Commando (film, 1985)

Commando est un film d’action américain de Mark L. Lester, sorti en 1985.

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Commando

Réalisation Mark L. Lester
Scénario Jeph Loeb
Matthew Weisman
Steven E. de Souza
Musique James Horner
Acteurs principaux
Sociétés de production Silver Pictures
Pays de production États-Unis
Genre Action
Durée 90 minutes
Sortie 1985

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Résumé

Ancien soldat des commandos d’élite de la Delta Force, le colonel John Matrix mène une existence paisible aux côtés de sa fille Jenny. Un jour, son ancien supérieur, le général Franklin Kirby, lui rend visite dans sa maison nichée dans la montagne pour le prévenir que des membres de son ancienne unité ont été assassinés par des mercenaires dont on ignore l'identité. Peu après le départ de Kirby, les mercenaires attaquent la maison de Matrix, tuant les soldats que Kirby avait affecté à sa sécurité, et kidnappent Jenny. En essayant de rattraper les ravisseurs, Matrix est maîtrisé et enlevé par les mercenaires, parmi lesquels à sa surprise figure Bennett, un ancien membre de son équipe, présumé mort.

Le chef des mercenaires, le général Arius, dictateur déchu du Val Verde (en), que Matrix et son unité avaient délogé du pouvoir, impose à Matrix, s'il tient à revoir sa fille vivante, d'assassiner l'actuel président du pays. Bennett, qui manipule adroitement le dictateur, a pour seule intention derrière ce coup d’État voué à l’échec de déclencher la folie meurtrière de Matrix afin de le pousser à la faute.

Après être monté dans un avion à destination du Val Verde, Matrix parvient à tuer Henriques, le garde chargé de le surveiller jusqu'à destination, et s'enfuit en sautant de l'avion avant qu'il ne décolle. N'ayant que onze heures devant lui pour retrouver la trace de sa fille, Matrix retourne à l'aéroport à la recherche de Sully, un autre homme d'Arius, qu'il repère sans difficulté. Il sollicite l'aide d'une jeune hôtesse de l'air, Cindy, que Sully avait vainement essayé de draguer, pour suivre ce dernier en voiture jusqu'à un centre commercial.

Pensant tout d'abord que Matrix est un détraqué, Cindy le dénonce à un agent de sécurité qui est dans un bar du centre commercial. Le garde appelle du renfort pour neutraliser Matrix, mais en vain car celui-ci résiste farouchement pendant qu’il tente d’arrêter Sully. Comprenant que Matrix est en détresse, Cindy lui apporte finalement son aide après avoir vu Sully tirer sur lui. Après une course-poursuite en voiture, Matrix parvient à rattraper Sully, l'interroge et le fait disparaître en le laissant chuter du haut d'une falaise. En fouillant sa veste, Matrix y trouve la clé d'une chambre d'hôtel et s'y rend, accompagné de la jeune femme : il y affronte Cooke, un ancien béret vert travaillant pour Arius. Après un long combat, Matrix tue Cooke et découvre au fur et à mesure des pistes sur le lieu de détention probable de Jenny. Matrix et Cindy se rendent ensuite dans un bâtiment industriel et découvrent sur une carte l’endroit exact où sa fille se trouve, une île à quelques heures de vol.

Afin de s'équiper en armement, Matrix pénètre avec fracas dans une armurerie, mais il est arrêté lors de ses emplettes par des policiers arrivés peu après. C'est sans compter sur Cindy qui, grâce à un lance-roquette, parvient à le faire évader du fourgon de police. Le duo se rend à la marina contrôlée par Arius pour s'emparer d'un hydravion et se rend sur l'île où Jenny est captive.

Arrivés sur les lieux, Matrix demande à Cindy de contacter Kirby par radio puis, lourdement armé, il se rend à la villa d'Arius. Au cours de l'assaut, Matrix extermine l’armée privée d'Arius puis tue le dictateur. Jenny, qui a réussi à fuir la pièce où elle était détenue, est rattrapée par Bennett. Matrix les retrouve et se décide à affronter un Bennett ivre de vengeance dans une bagarre acharnée, jusqu'à ce que Matrix le tue en l'empalant avec un tuyau. C'est alors que Kirby, à la tête d'un détachement militaire, débarque sur l'île où il retrouve Matrix et Jenny. Kirby demande alors à Matrix de reformer son unité de forces spéciales, mais ce dernier décline l'offre et quitte l'île avec Jenny et Cindy à bord de l'hydravion.

Fiche technique

Distribution

Production

Pré-production

Le premier titre choisi pour ce film était tout simplement Matrix.

Choix des acteurs

Dans le rôle de l’immonde Bennett, l’acteur australien Vernon Wells (grand spécialiste des méchants avec Mad Max 2 ou L’Aventure Intérieure) livre une interprétation particulièrement mémorable. Le jeu outrancier, les répliques cultes (« Bienvenue John, j’suis content que tu sois venu ! »), sa cotte de mailles anachronique, sa ressemblance étrange avec Freddie Mercury font de Bennett le personnage le plus populaire de Commando. Participant au site hommage, Vernon Wells obtient même le plus haut pourcentage de sympathie avec 44 % pour Bennett contre 31,2 % pour Matrix.

Même s’il n’ont pas de scènes communes, ce film a permis à Arnold Schwarzenegger et Bill Paxton de se recroiser juste un an après s’être rencontrés sur le tournage de Terminator. Ils rejoueront ensemble une dernière fois en 1994 dans True Lies. Schwarzenegger retrouvera aussi deux ans plus tard Bill Duke (qui joue Cooke dans ce film) dans le film Predator.

Pour le rôle de John Matrix, Nick Nolte était à l'origine pressenti de jouer le rôle principal (obtenu par Arnold Schwarzenegger), tandis que Wings Hauser devait incarner le rôle de Bennett, rôle obtenu par Vernon Wells.

Plusieurs actrices avaient auditionné le rôle de Jenny Matrix, à savoir Winona Ryder, Shannen Doherty, Elisabeth Shue, Drew Barrymore, Jennifer Connelly et Patricia Arquette avant d'être incarnée par Alyssa Milano.

Montage

Commando contient plusieurs erreurs de continuité et d'autres erreurs.

  • Pendant que Matrix pousse son véhicule sport utilitaire (Chevrolet Blazer) pour le faire avancer, un fil apparaît, accroché derrière la voiture.
  • Dans la scène où Matrix se réveille après s’être fait capturer, Sully ne porte pas de lunettes de soleil sur lui, avant qu’on ne le revoie portant des lunettes.
  • Dans cette même scène, la bretelle gauche de la salopette de Jenny s’est détachée pour ensuite être de nouveau attachée, avant de la retrouver à nouveau détachée.
  • Lorsque Matrix suspend Sully au-dessus du vide avec une seule main, on peut voir sur la cheville gauche de ce dernier un fil qui le maintient.
  • Lors de la poursuite en voiture, le côté gauche de la voiture de Sully est endommagée et celle-ci finit sa course sur le côté du conducteur. Mais, après la mort de Sully et une fois qu’elle est remise sur ses roues par Matrix et qu’elle repart, la voiture est à nouveau intacte.
  • Dans la chambre du motel oû Matrix et Cooke se battent, quelques-uns des carreaux de verre de la douche tombent et sont immédiatement replacés sur le plan suivant. Dans cette même scène, la lampe tombe à la renverse et au plan suivant est à nouveau debout.
  • Lorsque Cindy rate son premier tir avec un lance-roquettes en le tenant dans le mauvais sens, le couvercle de l’arme n’apparaît pas mais il est présent quand elle retourne l’arme pour s’en servir une seconde fois.
  • Arrivé sur l’île, Matrix utilise des jumelles militaires ; le plan se déplace vers la droite tandis qu’au plan suivant, Matrix regarde vers la gauche.
  • Cindy appelle à l'aide par radio en annonçant l'immatriculation de l'avion qui se termine par « WX », et dit « Whisky / Rayons X ». C'est une erreur de traduction, car on utilise dans ce contexte l'alphabet radio international (anglophone) ; il faut donc dire « Whisky / X-Ray ».
  • Matrix applique son maquillage de camouflage après avoir mis sa veste ; pourtant, lorsqu’il ôte celle-ci pour examiner sa blessure, on constate qu’il est également maquillé en dessous.
  • Les « explosifs » employés par Matrix pour détruire les casernements des soldats sur l'île sont en fait des mines Claymores.
  • Lorsque Matrix tue des soldats en leur balançant des grenades, on peut vaguement apercevoir les trampolines projetant les figurants (des cascadeurs).
  • Lorsque Matrix et Cindy prennent l'hydravion, ils se font tirer dessus et on voit plusieurs impacts de balles sur la carlingue de l'appareil. À la fin du film, quand ils reprennent l'hydravion, la carlingue est comme neuve, sans aucune trace d'impacts.

Accueil

Critique

Commando rencontre un accueil critique majoritairement positif. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 71 % d'avis favorables, sur la base de 34 critiques collectées et une note moyenne de 5,90/10 ; le consensus du site indique : « Le film ultime de Schwarzenegger des années 80, rempli d'une intrigue épurée, une action démesurée et de bon mots sans fin »[5]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 51 sur 100, sur la base de 7 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »[6].

Dans l'ensemble, les critiques reconnaissent l'humour du film (de type tongue-in-cheek, littéralement « langue dans la joue », c-à-d. ironique, espiègle), aussi bien que son statut de film culte[7].

Pour le critique Robert-Claude Bérubé du site Mediafilm : « Après FIRST BLOOD et RAMBO, cette production poursuit la vogue des films bulldozers où le héros arrive au but en écrasant tout sur son passage. Ce qui compte avant tout dans ces productions, c'est de satisfaire l'amateur d'action violente sans faire appel à ses facultés intellectuelles. Les péripéties se bousculent dans une succession de scènes à faire où le bruit et la fureur l'emportent sur la logique et la vraisemblance. Il y a un certain savoir-faire dans la réalisation technique mais la conception d'ensemble s'avère par trop simpliste. Arnold Schwarzenegger joue avec la subtilité d'un taureau enragé »[8].

Box-office

Commando est un succès commercial à sa sortie. Avec un budget de 11 millions de dollars, il génère rien qu'aux États-Unis plus de 35 millions de dollars de recettes, après avoir occupé la première place du box-office pendant les trois premières semaines d'exploitation[9].

Box-office détaillé du film, par week-end, aux États-Unis
Sources : « Domestic Box Office Weekends For 1985 » sur Box Office Mojo.
Week-end Rang Entrées Cumul[10] no 1 du box-office hebdo.
1du au 17 700 015 $7 700 015 $Commando
2du au 16 540 130 $16 939 579 $
3du au 14 171 033 $22 381 921 $
4du au 32 756 795 $26 392 936 $À double tranchant
5du au 61 941 093 $29 224 523 $Le Justicier de New York
6du au 101 302 673 $31 158 395 $
7du au 12972 010 $32 615 695 $Vampire Forever
8du au 14867 262 $33 814 199 $Allan Quatermain et les mines du roi Salomon

En France, hormis ses autres séries de films, Commando est le film d'Arnold Schwarzenegger qui connaît le plus grand succès, totalisant 2 577 215 entrées. C'est son 4e meilleur film sorti en France, derrière Terminator 2 : le jugement dernier (6,1 millions d'entrées), Terminator 3 : le soulèvement des machines (3,3 millions d'entrées) et Terminator (plus de 3 millions d'entrées).

Box-office détaillé de la première année d'exploitation du film, semaine par semaine, en France
Sources : « BO hebdo France 1986 » sur Les Archives du Box-Office, d'après le CNC.
Semaine Rang Entrées Cumul no 1 du box-office hebdo.
1du au 1802 943807 725Commando
2du au 1545 1231 352 848
3du au 2320 8761 673 724Les Longs Manteaux
4du au 4216 6401 890 364Trois hommes et un couffin
5du au 6140 4612 030 825
6du au 8116 5352 147 360
7du au 1181 6582 229 018Conseil de famille
8du au 1355 7332 284 751Highlander
9du au 1640 3442 325 095
10du au 1925 2752 350 370Out of Africa
11du au 2217 1542 367 524

Autour du film

  • Dans Commando, des répliques humoristiques cultes sont employées pour donner un petit air de comédie. Par exemple, lors de la scène dans l’avion, Matrix tue Henriques et dit à une hôtesse de l’air : « Ne dérangez pas mon ami, il est mort de fatigue. » (Don’t disturb my friend, he’s dead tired.)[11]. Arnold Schwarzenegger n'oublie pas non plus sa célèbre réplique qu'il fait dans plusieurs de ses films : « I'll be back, Bennett » (« Je reviendrai, Bennett ») ; Bennett réplique par « I’ll be ready, John » (« Je serai prêt, John »)[11]. Une autre réplique culte de Schwarzenegger est quand il dit « J'ai menti » (« I lied ») alors qu'il avait promis à Sully qu'il le descendrait en dernier, lorsqu'il le laisse chuter dans le précipice ; Schwarzenegger utilise aussi cette réplique dans Terminator 3 et Expendables 3.
  • Commando est le film où Arnold Schwarzenegger a le plus de morts à son actif ; son personnage tue 81 personnes, dépassant de loin son personnage dans Total Recall avec 44 morts[12].
  • Le film est parodié dans Hot Shots! 2, tandis que son personnage principal, John Matrix, est parodié dans la série télévisée Les Simpson (le personnage de Rainier Wolfcastle, alias McBain, étant une caricature d’Arnold Schwarzenegger) ; dans le jeu vidéo Broforce, Matrix fait partie des « bros » jouables, sous le pseudonyme de « Brommando ».

Notes et références

  1. « COMMANDO », sur AFI Catalog (consulté le ).
  2. « Commando (1985) - Financial Information », sur the-numbers.com (consulté le ).
  3. (en) « Parents Guide for Commando », IMDb.com (consulté le 14 mai 2016).
  4. « Visa et Classification », CNC.fr (consulté le 14 mai 2016).
  5. (en) « Commando (1985) », Rotten Tomatoes.com (consulté le 15 février 2021).
  6. (en) « Commando Reviews », Metacritic.com (consulté le 15 février 2021).
  7. (en) Paul Willistein, « Commando': A Bloody Mess », sur Morning Call.com, (consulté le )
  8. Critique du film, Robert-Claude Bérubé, Mediafilm.ca (consulté le 14 mai 2016).
  9. (en) « Commando », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
  10. Cumul week-end et semaine des recettes du film depuis sa sortie.
  11. « COMMANDO : 30e anniversaire d’un chef-d'œuvre du cinéma d’action », Kevin Laforest, Extrabeurre.com, 1er octobre 2015 (consulté le 14 mai 2016).
  12. (en) « Arnold Schwarzenegger killed 81 people in Commando? Hollywood's 5 deadliest action heroes by body counts », Ali Plumb, Digitalspy.com, 4 octobre 2015 (consulté le 14 mai 2016).

Liens externes

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