Colette Yver

Antoinette de Bergevin, dite Colette Yver, née le à Segré et morte le  à Rouen, est une écrivaine catholique[réf. nécessaire] française.

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Colette Yver
Fonction
Présidente
Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Rouen
Sépulture
Nom de naissance
Antoinette de Bergevin
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Religion
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 11482-11483, 2 pièces, -)[1]
Prononciation
Œuvres principales

Biographie

Fille d’un fonctionnaire muté à Rouen peu après sa naissance, Colette Yver est une écrivaine prolifique qui commence à publier, dès l’âge de dix-huit ans, des romans pour la Bibliothèque morale de la jeunesse chez Mégard à Rouen. Elle publiera environ un ouvrage (romans, essais ou hagiographies) par an pendant les cinquante prochaines années de sa vie. Ses ouvrages sont représentatifs des fictions antiféministes qui abondent sous la IIIe République. Destinés à un public féminin, ces types de romans mettent en scène des femmes émancipées confrontées à de multiples malheurs qu'elles n'auraient pas subis si elles avaient choisi la vie au foyer.

En 1907, elle reçoit le prix Femina (à l'époque prix Vie Heureuse, présidé par Mme Daniel Lesueur) pour Princesses de science, un ouvrage évoquant les difficultés rencontrées par les femmes pour concilier vie familiale et carrière scientifique. En 1913, elle entrera au jury de ce prix, dont elle sera longtemps la doyenne, jusqu’en 1951. En 1917, elle est admise à l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Elle est membre de la Société des écrivains normands.

Elle demeure no 5 rue Théophile-Gautier à Neuilly-sur-Seine et no 57 rue Chasselièvre à Rouen dans les années 1930.

Sa sœur Marguerite (1869-1961), épouse du docteur Guillaume, jeune veuve avec deux enfants en 1896, professeure de français jusqu'à un âge avancé dans l'enseignement libre, donne au Journal de Rouen des contes pour enfants sous le pseudonyme d'« Hélène Avril ».

Elle repose au cimetière monumental de Rouen à côté de son frère, le peintre Édouard de Bergevin.

Une rue à Rouen, à Segré (Maine-et Loire) et à Barentin portent aujourd’hui son nom.

Essais, romans

  • Cervelines, 1903.
  • Princesses de science, 1907 (couronné par le prix Vie Heureuse, ancêtre du prix Femina)
  • Les Cervelines, Calmann-Lévy , 1908
  • Les Dames du Palais, 1909
  • Le Métier de Roi, Calmann-Lévy, 1911
  • Un coin du voile, 1912
  • Les sables mouvants, 1913
  • Comment s'en vont les Reines, Calmann-Lévy, 1916 ?
  • Mirabelle de Pampelune, 1917
  • Les cousins riches, 1919
  • Dans le jardin du féminisme, 1920
  • Vous serez comme des dieux, 1922
  • Le mystère des béatitudes, <1922
  • L'homme et le dieu, 1923
  • Le festin des autres, <1925
  • Aujourd’hui…, 1926
  • La Bergerie, 1928
  • Femmes d’aujourd’hui, 1929
  • Vincent ou La Solitude, 1931
  • Le Vote des femmes, 1932
  • Haudequin de Lyon, 1928
  • Madame Sous-chef, 1943
  • Mammon 1924, 1933

Distinctions

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Léon Abensour, Histoire générale du féminisme des origines à nos jours, Paris, Delagrave, 1921 ; 1979 (ISBN 2050001169).
  • Michel Manson, « Colette Yver, jeune auteure pour la jeunesse de 1892 à 1900 », dans Cahiers Robinsons, no 15, 2004, Juvenilia (écritures précoces), n° dirigé par Guillemette Tison, p. 61-77.
  • Rebecca Rogers et Françoise Thébaud, La fabrique des filles. L'éducation des filles de Jules Ferry à la pilule, Paris, Éditions Textuel, 2010
  • Georges Dubosc et Colette Yver, Rouen 1914-1918, Des falaises, , 144 p. (ISBN 978-2848111995)

Liens externes


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