Colonie du Sénégal
La Colonie du Sénégal désigne l'entité territoriale française établie à partir de l'embouchure du fleuve Sénégal en 1626 par la Compagnie normande de Rouen[1]. Elle est considérée comme la plus ancienne des colonies africaines de la France[2]. À la fin du XIXe siècle, elle devient une colonie de l'Afrique-Occidentale française. Elle succède notamment aux royaumes précoloniaux et deviendra le Territoire du Sénégal membre de l'Union française en 1946.
1626–1758
1779–1809
1817–1946
Statut | Colonie française partie de l'Afrique-Occidentale française |
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Capitale | Saint Louis |
Langue(s) | Français |
Superficie | - km² |
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1626 | Création de la colonie |
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1946 | Création du Territoire du Sénégal, territoire d'outre-mer de la République française au sein de l'Union française |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
Historique
En , des marchands dieppois et rouennais fondent la Compagnie normande, chargée de l'exploitation du Sénégal et de la Gambie[3],[4]. En , celle-ci devient la Compagnie du Cap-Vert[3],[4] et obtient le monopole de la traite des esclaves[3],[4]. En , Saint-Louis est fondée[3],[4]. En , ces postes sont cédés à la Compagnie des Indes occidentales, créée par Colbert[3].
En , pendant la guerre de Hollande, l'escadre commandée par l'amiral d'Estrées détruit les forts hollandais établis sur de l'île de Gorée. Jean Du Casse, capitaine de vaisseau de Dieppe commandant la flûte la Baleine, en profite pour étendre la domination française sur la côte du Sénégal en établissant des comptoirs à Rufisque, Portudal et Joal, en réprimant les révoltes des rois africains entretenues par les Hollandais, ce qui a permis de créer la première colonie française au Sénégal. Jean Du Casse s'empare et fait raser le fort hollandais d'Arguin en 1678, avant la signature du traité de Nimègue[5]. Pendant cette campagne, Du Casse a pénétré assez profondément dans le fleuve Gambie en octobre 1678. En 1679, la Compagnie du Sénégal ayant obtenu en 1679 le droit de commercer entre le Cap Blanc et la Gambie, elle a installé un comptoir à l'embouchure du fleuve, à Albreda[6]. L'île de Gorée sert ensuite de base pour la traite des esclaves[3],[4].
En , les Anglais chassent les Français du Sénégal[4]. Ceux-ci ne se rétablissent à Saint-Louis qu'en [4]. À nouveau repris par les Anglais en [4], le Sénégal est restitué à la France en [4].
Un décret du instaure la colonie de Gorée et dépendances, colonie distincte de celle du Sénégal[7]. Elle comprend, outre l'île de Gorée, les comptoirs des Rivières du Sud, de la Côte de l'Or et du Gabon[7]. Il est décidé de rattacher Gorée au Sénégal en 1859.
De à , de nouveaux territoires sont annexés : Oualo, Sine, Saloum, Casamance, Cayor et Djolof[4]. En , la colonie atteint pratiquement ses frontières définitives[4].
En , le Sénégal entre dans l’Afrique-Occidentale française[4]. Il reste une colonie jusqu’en [4], date à laquelle il devient territoire d’outre-mer[4] sous le nom de territoire du Sénégal. En , celui-ci devient une république autonome au sein de la Communauté[4]. En , le Sénégal devient membre de la Fédération du Mali qui accède à l'indépendance en . Le Sénégal fait sécession en pour devenir l'actuelle République du Sénégal.
Subdivisions
Au XIXe siècle, l'extension coloniale nécessite la création d'arrondissements dirigés par les officiers commandants de postes assistés de chefs indigènes, en 1859 la colonie compte trois arrondissements : Saint-Louis, Gorée et Bakel. En 1861, l'état de paix installé dans les possessions impose plus d'intermédiaires, l'organisation territoriale s'étend à sept arrondissements : Saint-Louis, Richard-Toll, Dagana, Podor, Bakel, Gorée et Sédhiou[8]. La réforme de 1863 rétablit l'ancienne division en trois arrondissements, complétée par une subdivision en cercles[9].
Villes principales
Lors du recensement de 1936 en AOF[10], les principales villes de la Colonie sont :
Notes et références
- Imprimerie du Gouvernement, Annuaire du Sénégal et dépendances (1861), p. 49, Saint Louis, 1861
- Roland Colin, Sénégal notre pirogue, au soleil de la liberté, Présence africaine, 2007, (ISBN 9782708707825)
- Compagnie du Cap Vert (BNF 12443441)
- « Sénégal et dépendances », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr, Archives nationales d'outre-mer, mis à jour le 17 juillet 2015 (consulté le ).
- Georges Widal, L'île d'Arguin, dans Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, 1922, p. 117-118 (lire en ligne)
- Georges Legrand, La Gambie, dans Bulletin du Comité d'études historiques et scientifiques de l'Afrique occidentale française, 1928, p. 446-447 (lire en ligne)
- « Série géographique : Gorée et dépendances (1845-1859/1861) », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr, Archives nationales d'outre-mer, mis à jour le 10 février 2012 (consulté le ).
- Arrêté du 28 décembre 1861, divise la colonie du Sénégal et dépendances en sept arrondissements
- Arrêté du 16 juillet 1863 qui rétablit la division du Sénégal en trois arrondissements
- Gouvernement général de l'Afrique occidentale française. Bulletin hebdomadaire d'information et de renseignements, 13 octobre 1936
Annexes
Bibliographie
- Jean Baptiste Léonard Durand, Voyage au Sénégal ou Mémoires historiques, philosophiques et politiques sur les découvertes, les établissemens et le commerce des Européens dans les mers de l'Océan atlantique : depuis le Cap-Blanc jusqu'à la rivière de Serre-Lionne inclusivement ; suivis de la Relation d'un voyage par terre de l'île Saint-Louis à Galam et du texte arabe de Trois traités de commerce faits par l'auteur avec les princes du pays. Avec Figures et Atlas, chez Henri Agasse libraire-imprimeur, Paris, an X, 1802 (lire en ligne) et illustrations de l'Atlas pour servir au voyage du Sénégal
- Paul Louis Jacques Gaffarel, Le Sénégal et le Soudan français, Librairie Ch. Delagrave, Paris, 1898 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
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