Codex Aureus Harley

Le Codex Aureus Harley est un manuscrit enluminé contenant les évangiles daté du début du IXe siècle. Les historiens de l'art s'accordent pour y voir une œuvre exécutée par l'école de la cour de Charlemagne. L'ouvrage est entièrement écrit en lettres d'or. Après avoir appartenu aux collections de Robert Harley, il est actuellement conservé à la British Library (Harley 2788).

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Codex Aureus Harley
Incipit de l'évangile de saint Luc, f.109r
Artiste
Enlumineurs du scriptorium de la cour carolingienne
Date
vers 800
Technique
enluminures sur parchemin
Dimensions (H × L)
36,5 × 25 cm
Format
208 folios reliés
Propriétaire
No d’inventaire
Harley 2788
Localisation

Historique

Selon l'historien de l'art allemand Wilhelm Koehler, le manuscrit aurait été exécuté au sein du scriptorium de la cour de Charlemagne à Aix-la-Chapelle aux environs des années 800, le rattachant à un groupe de manuscrits réalisés par le même atelier et qu'il a appelé le Groupe d'Ada, en référence au plus ancien d'entre eux, l'évangéliaire d'Ada[1].

La trace du manuscrit ne se retrouve qu'au XVIIe siècle, alors qu'il est en possession du magistrat français Jean-Jacques Charron. Après la vente posthume de sa collection, il est acquis en 1720 chez le libraire néerlandais Abraham de Hondt à La Haye par Robert Harley. Ses descendants cèdent sa collection et celle de son fils pour en faire l'un des fonds constitutifs de la bibliothèque du British Museum, devenue depuis la British Library[2].

Description

Portrait de saint Jean, f.161v

Le manuscrit contient les quatre évangiles accompagnés des canons de concordances et des capitulaires de références qui décrivent son usage liturgique. Le texte est écrit entièrement en lettres d'or d'où son nom de Codex Aureus. Les titres et les lettrines sont écrits en or et en rouge. Chaque colonne de texte est encadré par une bordure en or, argent et couleurs décorée d'entrelacs et de motifs zoomorphiques. Les canons de concordances possèdent un décor architectural et contiennent les symboles des évangélistes. Chaque évangile commence par la miniature du portrait de l'évangéliste en pleine page puis par un incipit lui aussi en pleine page décoré en rouge et or[2].

Voir aussi

Bibliographie

  • (de) Die Karolingischen Miniaturen, ed. by Wilhelm Koehler and Florentine Mütherich, 6 vols (Berlin: Deutscher Verlag für Kunstwissenschaft, 1930-99), 2, ed. by Wilhelm Koehler, Die Hofschule Karls des Grossen (1958), pp. 56-69, pls 42-66.
  • (en) Bernard Meehan, « The Book of Kells and the Corbie Psalter : With a Note on Harley 2788 », dans Studies in the illustration of the Psalter, éd. Brendan CASSIDY et Rosemary Muir WRIGHT, Stamford : Shaun Tyas, 2000 (St Andrews Studies in the History of Art), p. 12-23

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Koehler, 1958
  2. Notice de la BL
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