Nictation

La nictation, ou clignement d'œil, est une fonction des yeux, qui clignent typiquement dans un délai entre 100 et 150 millisecondes du début à la fin. Si un œil s'assèche, baisser la paupière et la rouvrir rapidement peut aider à répartir l'humidité (larme) sur la surface de l'œil, rendant la situation moins inconfortable. Le clignement sert également a enlever les irritants qui auraient pu atterrir sur l’œil.

Clignement d'œil

Lors d'un clignement d'œil, la paupière enduit la surface du globe oculaire de liquide lacrymal, pour éviter sa déshydratation et les démangeaisons. Le clignement est moins fréquent lors de la lecture ou de la visualisation d'un écran (7,5 clignements par minute) — ce qui explique que les yeux deviennent alors secs et douloureux — et plus fréquent en périodes de fatigue et lors des phases de transition (par exemple, en tournant une page de magazine).

Mais le clignement n'est pas qu'un réflexe. Il est ralenti lorsque la personne est calme (15 clignements par minute) ou doit se concentrer[1], alors que l'anxiété déclenche des torrents de clignements (50 clignements par minute). En outre, durant un clignement, l'activité du cortex visuel ainsi que des zones pariétale et préfrontale est interrompue[2], peut-être pour nous empêcher de remarquer des microsecondes d'obscurité.

Les bébés s'y adonnent moins que les adultes (1 à 3 clignements par minute). Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ce phénomène : faible taux de dopamine, moindre besoin d'humidification de l’œil, effort d'attention plus important pour intégrer de nouveaux stimuli[3]. Il existe également des variations importantes dans le monde animal. Un perroquet cligne des yeux vingt-six fois par minute, contre une seule fois pour une autruche.

Les hommes et les femmes ont la même fréquence de clignement spontané (M.J. Doughty, 2002, Optom Vis Sci), avec une moyenne de dix par minute en laboratoire[réf. souhaitée].

La corrélation entre le comportement humain de clignement des paupières et le Stress (psychologique) a également été démontrée au moyen d'une étude en laboratoire[4],[5].

Notes et références

  1. Sébastien Bohler, « Cligner des yeux détend le cerveau », Pourlascience.fr, (lire en ligne, consulté le ).
  2. Blink and you really do miss it BBC News
  3. « Un scientifique explique pourquoi les bébés clignent si peu des yeux », PARENTS.fr, 20/072018 (lire en ligne, consulté le ).
  4. N Reßut (2021): Das Lidschlagverhalten als Indikator psychischer Belastung, Wiesbaden: Springer Vieweg, 2021 (ISBN 978-3-658-36051-1, DOI 10.1007/978-3-658-36052-8)
  5. N Reßut & A Hoppe (2019): Erfassung von individuellem Beanspruchungserleben bei kognitiven Belastungssituationen mittels Mustererkennung im Lidschlagverhalten. In: Zeitschrift für Arbeitswissenschaft 65 (2019), S. 1–13. DOI: https://doi.org/10.1007/s41449-019-00165-y. – ISSN 0340-2444

Voir aussi

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