Coliforme
Les coliformes décrivent des bactéries à coloration de Gram négative fermentant le lactose avec production de gaz à 35-37 °C en 48 h, ce sont des bacilles non sporulants, donnant une réponse négative au test à l'oxydase, aérobies ou anaérobies facultatives, capables de cultiver en présence de sels biliaires ou équivalents. La norme ISO 4831[1] de 1991 précise que la fermentation du lactose avec production de gaz doit être recherchée dans un milieu nutritif spécifique additionné de sels biliaires et de vert brillant (voir Lactosé bilié au vert brillant / cloche (BLBVB)). Ce groupe est basé sur des propriétés biochimiques et morphologiques et n'entre pas dans la classification conventionnelle des bactéries (taxinomie). Il comprend des bactéries de la famille des entérobactéries qui habitent les intestins des animaux à sang chaud mais aussi d'autres microorganismes de l'environnement naturel. Certaines entérobactéries, pourtant pathogènes, ne répondent pas à cette définition de coliformes (ex. : Salmonella, Shigella,…).
Parmi les coliformes totaux (à 36 °C), on distingue les coliformes thermotolérants (dits fécaux) qui fermentent le lactose à 44 °C.
Les coliformes sont recherchés dans les aliments et dans les eaux de consommation humaine car ils comprennent de nombreux microorganismes d'origine fécale et sont des marqueurs de l'hygiène des aliments et de l'eau. Mais du fait de la présence de coliformes non fécaux on préfère dorénavant Escherichia coli dont l'habitat est exclusivement intestinal (et les entérocoques, anciennement appelés "Streptocoques fécaux" comme indicateur de contamination fécale)[2].
Les coliformes comprenant des bactéries vivant dans les intestins d'animaux à sang chaud (comprenant les humains), leur présence dans l'eau ou les aliments suppose une pollution fécale. Ce sont donc des organismes indicateurs de la qualité de l'eau et des aliments.
Ils ne sont pour la plupart pas pathogènes sauf Escherichia coli O157:H7. Selon les auteurs de la norme AFNOR NFV 08-017, sont aussi considérés comme coliformes fécaux : Enterobacter et Citrobacter.
Pour les détecter, il existe diverses procédures dont l'utilisation de géloses Lactose : tergitol + TTC. Le tergitol est un sel biliaire et le TTC un colorant marqueur de l'activité respiratoire du microorganisme.[pas clair][3]après filtration sur membrane par exemple ou par dénombrement du "nombre le plus probable"[4],[5].
Les coliformes répondant au test IMViC (en) par ++-- ou -+-- sont considérés comme Escherichia coli typique ou atypique.
- I : pour production d'indole à partir de tryptophane,
- M : pour acidification du milieu par fermentation du glucose en acides organiques, acidification révélée par le virage au rouge cerise du colorant rouge de méthyle (rouge orangé),
- Vi (Voges-Proskauer), test qui manifeste la capacité métabolique à neutraliser l'acidification du milieu, lors de la fermentation, en produisant du butanediol,
- C : pour utilisation du citrate dans un milieu où la seule source de carbone est du citrate de sodium. Cette utilisation traduit la présence d'une protéine ou perméase dans la membrane cytoplasmique permettant l'entrée spécifique de l'acide citrique.
- TTC pour Chlorure de Triphényl Tétrazolium
L'OMS recommande pour toutes les eaux de boissons que les coliformes thermotolérants ou E. coli ne soient pas détectables dans 100 mL d'eau[6].
Notes et références
- ISO 4831 Microbiologie des aliments - Méthode horizontale pour la recherche et le dénombrement des coliformes
- « Version électronique authentifiée publiée au JO du 06/02/2007 | Legifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
- Lactosée au Tergitol 7 et au TTC (Gélose)
- « ISO 4831:2006 - Microbiologie des aliments -- Méthode horizontale pour la recherche et le dénombrement des coliformes -- Technique du nombre le plus probable », sur ISO (consulté le )
- « ISO 9308-1:2014 - Qualité de l'eau -- Dénombrement des Escherichia coli et des bactéries coliformes -- Partie 1: Méthode par filtration sur membrane pour les eaux à faible teneur en bactéries », sur ISO (consulté le )
- « OMS | Directives pour la qualité de l'eau de boisson », sur www.who.int (consulté le )
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