Chromolaena odorata
Chromolaena odorata, l'herbe du Laos, est une espèce de plantes dicotylédones de la famille des Asteraceae, originaire d'Amérique du Sud.
Règne | Plantae |
---|---|
Division | Magnoliophyta |
Classe | Magnoliopsida |
Ordre | Asterales |
Famille | Asteraceae |
Sous-famille | Asteroideae |
Tribu | Eupatorieae |
Sous-tribu | Praxeliinae |
Genre | Chromolaena |
Ordre | Asterales |
---|---|
Famille | Asteraceae |
Description
Aspect général
C'est une plante vivace, herbacée à ligneuse, au port buissonnant, à croissance rapide, formant des fourrés denses atteignant jusqu'à 2 m de haut. La tige est ronde, striée, cannelée, légèrement pubescente[1].
Feuilles
Les feuilles sont opposées, avec un limbe triangulaire à oblong, acuminé au sommet. La marge est légèrement dentée[1].
Répartition
Originaire d'Amérique du Sud contrairement à ce qu'indique son nom vernaculaire, elle est désormais présente dans de nombreuses régions du monde.
Les Français l'auraient introduite en Asie du Sud-Est dans les années 1920[2],[3], puis sur le continent africain dans les années 1950 à 1960 comme plante de couverture[2].
Caractère envahissant et impacts sur les écosystèmes
Cette espèce est considérée comme un mauvaise herbe des cultures pérennes dans les régions tropicales. Sa croissance est rapide et favorisée par toutes sortes de stress (feu de brousse, coupe, dessication). Elle gêne également l'élevage étant donné que les herbivores ne la trouvent pas appétente[2].
Cette plante annuelle, lorsqu'elle se dessèche, favorise les incendies[2].
Elle est devenue envahissante notamment en Australie, Afrique du Sud, République centrafricaine, Inde, Chine, Indonésie, au Timor oriental, aux Philippines et en Nouvelle-Calédonie.
Usages
Plante de couverture
Cette plante a été introduite en Asie et en Afrique comme plante de couverture du sol et pour lutter contre l'érosion[2].
Horticulture
Au Ghana, le produit d'extraction des feuilles de cette espèce est ou a été utilisé en horticulture traditionnelle pour protéger les sections des boutures d'arbres[2].
Pharmacopée
Au Ghana, cette espèce est ou a été utilisée pour stopper les hémorragies[2].
Taxonomie
Cette espèce a été d'abord classée dans le genre Eupatorium, puis dans celui des Chromolaena.
Noms vernaculaires
En français, cette plante est appelée herbe du Laos, fausse-ramie (car contrairement à la ramie elle donne des fibres de mauvaise qualité), fleurit-Noël car elle fleurit en saison fraîche, langue à chat, guérit-tout ou encore guérit-trop-vite[2].
Comme cette plante a été introduite en Asie du Sud-Est dans les années 1920 par les Français, les Laotiens appellent ainsi cette plante nha flang, ce qui signifie "herbe des Français"[2],[3].
Références
- « Chromolaena odorata (L.) R.M.King & H.Rob. », sur plantes-rizieres-guyane.cirad.fr (consulté le )
- Ginette ALI- AMARA épouse MAZICKI-GOYORO, L'here du Laos : Chromolaena odorata R. M. King et H. Robinson (Asteraceae) en République Centraficaine (R.C.A), essais de lutte avec des herbicides, Dakar, , 114 p. (lire en ligne), p. 15-24, 28-30
- « Chromolaena odorata », sur uses.plantnet-project.org (consulté le )
Voir aussi
Références taxinomiques
- (fr+en) Référence ITIS : Chromolaena odorata (L.) King & H.E. Robins.
- (en) Référence GISD : espèce Chromolaena odorata (L.) King & Robinson
- (en) Référence Flora of North America : Chromolaena odorata
- (en) Référence Catalogue of Life : Chromolaena odorata (L.) R. King & H. Rob. (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (Antilles) : Chromolaena odorata (L.) King et Robinson.
- (en) Référence NCBI : Chromolaena odorata (taxons inclus)
- (en) Référence GRIN : espèce Chromolaena odorata (L.) R. M. King & H. Rob.
Autres liens externes
- (en) « Siam weed », sur Restricted invasive plants, Gouvernement du Queensland (Australie) - Business and Industry Portal
- (en) « Siam weed (Chromolaena odorata) », sur Plantwise Knowledge Bank.
- (en) « Chromolaena odorata (Siam weed) », sur Invasive Species Compendium (ISC), CAB International (consulté le ).
- (en) Agnes Lusweti, Emily Wabuyele, Paul Ssegawa, John Mauremootoo, « Chromolaena odorata (Chromolaena) », sur BioNET-EAFRINET.
- Portail de la botanique