Come to Daddy
Come to Daddy est un maxi d'Aphex Twin sorti en 1997 sur le label britannique Warp.
Sortie | |
---|---|
Enregistré |
1996-1997 |
Durée | 33:25 |
Genre | Drum and bass, breakcore |
Producteur | Richard D. James |
Label | Warp Records |
Albums de Richard D. James
Périodique | Note |
---|---|
AllMusic | [1] |
Pitchfork | [2] |
The A.V. Club | Favorable[3] |
La genèse de Come To Daddy, l'un des titres les plus connus d'Aphex Twin, est entourée de rumeurs de fans : certains prétendent que James aurait reçu une lettre d'une fan qui disait : « I want your soul... » (« Je veux ton âme... »), phrase répétée en boucle dans le morceau ; d'autres pensent qu'il voulait parodier The Prodigy dont il reprend une partie du style et des codes[1],[4].
D'un point de vue musical, Come To Daddy, Pappy Mix est un titre de jungle agressif qui ne ressemble pas à ce qu'Aphex Twin a pu faire auparavant (à moins de remonter à la compilation Classics).
Contexte
Richard D. James a noté ses réflexions sur la chanson dans une interview en 2001 avec Index Magazine, notamment en se désintéressant de sa popularité[5].
"'Come to Daddy' a été créé alors que je traînais chez moi, m'énervant en faisant un jingle de death metal de merde. Ensuite, il a été commercialisé et un clip a été réalisé, et cette petite idée, qui était une blague, s'est transformée en quelque chose d'énorme. C'était pas bien du tout." [5]
Après le succès du single, James a affirmé qu'il avait retiré le disque de la circulation pendant une semaine, espérant l'empêcher d'atteindre le top du hit-parade[6].
Il faut toutefois tempérer ces propos, Richard D. James étant un habitué des déclarations fantaisistes, à la limite du trolling[7],[8].
Clip
Le clip de "Come to Daddy" (sorti en octobre 1997) a été réalisé par Chris Cunningham dans le même domaine municipal où Stanley Kubrick a filmé de nombreuses séquences d'Orange Mécanique[9]. La scène est tournée autour du centre commercial Tavy Bridge, Thamesmead, qui a été démoli en 2007 [9].
Le clip de Chris Cunningham, réalisé en 1997, met en scène des adultes déguisés en enfants difformes, arborant le sourire diabolique de James. Ils courent dans une banlieue industrielle sinistre, emportant avec eux une télévision et terrorisant des adultes. Ils sont sous le contrôle d'un démon, qui à un moment-clé du clip, sort du poste de télévision et pousse un hurlement glacial. Cette vidéo, baignée d'une atmosphère étrange et terrifiante, a été acclamée et souvent citée par les critiques et professionnels. Le clip a été sujet à de nombreuses interprétations et analyses de la part des fans, qui y voient plusieurs niveaux de métaphores.
Distinctions
La vidéo est incluse dans le volume de Directors Label , The Work of Director Chris Cunningham[10]. Le clip a également été classée numéro un des années 1990 par Pitchfork[11]. La vidéo a remporté le Golden Nica (prix principal) dans la catégorie Musiques numériques au Prix Ars Electronica en 1999[12].
Liste des morceaux
Les pistes 5 à 11 sont absentes des éditions "vinyle" (hors disques promo).
Notes et références
Notes
- La voix du morceau dit « Looking at the swans and hearing the birds singing; watching the water flow past in the canal. » (« Regarder les cygnes et entendre les oiseaux chanter ; observer le flot de l'eau descendre le canal. »). Ce sample est issu du film Little Lord Fauntleroy tiré du livre du même nom, et il est aussi utilisé dans le Girl/Boy (£18 Snare Rush mix) du Girl/Boy EP. Dans le Little Lord Faulteroy mix, on entend aussi un sample disant : « Oh, you dirty little boy! »
- Le morceau contient des sons extraits du jeu vidéo Defender.
- La voix trafiquée de la fin du morceau dit quelque chose comme : « I would like to fuck you up the bunghole, and then I will sneak into your room and cut your cock off and stuff it in my mouth, and chew them up with my little pearlies. » Traduction : « Je voudrais te défoncer la rondelle, puis je me glisserais furtivement dans ta chambre, te couperais la bite, la fourrerais dans ma bouche et la mâchouillerais avec mes petites quenottes. » Ce speech figure aussi à la fin de l'album Without You I'm Nothing de Placebo. Il est joué plusieurs fois à différentes vitesses à la fin du morceau bonus
- Au début du morceau, la personne qui dit « You've got so many machines, Richard. » n'est autre que la mère de Richard. À 1 minute 30, une petite voix très distordue dit « Aphex Twin ». Les sons de whooshing qu'on entend pendant le morceau sont tirés du jeu vidéo Robotron 2084 (cf. Humanoid Must Not Escape inclus dans Compilation).
On peut entendre aussi un Snare Rush qui débute à 2 minutes 56 de ce morceau, où l'on entend : « Come on, give us a Snare Rush. »
Références
- (en) Stephen Thomas Erlewine, « AllMusic Review », sur allmusic.com (consulté le )
- (en) Ryan Schreiber, « Aphex Twin Come to Daddy » (version du 24 janvier 2001 sur l'Internet Archive), sur pitchforkmedia.com
- (en) Stephen Thompson, « Aphex Twin: Come To Daddy EP », sur music.avclub.com,
- « Come To Daddy - Les Inrocks », sur lesinrocks.com (consulté le )
- « Index Magazine », (consulté le )
- « Index Magazine », (consulté le )
- (en-US) « Unlocking the mystery and lies of Aphex Twin », (consulté le )
- (en) « A Brief History of Aphex Twin Trolling His Fans », sur www.vice.com (consulté le )
- Inside Housing 2 October 2009
- (en) Come to Daddy sur l’Internet Movie Database
- Plagenhoef, « Pitchfork: Staff Lists: The Top 50 Music Videos of the 1990s », Pitchfork, (consulté le )
- « Ars Electronica Archiv », archive.aec.at (consulté le )
- Portail de la musique électronique