Combat d'Abala
Le combat d'Abala a lieu le 31 mai et le pendant la guerre du Sahel.
Date | 31 mai – |
---|---|
Lieu | Abala |
Issue | Indécise |
Niger Mali GATIA MSA France | État islamique dans le Grand Sahara |
Mohamed Ag Almouner |
inconnues | plusieurs dizaines d'hommes 11 à 14 pick-up[1],[2] |
6 morts[1] 1 disparu[2] 4 pick-up capturés[2] | 15 morts[3] |
Déroulement
L'attaque a lieu en fin d'après-midi, vers 19 heures[1]. Les djihadistes attaquent avec 11 à 14 pick-up, dont au moins deux équipés de mitrailleuses de 14,5 mm[1],[2]. Selon RFI, ces derniers sont commandés par Mohamed Ag Almouner, dit « Tinka »[4]. Les assaillants arrivent en plaçant en tête de leur colonne des véhicules volé à l'armée nigérienne lors d'un raid sur Ayorou le 11 mai, ce qui surprend les militaires nigériens[2],[5],[6]. Les combats cessent à la tombée de la nuit, les djihadistes se replient alors en emportant au moins quatre véhicules[2].
L'armée nigérienne mène cependant des opérations de ratissage et de poursuites et les combats reprennent le lendemain à la frontière avec le Mali, près de Banibangou[1],[2],[7],[5]. L'armée engage notamment des avions et des hélicoptères et aurait repris deux des quatre véhicules capturés la veille[1],[2]. L'armée française engage également des Mirage 2000[8].
Les combats se portent ensuite à l'intérieur du Mali, dans la région de Ménaka, où l'armée malienne, l'armée française et les miliciens touaregs du GATIA et du MSA interviennent[8].
Les pertes
Selon une source sécuritaire de l'AFP, l'attaque fait six morts, quatre gardes nationaux et deux gendarmes[1],[7]. Un autre est porté disparu[2].
Selon l'armée française, à l'issue des combats du 1er juin, « l'essentiel du groupe d’assaillants » est mis « hors de combat » et « une partie du matériel subtilisé lors de l’attaque » est récupérée[8]. Selon des sources sécuritaires de RFI, quinze djihadistes ont été tués[3].
Revendication
Les forces de l'État islamique dans le Grand Sahara dirigées par Adnane Abou Walid Al-Sahraoui sont suspectées d'être les auteurs de l'attaque[3]. Fin juin, Al-Sahraoui accuse dans une missive les Touaregs imghad et daoussahak d'être les complices de la France et du Niger, et menace particulièrement Moussa Ag Acharatoumane, le chef du MSA, et El Hadj Ag Gamou, le chef du GATIA[3],[9].
L'État islamique dans le Grand Sahara revendique l'attaque le 12 janvier 2018, dans un communiqué publié via l'Agence Nouakchott Information (ANI), une agence privée mauritanienne[10],[11],[12].
Notes et références
- Le Monde avec AFP, « Niger : six soldats tués dans une attaque à la frontière malienne »,
- « Attaque meurtrière contre l'armée nigérienne près de la frontière malienne », RFI,
- « Le chef jihadiste Al-Sahraoui accuse et menace deux communautés du Mali », RFI,
- « Mali: mort de Mohamed Ag Almouner, un des chefs du groupe EI au grand Sahara », RFI,
- « Niger : au moins huit soldats tués dans une attaque dans la région de Tillabéri », Sahélien.com,
- Ibrahim Manzo Diallo, « Niger – Tillaberi : du matériel militaire emporté après l’attaque du poste d’Ayorou », Sahélien.com,
- Le Figaro avec AFP, « Niger: six soldats tués dans une attaque »,
- « Point de situation des opérations du 8 juin 2017 », Ministère de la Défense,
- Mali: Le chef djihadiste Al-Sahraoui accuse et menace les « Pharaons » des deux communautés du Mali, Nord Sud Journal, 28 juin 2017.
- "تنظيم الدولة" يعلن مسؤوليته عن هجمات استهدفت قوات أمريكية وفرنسية في النيجر ومالي, ANI, 12 janvier 2018.
- Sidi Kounta, « Selon #ANI,Abou walid Sahraoui a revendiqué une serie d'attaques au #Niger dont l'attaque de Tango Tango du 4 oct,Tilwa le 22 fév,Abala le 31 mai et les attaques d'Ayorou du 11 Mai et 22 oct. Al sahraoui a aussi revendiqué des attaques au #Mali et au #BurkinaFaso », twitter, 12 janvier 2018.
- « Attacks claimed by the Islamic State in the Greater Sahara (ISGS) », MENASTREAM,
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