Cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence

Le cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence est un champ mortuaire destiné à la communauté juive de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), principalement aux XV^e et au XIX^e siècles. Attesté en 1400, il a connu sa dernière inhumation le 14 février 1910. Il compte une soixantaine de tombes. Il est protégé par une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 17 avril 2007[1].

Présentation
Destination initiale	Cimetière juif
Construction	XV^e siècle
Patrimonialité	Inscrit MH (2007)

Localisation
Pays	France
Région	Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département	Bouches-du-Rhône
commune	Saint-Rémy-de-Provence
Adresse	5-7, avenue Antoine de la Salle

Coordonnées	43° 46′ 46″ N, 4° 49′ 44″ E

Localisation sur la carte des Bouches-du-Rhône

Localisation sur la carte de France

Localisation et description

Le cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence est situé sur l'avenue Antoine-de-la-Salle, à environ 300 mètres au nord-nord-ouest du mausolée de Glanum, le long d'une route boisée menant au lac des Peiroou.

Le cimetière présente une forme rectangulaire. Il est ceint d'un mur de plus de deux mètres de haut[2] que l'on traverse au moyen d'un portail surmontée d'une inscription en hébreu[1]. Les tombes sont alignées le long du mur.

Histoire

Entrée du cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence.

La première mention du cimetière juif de Saint-Rémy-de-Provence remonte à l'an 1400[3]. Il s'agit alors d'un champ mortuaire dans lequel sont inhumés les défunts de la communauté juive de Saint-Rémy. Cette communauté a une certaine importance, en atteste la présence à Saint-Rémy d'une synagogue et d'une « rue de la Juiverie » dans le centre du village[1]. En 1500, Louis XII, roi de France, fait expulser tous les juifs de Provence. Le cimetière est abandonné à cette époque[3].

Lors du retour des juifs comtadins, à la Révolution française de 1789, la communauté est reformée et le cimetière est à nouveau utilisé[3]. On trouve aujourd'hui une soixantaine de tombes, dont la plus ancienne, celle de Liote Millaud, née à L'Isle-sur-la-Sorgue et habitante d'Eyragues, est datée de 1821. La tombe la plus récente est celle d'Esther Baze, née à Saint-Rémy-de-Provence le 2 mai 1826 et décédée le 14 février 1910[3].

Le mur d'enceinte est pris en charge pour un tiers (400 francs) par la municipalité et érigé en 1847[3]. Le 19 avril 1977, le cimetière est officiellement désaffecté[2] et, trente ans plus tard, le 17 avril 2007, il est inscrit sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[1].

Inscription du fronton

Le fronton de la porte d'entrée porte une inscription en hébreu qui est le texte biblique de Ps. 118:17 : « Je ne mourrai pas, je vivrai, et je raconterai les œuvres de l’Éternel[4]. »

Notes et références

Notice n^o PA13000052, base Mérimée, ministère français de la Culture
« Cimetière israélite, dit aussi cimetière des juifs ou cimetière juif. Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône », Drac PACA.
R. Leroy, « Le cimetière des Juifs à Saint-Rémy-de-Provence », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 231.
Traduction Louis Segond, 1910.

Articles connexes

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[merimee-1] Notice n^o PA13000052, base Mérimée, ministère français de la Culture

[drac-2] « Cimetière israélite, dit aussi cimetière des juifs ou cimetière juif. Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône », Drac PACA.

[encycl231-3] R. Leroy, « Le cimetière des Juifs à Saint-Rémy-de-Provence », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, éd. Les Alpes de Lumière, Forcalquier, 2009, p. 231.

[4] Traduction Louis Segond, 1910.