Classe H (cuirassé)

La classe H est une série de plusieurs plans de cuirassés, prévus par le Plan Z pour entrer en service dans la Kriegsmarine durant les années 1930-1940. Six navires sont commandés en 1939, deux sont commencés, mais tous sont annulés lorsque la Seconde Guerre mondiale commence[1].

Pour les autres classes de navires du même nom, voir Classe H.

Classe H
Caractéristiques techniques
Type Cuirassé
Longueur 277,8 m
Maître-bau 37,2 m
Tirant d'eau 10,2 m
Déplacement 56 340 t
Port en lourd 63 496 t
Propulsion 12 moteurs diesel MAN[1]
Puissance 165 000 ch
Vitesse 30 nœuds (56 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 4 × 2 canons de 406 mm (en)
6 × 2 canons de 150 mm
8 × 2 canons de 105 mm
8 × 2 canons de 37 mm
Aéronefs 4 Arado Ar 196
Autres caractéristiques
Équipage 2 600 hommes (estimation)
Histoire
Constructeurs Blohm & Voss[2]
A servi dans  Kriegsmarine
Commanditaire  Reich allemand
Période de
construction
1939
Navires construits 0
Navires prévus 6
Navires annulés 6

Conception

Lorsqu'Hitler adopte le Plan Z en 1939, les six unités de la classe H sont au centre de ce programme. Assez puissants pour affronter les navires britanniques et français, ces cuirassés constituent une flotte de dissuasion qui pèse dans la balance d'éventuelles négociations. Il est prévu à l'origine que ces navires soient finis en six ans ; pour cela, le plan Z se voit accorder une priorité supérieure à celles des plans d'armement de la Luftwaffe et de la Heer. C'est le contre-amiral Werner Fuchs (de) qui se voit confier la direction du programme, Blohm & Voss étant responsable de la conception, de la construction et de la gestion du personnel[2].

La première version de cette classe H conçu à partir de 1937, nommée H.39, reprend les bases de la classe précédente, la classe Bismarck. Néanmoins, deux améliorations auraient pu être sujettes à caution : l'ajout de tubes lance-torpilles immergés, équipement obsolète depuis la Première Guerre mondiale, et la disposition de la catapulte, située directement sous les canons de la tourelle 'D', ce qui aurait pu entraîner des problèmes lors du combat[2].

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le Plan Z est annulé, et les travaux sur les unités H et J, déjà commencés, s'interrompent le . Ils sont ensuite déconstruits afin d'alimenter le programme de construction des sous-marins. Seuls quelques canons de 406 mm (en) sont construits : trois d'entre eux seront installés sur la Batterie Lindemann sur le cap Blanc-Nez dans le Pas-de-Calais, face aux côtes anglaises, et quatre autres à Trondenes (en) en Norvège, non loin de Narvik[2].

Plusieurs versions de plus en plus imposantes sont envisagées durant le conflit nommés H-40A, H-40B, H-41, H-42, H-43 et H-44 totalement hors de portée d'une industrie de guerre ayant d'autres priorités.

Cette dernière prévoyait un navire de 143 764 tonnes et 345,5 mètres de long, plus lourd et plus long qu'un porte-avions nucléaire actuel[3] avec un armement principal de 8 canons de 508 mm.

Notes et références

Bibliographie

  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
  • Chris McNab (trad. de l'anglais par Jules Chancel), La stratégie nazie, les plans de Hitler, Paris, Acropole, , 224 p. (ISBN 978-2-7357-0388-3)

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail du monde maritime
  • Portail de l’Allemagne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.