Chocolats Lombart
Les Chocolats Lombart, ou Chocolaterie Lombart[1], dont la raison sociale revendique la création en 1760[2], furent la première entreprise de chocolat de France, dix ans avant que Pelletier et Pelletier ne fondent aussi une chocolaterie en 1770[3].
Pour l’article homonyme, voir Musée Lombart.
Pour les articles ayant des titres homophones, voir Lombard.
Chocolats Lombart | |
Création | 1760 |
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Disparition | 1957 |
Siège social | Paris France |
Activité | agroalimentaire |
Produits | Chocolat |
Historique
En 1760 Meunier fonde dans le centre de Paris, au 11 boulevard des Italiens, la première chocolaterie française. Parmi ses illustres clientes : Madame Victoire, puis la duchesse d’Angoulême, aussi appelée Madame Royale. Ses produits : Chocolats Supérieurs, Bonbons Fins, Fantaisies Chocolat, etc. Sans oublier le Thé Lombart « d'importation directe ».
En 1860, l'entreprise s'installe une usine à l'angle de l'avenue de Choisy et de la rue de la Vistule située alors à proximité d'un marché aux porcs.
En 1875, l'entreprise est achetée par Jules Lombart[4], dont le portrait est au musée de sa ville de naissance, à Doullens (Somme). Il développe la société grâce à la publicité et en présentant ses produits dans toutes les foires commerciales.
Grand voyageur à la recherche des meilleures fèves de cacao, Jules-François Lombart vécut dans sa villa Boucicaut de Fontenay-aux-Roses, dont il fut maire[5]. L'avenue Lombart perpétue son souvenir.
A la fin du XIXe le couple financera le portail romano-byzantin de l'église Sainte-Anne de la Maison-Blanche qui fut alors appelée « la façade chocolat ».
La chocolaterie Lombart, se présente au début du XXe siècle comme « la plus grande usine de Paris », qui est aussi basée à Ivry[6]. En 1920 elle emploie 800 ouvriers.
La concurrence accrue des années 1930, les grèves de 1936 et la seconde guerre mondiale porte un coup fatal à la chocolaterie.
L'adresse parisienne était au 75 avenue de Choisy, de la raffinerie de sucre Say, sur un site repris ensuite par une usine Panhard puis par le lycée Gabriel-Fauré, et décrit par la romancière Anne-Marie Garat dans son roman Dans la main du diable. Y travaillent environ 500 ouvriers, qui bénéficient du « participationnisme » : comme le mérite est un des facteurs de la part individuelle, le complément de salaire est établi par une moyenne de productivité[7].
À la fin des années 1940, le siège social et les bureaux se trouvaient 68 rue de Miromesnil (Paris, VIIIe). En 1957, la société Chocolat Lombart fut absorbée par la société de chocolats Menier.
Notes et références
- Cocoa and Chocolate, 1765-1914, par W. G. Clarence-Smith, page
- Annales des falsifications et des fraudes, , 1068 p. (lire en ligne).
- (en) William Gervase Clarence-Smith, Cocoa and chocolate, 1765-1914, Londres, Routledge, , 319 p. (ISBN 978-0-415-21576-3, lire en ligne), p. 48.
- Jules-François Lombart (1830-1915), fils de Catherine Legris et Adolphe Lombart
- [PDF] http://www.mairie-doullens.fr/zone1/iso_album/brochuremuseelombart2009.pdf
- Treizième arrondissement, Gilles-Antoine Langlois, page 152
- Le participationnisme, ou La justice dans l'organisation du travail, par A. Coutarel, page 55
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