Cimetière de Bercy
Le cimetière de Bercy est un cimetière de Paris.
Pays | |
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Région française | |
Commune | |
Adresse |
329 rue de Charenton |
Superficie |
0,61 hectare |
Tombes |
1120 |
Mise en service | |
Coordonnées |
48° 49′ 58″ N, 2° 23′ 51″ E |
Cimetières de France |
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voir section dédiée |
Situation et accès
Il est situé 329, rue de Charenton (à l'angle avec l'avenue du Général-Michel-Bizot) dans le 12e arrondissement de Paris dans le quartier de Picpus. Il a une superficie d'environ 6 100 m2 et accueille 1 120 tombes[1].
Le cimetière de Bercy est accessible à proximité par la ligne de métro à la station Porte de Charenton, par la ligne 3 du tramway à l'arrêt Porte de Charenton, ainsi que par la ligne de bus RATP 87.
Historique
Autrefois, ceux des habitants de Bercy qui dépendaient de la paroisse Saint-Paul utilisaient le cimetière Sainte-Marguerite après que l'église Sainte-Marguerite fut devenue en 1634 une succursale de Saint-Paul[2].
Proche de la porte de Charenton près des voies ferrées de la ligne de Petite Ceinture et des boulevards des Maréchaux, le cimetière de Bercy a été ouvert en 1816, dans l'ancienne commune de Bercy (Seine) avant d'être intégré au territoire de la ville de Paris en 1860. Lors de cette annexion, le cimetière de Bercy était plus vaste qu’aujourd’hui puisqu’il mesurait exactement « 1 hectare 7 ares 90 centiares » soit 1,079 hectares car il a été amputé de sa partie Est par l'ouverture de l'avenue du Général-Michel-Bizot[3].
En 2002 Michel Dansel n’a guère apprécié ce cimetière : « De tous les champs de repos intra-muros, celui de Bercy [...] mérite au moins trois étoiles dans le genre sinistre [...] il ne retient même pas l’attention par la baroquie des sépultures qu’il abrite[pertinence contestée][4] »
Fin , pendant la Semaine sanglante, les corps d'environ 400 personnes fusillées sans jugement à la prison de Mazas pour participation ou sympathie pour la Commune, furent jetés dans un puits de ce cimetière, sans aucune procédure d'inhumation, et donc sans identification possible des victimes.
Personnalités inhumées
- Jean-Alfred Besnard (1863–1924), architecte gouvernemental et maire adjoint du XVIIIe arrondissement[5].
- Henry Céard (1851-1924) écrivain qui est l'un des six auteurs (avec Émile Zola, Guy de Maupassant...) des Soirées de Medan, il était également membre de l'Académie Goncourt.
- Albert Cuvillier (1859–1930), ancien maire d'arrondissement[5].
- Théodore Dehaese (1829–1853), jeune pompier mort au feu lors d’un incendie des commerces de vin de Bercy, auquel les pompiers de la caserne de Chaligny rendent hommage chaque année[4].
- Henri Carbonetto dit Henri Dérouville (1858-1919), compositeur de musique[5].
- Louis Gallois (1775–1849), ancien maire de la commune de Bercy[1]. Cette sépulture, en forme de chapelle et située au centre de l’allée centrale, constitue le monument principal du cimetière. En 1910, Lucien Lambeau jugeait que cette sépulture avait une « allure quelque peu prétentieuse » et « affect[ait] le style de la [R]enaissance[3]. » L’historien Albert Vandal (1853–1910) ainsi que le fils de Louis Gallois, Louis-Jules Gallois ont aussi été inhumés dans la chapelle Gallois[4].
- Marie-Louise de Gerlor, comédienne de la Belle Époque
- Charles Greig (1853-1922), pasteur écossais
- Armand Guillon (1880-1968), préfet de Haute-Garonne et de Seine-et-Oise, il est nommé en 1936 Résident général de France en Tunisie.
- André Planchet (1904-1985), conseiller municipal[4].
- Robert Trébor (1879–1942), dramaturge, directeur de théâtre, avocat, syndicaliste et producteur.
- Albert Vandal (1853–1910), historien[5].
- François Brice Veuillot (mort en 1839 à l’âge de 54 ans), père de l’écrivain Louis Veuillot et modeste tonnelier de Bercy : sa tombe étant mal entretenue ses restes furent transférés dans l’ossuaire du Père-Lachaise en 1964[4].
Notes et références
- Cimetière de Bercy sur le site de la ville de Paris.
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, pp. 197-198.
- Lucien Lambeau, Ibid., pp. 200-202.
- Michel Dansel et Bertrand Derousseau (photographie), Les cimetières de Paris : promenades historiques, anecdotiques et capricieuses, éd. J.-C. Godefroy, Paris, 2002, (ISBN 2-86553-149-X), « Le cimetière de Bercy », pp. 169-170.
- Visite en 2006 du cimetière de Bercy, consulté le 8 juillet 2013.
Annexes
Bibliographie
- Lucien Lambeau, Bercy : histoire des communes annexées à Paris en 1859, édité par Ernest Leroux à Paris sous les auspices de la préfecture de la Seine, direction des affaires départementales, 1910, 506 pages, pages 196-205.
- Michel Dansel, Les cimetières de Paris : promenades historiques, anecdotiques et capricieuses, photographies de Bertrand Derousseau, Paris J.-C. Godefroy, 2002, (ISBN 2-86553-149-X), « Le cimetière de Bercy », pages 169-170.
- Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), tableau d'assemblage [lire en ligne] : le cimetière de Bercy est situé le long de la « route de Paris à Charenton » (aujourd’hui partie de la rue de Charenton), près de l’« enceinte de la Ville de Paris ».
Articles connexes
- Cimetière Valmy, tout proche avec lequel il ne doit pas être confondu
- Cimetière parisien
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