Cité fleurie

La Cité fleurie est un ensemble d'une trentaine d'ateliers d'artistes situés entre les 61-67, boulevard Arago et la rue Léon-Maurice-Nordmann, dans le 13e arrondissement de Paris[1]. Il s'agit d'une voie privée.

Ne doit pas être confondu avec Cité des Fleurs ou Cité florale.

Cité fleurie
Intérieur de la Cité fleurie (2012).
Présentation
Type
Châlets
Destination initiale
Ateliers d'artistes
Construction
1878-1888
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Coordonnées
48° 50′ 03″ N, 2° 20′ 38″ E

Historique

Les ateliers ont été construits entre 1878 et 1888[1]. Les matériaux de construction provenaient du pavillon de l'Alimentation conçu par Hunebelle[1] pour l'Exposition universelle de 1878[1]. Celui-ci a récupéré les matériaux pour réaliser vingt-neuf chalets blancs à pans de bois.

Paul Gauguin, Amedeo Modigliani, Pierre Roy, César Domela, Daniel de Monfreid, Jean-Paul Laurens, Niels Hansen Jacobsen ou Henri Cadiou y vécurent au début du XXe siècle. Le sculpteur allemand Max Bezner, élève d'Alfred Boucher y avait son atelier en 1910-1913 (au 65 boulevard Arago). En 1929, le peintre Louis Bouquet y loua un vaste atelier afin de pouvoir réaliser les commandes reçues en vue de la construction du musée des Colonies. Louis Neillot (1898-1973) s'y installe en 1934 et y vit jusqu'en 1972. Henri-Jean Calsat y établit son cabinet d'architecture en 1935.

La cité est toujours réservée aux artistes[1]. Cible d'une opération immobilière qui aurait entraîné sa destruction, la cité fut sauvée en 1971, grâce à la mobilisation de ses riverains, une bataille juridique et l'intervention in extremis du président de la République. Depuis 1994, elle est partiellement inscrite (façades et toitures) au titre des monuments historiques[1], et le hameau et ses cours-jardins sont définitivement préservés.

La Bibliothèque allemande de la liberté

Plaque commémorative de la Bibliothèque libre allemande.

Une plaque commémorative à l'entrée de la cité rappelle que cette dernière a abrité, de 1934 à 1939, la Deutsche Freiheitsbibliothek (Bibliothèque allemande de la liberté), fondée par des écrivains allemands antihitlériens en vue de recueillir des livres proscrits par l'Allemagne nazie, et ce avec l'aide d'écrivains français[2].

Notes et références

  1. « Cité fleurie », notice no PA00132989, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Florence Quinche et Antonio Rodriguez, Quelle éthique pour la littérature ? : Pratiques et déontologies, Genève (Suisse), Labor et Fides, , 264 p. (ISBN 978-2-8309-1225-8, lire en ligne), p. 169.

Voir aussi

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