Claude Ben Zimra

Claude Ben Zimra (ou Benzimra selon les sources), né le [a 1] et mort le à Rillieux, fusillé par la milice française, est une victime de la Shoah.

Claude Ben Zimra
Biographie
Naissance
Décès
(à 23 ans)
Rillieux
Sépulture
Cimetière de Rillieux (d)
Nationalité
Activité
Décorateur
Autres informations
Distinction
Vue de la sépulture.

Le rapport de gendarmerie no 814 de la gendarmerie de Sathonay du 4 novembre 1944, indique son nom, son âge, sa qualité et son adresse : « Ben Zimra, 24 ans, décorateur, 106, rue de l'Hôtel-de-Ville à Lyon »[1].

Contexte de l'arrestation

En 1944, Claude Ben Zimra est représentant à Lyon d'une maison de mode parisienne[2] ; il a quitté Paris depuis quelques mois, comme son ami Édouard Lew (1910 - 2005[3]), qui fait le même métier que lui et qu'il retrouve le 28 juin au soir, dans le restaurant Le pied de cochon[2]. Claude Ben Zimra et Édouard Lew, déjà attablés, des miliciens font irruption dans le restaurant et procèdent à un contrôle d'identité[4]. Édouard Lew reconnaît un de ses clients[Note 1] parmi les miliciens[4]. Le témoignage d'Édouard Lew atteste que la question pour les miliciens, est alors de savoir si Édouard Lew et Claude Ben Zimra sont Juifs[4]. Édouard Lew parvient in extremis à les convaincre du contraire ce qui n'est pas le cas de Claude Ben Zimra qui est alors arrêté[4].

Au cours de la journée du , les miliciens Lyonnais arrêtent[5] d'autres personnes juives[5] ensuite incarcérées, comme Claude Ben Zimra, à l'impasse Catelin, dans les locaux de la milice, à Lyon.

Circonstances du décès

Ben Zimra Claude, 25 ans
Stèle commémorative au cimetière de Rillieux-la-Pape
Tombe de Claude Ben Zimra (premier plan) et celle de Siegfried Prock (second plan) au cimetière de Rillieux-Village.

Le au matin, Henri Gonnet un milicien aux ordres de Touvier, fait sortir[5] sept prisonniers juifs[5] de la cellule, dont Claude Ben Zimra. Ils sont emmenés dans une camionnette au cimetière de Rillieux[5] où ils sont fusillés vers 5h30 du matin[5].

Claude Ben Zimra est enterré dans le cimetière proche[Note 2] du lieu d'exécution[a 1] ; sur sa tombe (voisine de celle de Siegfried Prock), cette épitaphe : « À mon fils chéri, Claude Ben Zimra, né le 8.10.1920, tué par la Milice le 29.06.1944. Mort pour la France. - Sa mère »[a 1].

Procès Touvier

Après le procès Touvier où Paul Touvier est condamné pour complicité de crimes contre l'humanité pour les faits survenus à Rillieux, son frère Gérard Ben Zimra (qui était plaignant et donc partie civile), déclare le 21 avril 1994 :

« Je suis content d'être français parce que, finalement, la justice est rendue à sa juste valeur, la condamnation de Touvier est méritoire (...). C'est un résultat positif pour la mémoire de nos fusillés[6]. »

Notes et références

Notes

  1. Broggi, qui possède une boutique.
  2. Tombe no  848, carré G.

Références

  1. p. 188.

Autres références :

  1. Rapport 814 du 4 novembre 1944 de la brigade de gendarmerie de Sathonay in Le Livre noir des crimes nazis dans l'Ain pendant l'Occupation, Édition du Bastion, , 132 p. (ASIN 2745503030, présentation en ligne), p. 71.
  2. « Le rôle de la Milice française dans l'extermination des Juifs », sur Mémoire Juive et éducation (consulté le ).
  3. « Édouard Lew (1910 - 2005) », sur geni.com (consulté le ).
  4. Lucien Degoy, « Ce soir-là, Claude Ben Zimra a disparu à jamais », L'Humanité, (lire en ligne).
  5. « Lyon 1942-1944 », sur jewishtraces.org (consulté le ).
  6. « Réactions », sur humanite.fr, L'Humanité, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

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