Combat de La Chapelle-Saint-Aubert (1794)
Le combat de La Chapelle-Saint-Aubert a lieu pendant la Chouannerie.
Date | |
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Lieu | La Chapelle-Saint-Aubert |
Issue | Victoire des Chouans |
Républicains | Chouans |
inconnu | Aimé Picquet du Boisguy |
inconnues | 300 hommes[1] |
inconnues | 12 morts[1] 22 blessés[1] |
Prélude
Vers le début du mois de , Joseph de Puisaye, réfugié dans le pays de Vitré, projetait une expédition sur le Morbihan afin d'y rallier des troupes et de prendre Rennes. Cherchant d'abord à réunir les forces de l'Est de l'Ille-et-Vilaine, il envoie un courrier à Aimé du Boisguy, chef de chouan du pays de Fougères et lui donne rendez-vous à La Chapelle-Saint-Aubert. Boisguy se rend comme convenu avec 300 hommes au lieu choisit mais des patrouilles républicaines dissuade Puisaye de s'y rendre. Boisguy n'en est pas informé, il envoie alors le chevalier de Baillorche patrouiller dans les environs, mais celui-ci revient une demi-heure plus tard, poursuivi par une colonne de soldats républicains[1].
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand |
Le combat
Les Chouans s'embusquent alors sur les lieux même et se déploient sur un front assez large. Les Républicains, arrivés en désordre, sont accueillis par une fusillade, suivie d'une charge des Chouans qui se jettent hors de leurs fossés. Un bref corps à corps s'engage, mais les Républicains prennent rapidement la fuite poursuivis par les Chouans. Mais Boisguy est informé que d'autres troupes sont sorties de Fougères, il arrête ses hommes et rétrograde sur La Chapelle-Saint-Aubert lorsqu'il est à nouveau averti qu'une colonne républicaine vient de s'embusquer à l'endroit même où le combat s'était engagé plus tôt. Des grenadiers républicains apparaissent sur le flanc gauche et avancent baïonnette au canon. Mais le capitaine est abattu par un tireur d'élite et les grenadiers, déconcertés par la mort de leur chef, prennent la fuite à leur tour, les Chouans sur leurs talons. Ils se replient sur l'embuscade de La Chapelle-Saint-Aubert et jettent le désordre dans leurs rangs. L'ensemble des forces républicaines finit par paniquer et à prendre la fuite. À la nuit tombante, Boisguy donne l'ordre de cesser la poursuite, mais une partie de son avant-garde, commandée par le chevalier de Baillorche, se porte trop en avant et se retrouve cernée par les Républicains. Selon Pontbriand, dix Chouans sont tués et Baillorche est pris et fusillé sur-le-champ, à la suite d'une embuscade aux abords de Fougères[1].
— Mémoires de Toussaint du Breil de Pontbriand |
Bibliographie
- Toussaint du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand sur les guerres de la Chouannerie, édition Plon, Paris, (réimpr. Y. Salmon, 1988), p. 80-84.
- Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissement de Fougères, , p. 340-341.
- Marie-Paul du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, (réimpr. La Découvrance, 1994), p. 66-70.
Références
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