Cirque d'Été
Le Cirque d’Été[alpha 1] — également appelé Cirque-Olympique des Champs-Élysées, Cirque-National puis Cirque de l'Impératrice — est une salle parisienne édifiée en 1841 au carré Marigny par l'architecte Jacques Hittorff et aujourd’hui disparue.
Lieu | Paris |
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Coordonnées | 48° 52′ 09″ nord, 2° 18′ 43″ est |
Architecte | Jacques Hittorff |
Inauguration | 1841 |
Fermeture | c. 1900 |
Anciens noms |
Cirque-National Cirque de l'Impératrice (1853-1870) |
Direction |
Adolphe Franconi Louis Dejean |
Histoire
D’abord simple cirque de planches et de toile installé par Adolphe Franconi, petit-fils du créateur du Cirque-Olympique, en 1835 le long de l'avenue des Champs-Élysées, le Cirque d'Été (également appelé Cirque Olympique des Champs-Élysées en référence à celui du boulevard du Temple) est remplacé en 1841, sous la direction de Louis Dejean, par un vaste édifice en meulière de 6 000 places[réf. nécessaire], construit sur les plans de Jacques Hittorff et magnifiquement décoré par Bosio, Duret et Pradier.
Pendant du Théâtre du Cirque Olympique ouvert uniquement durant la saison d'hiver, le Cirque des Champs-Elysées présente son spectacle du 1er mai au 1er septembre, d'où son nom de Cirque d'Eté. La condition de son ouverture est fondée sur la suppression de la scène, limitant l'espace de spectacle à la piste centrale. En 1852, afin que les artistes puissent se produire à l'année sur la piste, le Cirque d'Hiver est édifié selon le même principe limité à la piste, ce qui influence également l'architecture en rotonde de Hittorff, à nouveau sollicité. L’acoustique du Cirque d'Eté était si bonne qu'Hector Berlioz y donne une série de concerts en 1845. En 1847, les spectateurs payaient 2 francs au pourtour et 1 franc à l’amphithéâtre.
Devenu un temps Cirque National, il connut son apogée durant le Second Empire sous le nom de Cirque de l’Impératrice à partir de 1853 (le Cirque d’Hiver devenant quant à lui le cirque Napoléon). Sa grande attraction fut longtemps le clown Jean-Baptiste Auriol. Caroline Otero et Émilienne d'Alençon y firent leurs débuts.
Son succès se prolonge jusque dans les années 1880. Le Tout-Paris s'y précipitait le samedi, jour réputé chic[1].
Petit à petit délaissé par le public après l’Exposition universelle de Paris de 1889, il est démoli vers 1900, laissant son nom à la rue du Cirque.
Notes et références
Notes
- On écrit « le cirque d’été de Paris » (si on fait figurer le nom de la ville) et « le Cirque d’Été » (si le nom de la ville est absent car ce nom est implicite), ce conformément à une bonne pratique typographique appliquée aux monuments et bâtiments publics.
Références
- Dans son roman Noris, mœurs du jours, Jules Claretie décrit en 1883 une soirée au Cirque-National : « Par la découpure géométrique de l’entrée, le cirque apparaissait sous la clarté de ses lustres, le fouillis de ses têtes, les caresses des toilettes claires, des cravates blanches, des éventails rouges, les scintillements de quelque parure envoyant des éclairs parfois, comme si, çà et là, dans cette foule, fut tombé quelque goutte de diamant... ». Cité par Andrée Jacob et Jean-Marc Léri dans Vie et histoire du VIIIe arrondissement, éditions Hervas, Paris, 1991, p. 33
Annexes
Sources
- Émile de Labédollière, Le Nouveau Paris, éd. Gustave Barba, Paris, 1860, p. 166 (réed. Sacelp, 1986).
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