Chondrostéens
Chondrostei
Ordres de rang inférieur
Les chondrostéens (Chondrostei) sont un groupe de poissons actinoptères qui comprend notamment les esturgeons et les poissons-spatules.
C’est un groupe très ancien, dont il ne reste que très peu d'espèces de nos jours. Il constitue l'une des lignées les plus précoces des actinoptérygiens. Ces poissons sont caractérisés par un squelette incomplètement ossifié, resté principalement cartilagineux (chondro, signifie cartilage). Leur bouche se trouve sur la face ventrale, et leur museau allongé porte des barbillons sensoriels[1].
C'est à ce groupe qu’appartient le plus gros poisson d'eau douce connu, le Béluga européen (Huso huso), qui peut mesurer jusqu'à 7 mètres et peser 1,5 tonne. On trouve des chondrostéens en Amérique du Nord et en Eurasie.
Caractéristiques
Le museau des Chondrostéens est très allongé ; la bouche est sur la face ventrale. En avant de la bouche se trouvent des organes sensoriels particuliers : les barbillons sensoriels.
Les mâchoires sont extrêmement modifiées et n'ont généralement plus de dents. Des os de la mâchoire supérieure, le maxillaire, le prémaxillaire et le dermopalatin, ont fusionné et ne sont pas attachés au neurocrâne.
L'os interhyal est hypertrophié et joue le rôle d'os symplectique en intervenant dans la suspension de la mâchoire et de l'opercule.
Le groupe des polyptères est pourvu de poumons[2].
Écologie
Le plus gros poisson d'eau douce, le Béluga européen (Huso huso), est un chondrostéen. Le plus gros individu répertorié mesurait 7,2 mètres et pesait 1,571 tonnes. Certains chondrostéens ont un cycle de vie potamotoque : ils grandissent en mer et se reproduisent en eau douce.
Ils sont présents dans les eaux d'Amérique du Nord et d'Eurasie.
Certaines espèces, comme la Spatule d'Amérique, se nourrissent de crustacés et d’autres petites proies planctoniques, alors que d'autres, comme l'esturgeon ou le Spatulaire chinois, se nourrissent de poissons et de mollusques.
Espèces reliques, les Chondrostéens sont tous plus ou moins menacés d'extinction dans leur habitat naturel, menacés par les activités humaines[1]. Leur chair et leurs œufs (dont on fait le caviar) sont des mets depuis longtemps appréciés qui les ont soumis à une pêche intensive.
Classification
26 espèces connues.
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Ordres fossiles selon BioLib (10 janvier 2021)[3] :
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- Polypterus delhezi (Polypteridae).
- Gyrosteus sp. † (Chondrosteidae †).
- Yanosteus longidorsalis † (Peipiaosteidae †).
Phylogénie
Le plus ancien fossile connu pourrait être Errolichthys, qui vivait à Madagascar au Trias inférieur (- 235 Ma), mais son appartenance aux Chondrostéens n'est pas avérée. Le plus ancien fossile connu dont l'appartenance aux Chondrostéens soit certaine est Chondrosteus, du Jurassique Inférieur d'Angleterre (-200 Ma)[1].
Phylogénie des ordres de poissons à nageoires rayonnées (Actinopterygii) en-dehors du clade Neoteleostei, d'après Betancur-R et al. (2017)[4] :
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Liens externes
- (en) Référence BioLib : Chondrostei Müller, 1844
- (en) Référence Fauna Europaea : Chondrostei
- (fr+en) Référence ITIS : Chondrostei
- (en) Référence Animal Diversity Web : Chondrostei
- (en) Référence NCBI : Chondrostei (taxons inclus)
Notes et références
- Guillaume Lecointre, Hervé Le Guyader, Classification phylogénétique du vivant, Belin, , 560 p. (ISBN 2-7011-4273-3, lire en ligne), p. 508.
- Bruno David, « Les poumons du polyptère », sur France Culture, .
- BioLib, consulté le 10 janvier 2021
- Ricardo Betancur-R, Edward O. Wiley, Gloria Arratia, Arturo Acero, Nicolas Bailly, Masaki Miya, Guillaume Lecointre et Guillermo Ortí, « Phylogenetic classification of bony fishes », BMC Evolutionary Biology, vol. 17, no 1, , p. 162 (PMID 28683774, PMCID 5501477, DOI 10.1186/s12862-017-0958-3)
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