Classe Le Normand
Les escorteurs rapides classe Le Normand constituent un type de bâtiments de lutte ASM construit pour la Marine nationale française entre 1952 et 1955.
Classe Le Normand | ||||||||
Le Bourguignon (F769) | ||||||||
Caractéristiques techniques | ||||||||
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Type | Escorteur rapide | |||||||
Longueur | 99,8 m | |||||||
Maître-bau | 10,3 m | |||||||
Tirant d'eau | 4,3 m | |||||||
Déplacement | 1 528 tonnes | |||||||
À pleine charge | 1 702 tonnes | |||||||
Propulsion | 2 turbines à engrenage 2 chaudières Indret |
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Puissance | 20 000 ch | |||||||
Vitesse | 28 nœuds à PMP | |||||||
Caractéristiques militaires | ||||||||
Armement | 3 × 2 canons AA de 57 mm 2 × 1 canon Oerlikon de 20 mm Mk 4 1 lance-roquette de 375 mm 4 × 3 tubes lance-torpilles de 550 mm |
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Aéronefs | non | |||||||
Rayon d’action | 4 500 nautiques à 15 nœuds (390 tonnes de mazout) |
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Autres caractéristiques | ||||||||
Électronique | 3 radars, 2 sonars | |||||||
Équipage | origine : 13 Off. 185 OM, QM et Mlots.
fin de carrière : 9 Off, 161 OM, QM et Mlots. |
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Histoire | ||||||||
A servi dans | Marine nationale | |||||||
Commanditaire | Marine nationale française | |||||||
Période de construction |
1952 - 1955 | |||||||
Période de service | 1955 - 1976 | |||||||
Navires construits | 14 | |||||||
Navires prévus | 14 | |||||||
Navires annulés | 0 | |||||||
Navires en activité | 0 | |||||||
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Ils étaient qualifiés de "rapides" non pas à cause de leur vitesse, mais parce que leur délai d'appareillage étaient plus court que celui des escorteurs d'escadre.
Après la construction d'une série de 4 E50, classe Le Corse, c'est une deuxième série de 11 escorteurs de type E52A qui est une amélioration de la série précédente, suivie par une troisième et dernière série de 3 unités, type E52B.
Histoire
Après la Seconde Guerre mondiale, la marine française est réduite à de vieilles unités ayant survécu aux combats, à l'apport d'unités légères provenant de l’US Navy et de la Royal Navy et aussi de bâtiments allemands et italiens récupérés au titre des dommages de guerre.
L'expérience de la dernière guerre a démontré l'utilité de navires d'escorte pour la protection des convois océaniques et des grands bâtiments.
Dès 1943, apparaît donc un nouveau type d'escorteur comme les frégates britanniques de classe River, les corvettes de classe Flower dont les Forces navales françaises libres (FNFL) seront dotées, et les destroyers d'escorte américains de classe Cannon.
En 1949, la France et d'autres pays occidentaux entrant dans la Guerre froide pensent à la construction d'escorteurs rapides pour des groupes aéronavals qui serviront dans le cadre de l'OTAN. La marine française se voit confier la mission prioritaire de la lutte anti-sous-marine. Elle décline ses futures fabrications sur les escorteurs d'escadre, les escorteurs rapides de lutte anti-sous-marine et des escorteurs côtiers.
Ces bâtiments étaient commandés par un capitaine de corvette, le bâtiment chef de division l'était par un capitaine de frégate. Une bande noire peinte sur la cheminée identifiait le bâtiment chef de division. Formation organique, une division d'escorteurs rapides (DER) était composée de 3 unités du même type.
Caractéristiques
L'escorteur rapide de type E 52 (E52A et E52B) est un bâtiment de 1 500 tonnes. Ses deux turbines à vapeur de 20 000 ch lui permettent une vitesse maximale de 28 nœuds (52 Km/h) à PMP (puissance maximale pratique). Son rayon d'action est proche de 5 000 nautiques (9 260 km) à 15 nœuds (28 km/h).
La répartition de l'armement diffère légèrement de celle des E50.
Les E52A n'ont pas été équipés de grenadeurs de sillage comme les E50.
Les quatre plateformes triples de tubes lance-torpilles sont installées sur les passavants bâbord et tribord sur l'arrière de la cheminée.
Drome : 1 baleinière de 7 m, 1 canot pneumatique de 6 places (+ 1 à partir de 1972).
Les 11 E52A avaient des passerelles différentes. Les 7 premiers, du F765 (Le Normand) au F771 (Le Savoyard) avaient un bloc passerelle de forme cubique et une passerelle découverte. Les 2 suivants, le F772 (le Breton) et le F773 (le Basque) avaient un bloc passerelle profilé et une passerelle fermée. Le F774 (l'Agenais) et le F775 (le Béarnais) avaient aussi une passerelle profilée et fermé mais élargie Ces dernières passerelles offraient une meilleure protection des intempéries pour le personnel de quart mais aussi, et surtout, en cas d'attaque NBC. Les passerelles des 3 E52B étaient elles identiques à celles des 2 derniers E52A.
La cheminée des 11 E52A était de forme classique, surmontée par un capot peint en noir. La cheminée des 3 E52B (l'Alsacien, le Provençal et le Vendéen ) avait une forme dite en aile d'avion du type "Strombo-Valensi".entièrement peintes en gris. Toutes les cheminées des unités chefs de division étaient cerclées d'une bande noire.
Artillerie
Lutte anti-sous-marine :
- 4 × 3 tubes lance-torpilles de 550 mm ASM avec, sur les E52A, une valise de rechargement sur l'arrière de chaque plateforme
- E52A : 1 lance-roquettes sextuple ASM de type Bofors de 375 mm (avant)
- E52B : 1 mortier quadruple ASM de 305 mm l l'arrière, avec capacité de tir contre la terre. Remplace le lance-roquettes
Défense antiaérienne :
- E52A : 3 pseudo-tourelles doubles de 57 mm AA (1 affût avant et 2 affûts arrière)
- E52B : 2 pseudo-tourelles doubles de 57 mm AA (1 affût avant et 1 affût arrière)
- 2 canons Oerlikon 20 mm AA (de chaque bord sur le rouf arrière)
Électronique
- 1 radar de veille combiné DRBV-20A puis DRBV-22A
- 1 radar de navigation DRBN-32
- 1 radar de conduite de tir DRBC-31
- 2 détecteurs de radar ARBA + ARBR-10
- 2 sonars : un DUBA-1 (attaque) et un DUBV-1 (veille) remplacé par un DUBV-24 à partir de 1969 (sauf sur F771, F772 et F773).
Propulsion
- Deux chaudières dissymétriques Indret timbrés à 35 kg/cm3 et surchauffe à 385°.
- Deux turbines à engrenages - 2 hélices à 3 pales fixes
- Puissance 20.000 cv- Vitesse 28 nœuds (31 aux essais)
- Production électrique : 4 diesels alternateurs Renault de 180 kW/h (720 kW/h au total).
Unités
Type E52A :
Indicatif visuel | Nom | Chantier | Lancement | Service effectif | Service | Fin de service | Destination |
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F765 | Le Normand | Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne-sur-Mer | 3e DER | 1980 | coulé comme cible en Méditerranée (US Navy) | ||
F766 | Le Picard | Ateliers et Chantiers de la Loire à Nantes | 3e DER Escadre de la Méditerranée |
1981 | coulé comme cible en océan Atlantique (US Navy) | ||
F767 | Le Gascon | Ateliers et Chantiers de la Loire | 7e DER | 1980 | restitué à l’US Navy | ||
F768 | Le Lorrain | Forges et Chantiers de la Méditerranée | 7e DER |
1978 | restitué à l’US Navy démolition en Espagne | ||
F769 | Le Bourguignon | Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire | GAASM - 7e DER Afrique du Nord |
1976 (réserve) | |||
F770 | Le Champenois | Ateliers et Chantiers de la Loire | 3e DER Escadre de la Méditerranée |
1975 (réserve) | coulé en Atlantique en 1978 (US Navy) | ||
F771 | Le Savoyard | Forges et Chantiers de la Méditerranée | 5e DER Groupe naval d'essais de missiles |
1982 | coulé en Méditerranée (US Navy) | ||
F772 | Le Breton | Arsenal de Lorient | GAASM de Toulon 3e DER Groupe naval d'essais de missiles |
1978 | Brise-lames à Brest coulé en 1985 en Atlantique | ||
F773 | Le Basque | Arsenal de Lorient | GAASM de Toulon Groupe naval d'essais de missiles |
1980 | coulé en 1984 comme navire-cible | ||
F774 | L'Agenais | Arsenal de Lorient | GAASM de Toulon Bâtiment d'expérimentation (Toulon) |
1985 | coulé en 1988 en Méditerranée | ||
F775 | Le Béarnais | Arsenal de Lorient | GAASM de Toulon Océan Indien |
1980 | coulé en 1985 en Méditerranée | ||
Type E52B :
N° coque | Nom | Chantier | Lancement | Service effectif | Service | Fin de service | Destination |
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F776 | L'Alsacien | Arsenal de Lorient | 5e DER | 1982 | coulé comme cible en Méditerranée en 1986 | ||
F777 | Le Provençal | Arsenal de Lorient | GAASM de Toulon 5e DER |
1981 | coulé comme cible en Méditerranée en 1992 | ||
F778 | Le Vendéen | Forges et Chantiers de la Méditerranée | 5e DER
Bâtiment d'expérimentation |
1982 | Brise-lames a Brest puis coulé comme cible. | ||
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Le Normand-class frigate » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Robert Dumas et Bertrand Magueur, Les Escorteurs Rapides, Lela Presse, , 464 p. (ISBN 9782374680170)
Liens externes
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