Choriambe

Le choriambe est un pied tétrasyllabique de la métrique antique et notamment de la poésie grecque et latine. Il est composé de deux syllabes longues encadrant deux syllabes brèves et se note | — ∪ ∪ — |. Il peut s'entendre comme un trochée suivi d'un iambe.

Utilisation en métrique antique

On le rencontre dans l'hexamètre choriambique, dont l'invention est attribuée à Philiscos de Corcyre, poète grec du IIIe siècle av. J.-C. ; mais selon Héphestion, il était déjà employé par Simmias de Rhodes (fin du IVe siècle av. J.-C.), mais pas pour des poèmes entiers[1].

On le trouve aussi dans l'asclépiade dodécasyllabique[2], qui se compose d'un spondée, de deux choriambes et d'un ïambe (ex. : Crescentem sequitur cura pecuniam, « Les soucis augmentent avec l'argent »).

Utilisation en métrique accentuée

Dans la métrique accentuée de certaines langues modernes comme l'anglais, on parle parfois de choriambe pour désigner une séquence de quatre syllabes selon le schéma : accentuée / non accentuée / non accentuée / accentuée.

Notes et références

  1. (it) Raffaele Cantarella, « Innografia religiosa », in La letteratura greca dell'età ellenistica e imperiale, Florence, Sansoni/Accademia, 1968, p. 134.
  2. Son invention est attribuée à Asclépiade, poète grec du VIe siècle av. J.-C.

Voir aussi

Bibliographie

  • Alphonse Dain, Traité de métrique grecque, Paris, Klincksieck, 1965.
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