Collégiale Saint-Jean l'Évangéliste de Liège

La collégiale Saint-Jean l'Évangéliste, appelée également Saint-Jean-en-l'Isle (car un bras de Meuse créait autrefois une île à cet endroit), est l'une des sept anciennes collégiales de la ville de Liège, en Belgique.

Pour les articles homonymes, voir Église Saint-Jean.

Collégiale Saint-Jean l'Évangéliste
Présentation
Culte Catholique Romain
Type Collégiale
Rattachement Diocèse de Liège
Début de la construction 980
Fin des travaux 987
Architecte Jacques-Barthélemy Renoz pour l'édifice de 1754
Autres campagnes de travaux 1754: Reconstruction
Style dominant Néoclassique
Protection  Patrimoine classé (1952, no 62063-CLT-0005-01)
 Patrimoine exceptionnel (1952, L'ensemble de l'église Saint-Jean l'Evangéliste à l'exception de l'orgue, no 52011-PEX-0001-02)
 Patrimoine classé (2013, La totalité du cloître de l'église Saint-Jean l'Evangéliste sis place Xavier Neujean, 3 à Liège constitué par ses galeries et leurs étages en façade, leurs toitures et la cour intérieure (à l'exception de la fontaine monumentale) ainsi que les deux salles situées dans les bâtiments annexes dans l'angle sud, dont une cave et les parties extérieures arrières de l'époque gothique (M). Établissement d'une zone de protection aux alentours de l'église classée et son cloître (ZP)., no 62063-CLT-0604-01)
Géographie
Pays Belgique
Région  Région wallonne
Province  Province de Liège
Ville Liège
Coordonnées 50° 38′ 35″ nord, 5° 34′ 02″ est
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Liège

Historique

Origine

Gravure de la Collégiale Saint-Jean

La collégiale est construite sous l'épiscopat de Notger à la fin du Xe siècle, entre 980 et 987 avec des pierres provenant des églises démolies après la prise du château de Chèvremont par cet évêque. Elle fut achevée et consacrée en 987[1],[2],[3],[4],[5]et dotée de trente chanoines. Cette église était une réplique de la cathédrale d'Aix-la-Chapelle de Charlemagne. Notger l'aurait fait construire pour remercier Dieu de lui avoir donné la victoire sur le terrible seigneur de Chèvremont.

Le cloître

Les arceaux de la voûte du cloître de Saint-Jean reposent sur des colonnettes en relief, dont le fût est surmonté de sculptures et de blasons. Le chemin de croix est aux armes d'Arsène Fabri (1777-1851) et de son épouse Joséphine de Longrée (1781-1855)[6].

Nouvel édifice

Cet édifice subsista jusqu'en 1754, époque à laquelle il fut rasé pour être remplacé par l'édifice néo-classique actuel (conçu par l'architecte italien Gaetano Matteo Pisoni, et mis en œuvre par l'architecte liégeois Jacques-Barthélemy Renoz), seule la tour romane ottonienne a été conservée.

Tombeau de Notger

Notger, premier prince-évêque de la principauté de Liège, fut enterré en l'an 1008 dans la collégiale Saint-Jean. Dans l'une des chapelles de l'ancienne église un tombeau ce prince était représenté en relief, les mains jointes et à genoux, devant un pupitre, avec un livre ouvert. Sa sépulture fut endommagée par les crues de la terrible inondation de 1740. Lorsque les chanoines font reconstruire la collégiale, en 1757, ils placent les restes de Notger dans la sacristie; ils y restent suspendus au plafond, dans un coffre, jusqu'en 1794. Vers cette époque, ils sont déposés chez M. le baron de Stembier de Videux[7], où ils demeurèrent longtemps ignorés, puis transportés de nouveau dans un galetas de l'église. Le curé Duvivier, vers 1840, a fait replacer les reliques dans la sacristie[8],[9].

Révolution française

Vue de Saint-Jean et Saint-Martin à partir du pont d'Avroy, et à gauche le pied de la rue Saint-Gilles

Le 12 fructidor de l'an VI (), l'église Saint-Jean l'Évangéliste, le cloître et les autres bâtiments d'une contenance de 8 grandes verges, 17 petites et 208 pieds carrés furent vendus 1 205 000 francs à 3 ex-chanoines de cette collégiale.

Index des artistes

Liste chronologique des artistes ayant travaillé à l'église Saint-Jean, ou dont une œuvre se trouve dans l'église.

Référence

  1. (la) Anselme de Liège, « Gesta episcoporum Tungrensium, Traiectensium et Leodiensium », dans M.G.H., SS, t. 7, Hanovre, Koepke, (lire en ligne), p. 204
  2. (la) « Vita Notgeri », dans Godefroid Kurth, Notger de Liége et la civilisation au Xe siècle, t. 2 : Appendices, Paris, Bruxelles, Liège, A. Picard, O. Schepens, L. Demarteau, (lire en ligne), p. 10-15
  3. (la) « Otto III », dans M.G.H., DD, Hanovre, (lire en ligne), p. 657-658 (997), n° 240
  4. (la) « Heinrich II », dans M.G.H., DD, Hanovre, (lire en ligne), p. 117-118 (1005), n° 93
  5. (la) « Konradt II », dans M.G.H., DD, Hanovre, (lire en ligne), p. 161-162 (1028), n° 116
  6. Luc de Walque, La famille Fabri : C'est en forgeant... Fabricando Fabri Fimus, Grune, , 152 p., p. 27
  7. Mathieu-Lambert Polain, Liège pittoresque, ou description historique de cette ville et de ses principaux monuments, Bruxelles, Hauman, , 279 p., in-8° (lire en ligne), p. 181
  8. Le crâne, d'une belle capacité, les os longs des extrémités, la plupart de ceux qui composent la colonne dorsale, ainsi que ceux du bassin, sont intacts. Rassemblés en squelette, ils donnent lieu de croire que le sujet auquel ils ont appartenu avait une taille d'environ cinq pieds cinq pouces in Jean-Pierre Paul Bovy, Promenades historiques dans le pays de Liége, vol. 2, P. J. Collardin, , 315 p. (lire en ligne), p. 28-29
  9. Florent Ulrix, « A la recherche du tombeau de Notger », dans Joseph Deckers (dir.), La collégiale Saint-Jean de Liège. Mille ans d'art et d'histoire., Liège, Pierre Mardaga, , 155 p. (présentation en ligne), p. 141
  10. Lilianne Sabatini, « Sculpture », dans Le siècle des Lumières dans la principauté de Liège, Liège, Musée de l'art wallon et de l'Évolution culturelle de la Wallonie, , 417 p., p. 241

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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