Clément de Taffanel de La Jonquière

Clément de Taffanel de La Jonquière, né le au château de Lasgraisses et mort le à Toulon, est un officier de marine et aristocrate français.

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Clément de Taffanel
de La Jonquière

Portrait de Clément de Taffanel de La Jonquière

Naissance
au château de Lasgraisses, (Tarn)
Décès
à Toulon (Var)
Origine Français
Allégeance Royaume de France
Arme  Marine royale française
Grade Lieutenant général des armées navales
Conflits Guerre de Succession d'Autriche
Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Chevalier de Saint-Louis
Famille Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière
(son cousin)
Lapérouse
(son cousin)
Armand de Saint-Félix
(son cousin)

Biographie

Origines et jeunesse

Clément de Taffanel de La Jonquière descend d'une famille de l'Albigeois et du haut-Languedoc (Graulhet, Mazamet) confirmée noble en 1749. Elle a fourni au royaume de France plusieurs officiers de marine.[réf. nécessaire]

Très impressionné dès son jeune âge par la carrière de son cousin Jacques-Pierre de Taffanel de La Jonquière (1685-1752), qui lui lèguera ses biens, il suit comme lui la carrière des armes et entre dans la Marine royale, après des études à l’école militaire de Sorèze.

Carrière dans la Marine royale

En 1726, à l'âge de 20 ans, il fait campagne contre les pirates qui infestaient la mer des Antilles. En 1733, il était avec son oncle à bord du Rubis devant Québec. Il se distingue en 1740 dans l’expédition à Saint-Domingue, sous les ordres du marquis d’Antin.

Guerre de Succession d'Autriche

Il commande La Mégère en 1746, lors de l'expédition du duc d'Anville. Commandant la frégate L'Emeraude au combat naval du cap Finisterre le , il rallie la flotte française et reçoit la Croix de chevalier de Saint-Louis. En 1749, il commande La Diane.

En 1751 et 1755, il fait campagne sur la côte américaine pour aller défendre et ravitailler Louisbourg sur l'île Royale. Il est promu capitaine de vaisseau en 1755. En , commandant Le Célèbre, vaisseau dans l’escadre Dubois de La Motte à destination de la Nouvelle-France, il embarque son jeune cousin Lapérouse[1] alors âgé de 16 ans, pour sa première campagne en mer. Il sera le tuteur de Lapérouse pendant ses jeunes années, de même que de son autre cousin Armand de Saint-Félix pendant leurs premières années de gardes marines[2].

En 1761, il achète à l’évêque de Lavaur, le château de Guitalens.

Guerre d'indépendance des États-Unis

Il est promu chef d'escadre en 1771 au port de Rochefort, et participe à la guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique. Il reçoit une pension de 1 500 livres sur le budget de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, par brevet du . Nommé lieutenant général des armées navales en 1780.

La Révolution, l'exil et la mort

Lors de la Révolution française, il s'exile en Espagne en 1792 où il est fait prisonnier, en compagnie de 19 autres émigrés, par une corvette française La Minerve au large de Barcelone en 1794. Ramené en France, il est interné à Toulon. C'est Napoléon Bonaparte qui l'en délivre mais qui ne peut l’empêcher de mourir d’épuisement pendant son évacuation, à l'âge de 88 ans.

Mariage et descendance

Il épouse le Catherine-Josépha de Thomas, une riche créole de Flic en Flac à l’Isle de France et qui viendra vivre au château de Lasgrasses et y décède en 1775. De cette union naissent quatre enfants :

La Pérouse exercera à son tour la protection des deux fils de la Jonquière ayant choisi eux aussi la carrière de la Marine royale.

Notes et références

  1. Son neveu selon d'autres auteurs (voir la présentation de Dominique Le Brun du livre La Malédiction de Lapérouse, Omnibus 2012). le même auteur donne comme tuteur du jeune Lapérouse le nom de Arsac de Ternay.
  2. Clément de Taffanel aide financièrement La Pérouse en 1756

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Michel Vergé-Franceschi, Les Officiers généraux de la Marine royale: 1715-1774, Librairie de l'Inde, , p. 571
  • Henry Manavit, « Les la Jonquière », Revue du Tarn, no 90,
  • Raymond d'Azemar, Lapérouse et sa famille en Rouergue et en Albigeois : à Sauveterre et Villefranche-de-Rouergue, Rodez, Albi, Cordes, Réalmont, etc. : histoire, familles, généalogies, héraldique, Albi, Atelier graphique Saint-Jean, , 510 p., p. 295-297

Article connexe

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