Collégiale Saint-Vivent de Braux

La Collégiale Saint-Vivent de Braux connue aussi comme collégiale de Saint-Pierre-des-Liens est l'une des églises de la commune de Bogny-sur-Meuse, dans le département des Ardennes.

Collégiale Saint-Vivent de Braux
Présentation
Culte Catholique romain
Type Collegiale
Rattachement Diocèse de Reims
Début de la construction IXe siècle
Fin des travaux XVIIe siècle
Style dominant Roman, Gothique
Protection  Inscrit MH (1963)
Géographie
Pays France
Région Grand Est
Département Ardennes
Ville Bogny-sur-Meuse
Coordonnées 49° 51′ 03″ nord, 4° 46′ 04″ est
Géolocalisation sur la carte : Ardennes
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

L'édifice est une ancienne collégiale carolingienne. Elle date du IXe siècle et a été fondé par l'archevêque de Reims Ebbon[1] et est d'abord dédiée à Saint Pierre. Ebbon accorde également à l'édifice les reliques de Saint-Vivent, neuvième évêque de Reims, dont la sainteté venait d'être consacrée par l’Église[2],[3] et de Saint Panteleon, martyr du IIIe siècle dans la région de Carthage (Tunisie).

La présence des reliques de saint-Vivent a été pendant quelques siècles à l'origine d'un pèlerinage et de propriétés miraculeuses attribuées à une fontaine[4]. Leur renommée est telle que le nom du titulaire Saint Pierre est oubliée au profit du Saint Patron Saint Vivent.

Les travaux sont poursuivis par le successeur d'Ebbon, Hincmar[1]. Celui-ci dote la collégiale d'un chapitre de douze chanoines.

De 1604, sous le contrôle de la principauté de Château-Regnault, protestante, l'église est soumise à l'interdit par l'archevêque de Reims qui dépêche sur place son coadjuteur[5].

La nef et les bas-côtés datent du XVIe et XVIIe siècles et sont le résultat d'un remaniement de l'édifice.

Jusqu'à la Révolution, la paroisse est desservie par un chanoine. En 1790, l'archevêque de Reims érige Braux en doyenné. Après le Concordat, elle rejoint la circonscription du doyenné de Monthermé.

L'église et la crypte sont inscrits au titre de monuments historiques par arrêté du 23 août 1963[6].

Description

Son architecture est à plan absidial à une seule nef, avec un chœur et un transept de style roman enrichis fin XIIe siècle de voûtes sur croisées d'ogives et un chevet circulaire à sept côtés.

La façade datant du XVIIIe siècle est constituée d'une tour carrée, base d'un clocher octogonal, entourée d'un édifice de chaque côté. Elle a été reconstruite en 1775, en avant de l'église et six marches au-dessus de son niveau.

Le mur extérieur du chevet peut remonter à la fondation[7].

Une crypte a du exister dans le passé[7].

Pièces remarquables

  • Dallage et revêtements muraux en marbre (XVIIe siècle) ;
  • Autels de marbre ;
  • Châsse du XVIIIe siècle avec les reliques des saints Vinvent et Pantaléon ;
  • Cuve baptismale XIIe siècle en pierre bleue de Givet, ornée de grotesques ;
  • Vitrail de Saint Vivent, Brigitte Simon, 1950 ;
  • Christ en croix entre La Vierge, saint Jean et deux donateurs, ex-voto en pierre gravée ;
  • Tête de saint Jean l'Évangéliste, bas-relief en pierre du pupitre ;
  • Bas-relief en pierre de l'autel de saint Nicolas ;
  • Bas-relief en pierre de l'autel de La Vierge ;
  • Bas-relief en pierre du tombeau du maître-autel ;
  • Grandes orgues.

Liste du personnel du Chapitre

Bibliographie

  • Dom Albert Noël, Notice historique sur le canton de Monthermé, Chaulnes, Res Universis, réédition de 1991 (ISBN 978-2-87760-094-1 et 2-87760-094-7),
  • Abbé Simon, Braux, monographie de la paroisse, Éditions Floquet, ,
  • H Collin, Églises anciennes des Ardennes 1960, Office départemental du Tourisme des Ardennes,
  • P Bertrand, Revue historique ardennaise no  XVIII, Société d'Études Ardennaises, ,
  • A. Gerhards, Dictionnaire historique des ordres religieux, Éditions Fayard, .

Notes et références

  1. F.X.Masson, Annales Ardennaises ou histoire des lieux qui forment le département des Ardennes et des contrées voisines, Mézières, 1861 Ouvrage en ligne
  2. Flodoard, Histoire de l'église de Reims (Historia ecclesiæ Remensis), réimprimée, avec une traduction en français, de M. Lejeune, par l'Académie de Reims, 1854 Ouvrage en ligne
  3. Patrick Demouy, Genèse d'une cathédrale: les archevêques de Reims et leur église aux XIe et XIIe siècles, Éditions Guéniot, 2005
  4. Christine Martin, Pèlerinages d'Ardenne méridionale, Editions Mardaga, 1991, (ISBN 2-87009-426-4)
  5. Dom Albert Noël, Notice historique sur le canton de Monthermé, Editions res Universis, 1991, p. 89
  6. « Notice n°PA00078349 », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  7. Hubert Collin, Les églises rurales romanes du pays de Reims et des Ardennes, Société d’Études Ardennaises, 1974
  8. « fonts baptismaux », notice no PM08000074, base Palissy, ministère français de la Culture
  9. Bulletin du diocèse de Reims, 2 janvier 1904

Sources

  • Voir bibliographie.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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