Christine von Dohnanyi
Christine « Christel » von Dohnanyi (née Christine Bonhoeffer le à Königsberg et morte le à Cassel) est une résistante allemande au nazisme.
Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Cassel |
Sépulture | |
Nationalité | |
Père |
Karl Bonhoeffer (en) |
Fratrie |
Sabine Leibholz (d) Karl Bonhoeffer (en) Klaus Bonhoeffer Dietrich Bonhoeffer |
Conjoint |
Hans von Dohnanyi (depuis ) |
Enfants | |
Parentèle |
Ernő Dohnányi (beau-père) |
Biographie
Christine Bonhoeffer est le cinquième enfant de Karl Bonhoeffer et de Paula von Hase, et la sœur de Dietrich et Klaus Bonhoeffer. Elle suit des études au Grunewald-Gymnasium[1]. En , elle se fiance à Hans von Dohnanyi. En 1924, elle interrompt ses études en zoologie et se marie en 1925. Leur fille Barbara naît en 1926, leur premier fils Klaus en 1928, puis Christoph en 1929.
Christine von Dohnanyi participe à toutes les activités de résistance de son époux Hans von Dohnanyi[2] qui la tient constamment informée de toutes ses activités.
Avec son mari et son frère Dietrich Bonhoeffer, elle est arrêtée par la Gestapo le pour suspicion de haute trahison[1],[3]. Hans von Dohnanyi, qui n'a pas connaissance de l'arrestation de son épouse et de son frère, tente d'envoyer des lettres à sa femme depuis la prison. Christine von Dohnanyi, toujours sous le coup d'une opération chirurgicale à l'estomac au début de 1943, est d'abord emmenée à la prison de police de Charlottenburger Kaiserdamm, puis détenue avec l'épouse et la secrétaire de Josef Müller au Quartier général de la police Alexanderplatz. Bien que détenue, elle tente de disculper d'autres membres de la résistance. Libérée quelques semaines plus tard, elle tente d'obtenir la libération de son mari et de son frère. Elle lui fait passer en contrebande des échantillons du bacille de la diphtérie pour, en la contractant, lui permettre d'éviter les interrogatoires[4] mais aussi des messages secrets. Les contacts sont assurés par le juge d'instruction Manfred Roeder, qui allège considérablement les conditions de visite et de communication.
Après la reddition de Berlin, les Alliés lui accordent le le statut de « victime du fascisme ». Elle continue à faire des recherches sur son mari et s'engage auprès des forces alliées pour que soit reconnue la résistance allemande au nazisme[5].
Sa tombe se trouve dans le cimetière de Dorotheenstadt. Son fils Klaus von Dohnanyi est à l'origine de la fondation Courage civil Hans et Christine von Dohnanyi.
Bibliographie
- Marikje Smid, Hans von Dohnanyi – Christine Bonhoeffer. Eine Ehe im Widerstand gegen Hitler. Gütersloher Verlagshaus, 2002. (ISBN 3-579-0538-2-5)
- Jochen Thies (de), Die Dohnanyis. Eine Familienbiografie. Propyläen, Berlin 2004. (ISBN 3-549-07190-6)
- Elisabeth Chowaniec: Der „Fall Dohnanyi“ 1943–1945. Widerstand, Militärjustiz, SS-Wilkür. Walter de Gruyter, 2010. (ISBN 3-486-70318-8)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Christine von Dohnanyi » (voir la liste des auteurs).
- Hans von Dohnanyi: „Mir hat Gott keinen Panzer ums Herz gegeben“: Briefe aus Militärgefängnis und Gestapo-Hadt 1943 – 1945. Hrsg. von Winfried Meyer. Deutsche Verlagsanstalt, München, 2015, (ISBN 978-3-421-04711-3), pp. 17–18 (pdf, 7,6 MB)
- Björn Mensing, Heinrich Rathke: Mitmenschlichkeit, Zivilcourage, Gottvertrauen. Evangelische Opfer von Nationalsozialismus und Stalinismus. Evangelische Verlagsanstalt, Leipzig 2003, (ISBN 3-374-02057-7), p. 160.
- Christiane Tietz: Dietrich Bonhoeffer: Theologe im Widerstand. C.H.Beck, 2013, (ISBN 978-3-406-64509-9), p. 102.
- Elisabeth Chowaniec: Der „Fall Dohnanyi“ 1943–1945. p. 111.
- Margot Käßmann; Anke Silomon: Gott will Taten sehen. Christlicher Widerstand gegen Hitler. Ein Lesebuch. Verlag C. H., Beck, München 2013, p. 112. (ISBN 3-406644546).
Liens externes
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