui permettent une nage assez efficace, utile pour distancer un prédateur. Le pelage est lisse, brun rougeâtre, avec des rayures et taches blanches longitudinales et il serait aussi impliqué dans la flottabilité de l'animal.
L'animal est relativement nocturne (17h30-6h00), ce qui est confirmé par des témoignages directs en milieu naturel comme en captivité, mais également par la pose de pièges photos / vidéos.
L'espérance de vie serait d'environ 10 ans, avec des données jusqu'à un peu moins de 15 ans en milieu sauvage.
Ce sont des mammifères relativement attentifs à leur progéniture : les soins parentaux et notamment maternels sont nombreux et le sevrage peut prendre jusqu'à six mois. Néanmoins, ces animaux (à l'âge adulte) sont assez solitaires ou évoluent en groupe familial très restreint. Ils se rencontrent donc assez peu dans la nature, sauf lors de la période de reproduction. Le système social rappelle celui des carnivores. Les femelles sont espacées sur des domaines vitaux isolés avec un minimum de recoupements. Les territoires des mâles recoupent ceux d'au moins 2 femelles. Les mâles matures sont séparés de plusieurs kilomètres.
Cette espèce est essentiellement herbivore, et se nourrit de feuilles (souvent jeunes pousses), de fruits (figues, noix de palmiers, d'arbre à pains, etc.) et de bourgeons. Elle mange plus rarement des insectes, des crustacés et même de petits mammifères.
Distribution (Répartition et Habitat)[1],[2],[3]
Le chevrotain aquatique a vu ses populations drastiquement diminuer ces dernières décennies. C'est une espèce relativement endémique de certaines zones d'Afrique de l'Ouest subsaharienne et d'une partie du bassin congolais. Les deux grands groupes (super populations) seraient d'ailleurs assez séparés aujourd'hui. Celui de gauche serait surtout dans la partie sud de la Guinée au Ghana, et l'autre, plus à l'Est et au Sud, formerait un large rectangle, du Cameroun à l'Ouganda et de l'Angola à l'Ouest tanzanien.
Pour ne citer que cet exemple, l'espèce était avant relativement présente en forêt humide côtière en Côte d'Ivoire, notamment depuis Sassandra jusqu'au Liberia. Aujourd'hui, les individus sont très rares hors des réserves, et mêmes au sein des aires protégées. L'espèce est aujourd'hui considérée comme de préoccupation limitée en termes de conservation, cela est notamment du à un besoin de données scientifiques sourcées récentes.
L'habitat est assez limité aux vallées fluviales, zones marécageuses, et bas fonds de certaines forêts pluvieuses subtropicales africaines de plaine. L'espèce apprécie un couvert végétal dense, et n'en sort que très rarement le jour. Elle s'éloigne rarement d'un point d'eau douce constant (ou à minima qui dure dans le temps si saisonnier).
Illustrations
Liens externes
Genre Hyemoschus
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Hyemoschus
- (en) Référence Catalogue of Life : Hyemoschus Gray, 1845 (consulté le )
- (en) Référence Paleobiology Database : Hyemoschus Gray 1845
- (fr+en) Référence ITIS : Hyemoschus Gray, 1845
- (en) Référence Animal Diversity Web : Hyemoschus
- (en) Référence UICN : taxon Hyemoschus
- (fr+en) Référence CITES : genre Hyemoschus (sur le site de l’UNEP-WCMC)
Espèce Hyemoschus aquaticus
- (en) Référence Mammal Species of the World (3e éd., 2005) : Hyemoschus aquaticus
- (en) Référence Catalogue of Life : Hyemoschus aquaticus (Ogilby, 1841) (consulté le )
- (fr+en) Référence ITIS : Hyemoschus aquaticus (Ogilby, 1841)
- (en) Référence Animal Diversity Web : Hyemoschus aquaticus
- (en) Référence UICN : espèce Hyemoschus aquaticus (Ogilby, 1841) (consulté le )
- (fr+en) Référence CITES : espèce Hyemoschus aquaticus (Ogilby, 1841) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC)
- (fr) Référence CITES : taxon Hyemoschus aquaticus (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (en) Référence Fonds documentaire ARKive : Hyemoschus aquaticus
Notes et références
- Guide des mammifères d'Afrique (ISBN 978-2603020142)
- « Le chevrotain aquatique », sur Le monde des Mammifères
- « Chevrotain aquatique IUCN redlist », sur IUCN redlist
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