Port de Boucharo

Le port de Boucharo ou port de Gavarnie (en aragonais puerto de Buixaruelo ou puerto de Gavarnía ; en espagnol puerto de Bujaruelo) est le point de passage le plus bas, depuis Gavarnie, vers le versant sud des Pyrénées. Contrairement à la brèche de Roland, il n'est pas situé dans le cirque de Gavarnie mais au bout de la vallée voisine des Pouey Aspé.

Port de Boucharo

Le port de Boucharo vu côté espagnol, en été
Altitude 2 271 ou 2 272 m[1],[2]
Massif Massif du Vignemale / Massif du Mont-Perdu (Pyrénées)
Coordonnées 42° 42′ 13″ nord, 0° 03′ 51″ ouest[1],[2]
Pays Espagne France
ValléeVallée de Bujaruelo
(ouest)
Vallée des Pouey Aspé
(est)
Ascension depuisTorla Gavarnie
AccèsHRP,
piste
HRP,
piste (prolongement de la D 923)
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : province de Huesca

Orienté nord/sud, il marque la frontière entre l'Espagne et la France :

Toponymie

Le mot port signifie « col » en gascon bigourdan. Boucharo vient de Bujaruelo/Buxargüelo, premier lieu-dit que l'on rencontre en contrebas dans la vallée côté espagnol.

Géographie

Le port de Boucharo marque la limite entre le massif du Mont-Perdu et celui du Vignemale. Il se situe à la limite de la nappe de charriage résultant de la collision de la plaque ibérique avec la plaque eurasienne[3].

Il est situé sur la frontière entre la France et l'Espagne et abrite la croix frontière no 319 dans la vallée des Pouey Aspé côté français.

Hydrographie

Le col délimite la ligne de partage des eaux entre le bassin de l'Adour, qui se déverse dans l'Atlantique côté nord, et le bassin de l'Èbre, qui coule vers la Méditerranée côté sud.

Histoire

Le port de Boucharo est de longue date un point de franchissement de la chaîne pyrénéenne. L'idée d'y construire une route est ancienne. La construction d'une route est ainsi planifiée par Napoléon Ier dès 1811. Mais ce n'est qu'au cours des années 1930 que des études sont engagées en ce sens. Avec la guerre civile espagnole, puis la Seconde Guerre mondiale, le projet est mis de côté[4].

Alors qu'en 1969 la route est achevée sur le versant français, aucune route n'est jamais construite côté espagnol. Finalement les deux derniers kilomètres entre le col de Tentes et le port de Boucharo sont déclassés. Le revêtement goudronné est ensuite retiré pour laisser place à un chemin accessible aux personnes à mobilité réduite sur les 800 premiers mètres[5].

Écologie

Le col est connu comme un lieu de migration notable pour les oiseaux et insectes migrateurs. C'est ainsi un lieu de recherche pour les biologistes[6].

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Port de Boucharo sur l'IGN espagnol.
  3. « Histoire géologique du site Pyrénées Mont Perdu », sur http://www.parc-pyrenees.com/
  4. Marcel Lavedan, « L’étrange destin de la route de Lourdes à Zaragoza par Gavarnie », Pyrénées : organe officiel du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, de la Fédération franco-espagnole des sociétés pyrénéistes, du G.P.H.M., Société des amis du Musée pyrénéen, , p. 3-7 (lire en ligne).
  5. Hélène Dubarry, « Gavarnie. Tentes-Boucharo : la route requalifiée », La Dépêche du Midi, (lire en ligne).
  6. David et Elizabeth Lack, « Migration of Insects and Birds Through a Pyrenean Pass », Journal of Animal Ecology, vol. 20, no 1, , p. 63–67 (ISSN 0021-8790, DOI 10.2307/1644, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Daniel Friebe et Pete Golding, Sommets mythiques : Cyclisme, les 50 cols incontournables d'Europe, GEO, , 224 p. (ISBN 978-2-8104-0296-0), p. 162-165

Liens externes

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